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RDC : le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir le CNDP

Kinshasa | 05 Octobre 2008 à 09:52:42

Conseil de sécurité des Nations Unies, le ministre congolais des Affaires étrangères a accusé le gouvernement rwandais de soutenir le CNDP de Laurent Nkunda en renforçant ses positions à la frontière congolaise de Bunagana, à Kimbumba, rapporte radiookapi.net.

Dans une déclaration adressée samedi à Kinshasa aux ambassadeurs des cinq pays membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, le ministre congolais des Affaires étrangères a accusé le gouvernement rwandais de soutenir le CNDP de Laurent Nkunda en renforçant ses positions à la frontière congolaise de Bunagana, à Kimbumba, rapporte radiookapi.net

Le gouvernement congolais a, dans cette communication, interpellé les Etats-Unis, la France, la Chine, la Grande Bretagne et la Russie, les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité, afin qu’ils jouent pleinement leur rôle de prévention et de maintien de la paix. Kinshasa demande à ces nations de veiller surtout au respect des résolutions antérieures prises par le Conseil de sécurité, ce, au regard des conséquences que pourrait engendrer des déclarations belliqueuses sur la paix et la sécurité dans la sous région.

Au sujet de l’appui du Rwanda au CNDP à la frontière congolaise, le gouvernement de la RDC estime que c’est une violation de tous les processus de paix en cours et demande au Conseil de sécurité de faire pression sur Kigali en vue de garantir la paix dans la région. Par ailleurs, le gouvernement congolais appuie la demande formulée par le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC au Conseil de sécurité, en vue des renforts supplémentaires dont la Monuc a besoin pour imposer la paix.

De leur côté, les ambassadeurs de ces cinq pays ont unanimement condamné les déclarations de Laurent Nkunda qu’ils qualifient d’un recul par rapport au programme Amani et au Communiqué de Nairobi. Ils exigent un cessez-le-feu et préconisent la résolution pacifique du conflit.

Par Okapi

© Congo Vision


RD Congo : les forces armées prêtes à toute éventualité dans les combats à l'est

2008-10-04 08:38:14

KINSHASA, 3 octobre (Xinhua) -- Les forces armées de la RD  Congo (FARDC) sont prêtes à toue éventualité dans les combats qui  les opposent, dans l'est du pays, aux rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), du général déchu Laurent Nkunda. 

     Le commandant des opération de la 8ème région militaire des  FARDC, le colonel Delphin Kayimbi a fait cette remarquer vendredi à Goma, chef lieu de la province du Nord - Kivu (est de la RD  Congo) en réaction aux déclarations faites jeudi à la presse par  le leader du CNDP, Laurent Nkunda, annonçant la transformation de son mouvement à celui de libération de la RD Congo. 

     Selon une correspondance parvenue vendredi à Kinshasa,  Delphin Kayimbi a indiqué avoir pris acte de ces délations avant  de relever qu'elles n'ont aucun fondement.  

     "Nkunda qui combat avec l'appui du Rwanda pour protéger ses  compatriotes tutsi des groupes armés à l'est de la RD Congo ne  peut pas brusquement devenir le libérateur de la RD Congo", a-t-il souligné avant d'ajouter que le peuple congolais n'a pas besoin d' une quelconque libération. 

     Dans sa déclaration faite jeudi à la presse, Laurent Nkunda  avait invité le peuple congolais à s'unir contre le gouvernement  congolais et pour la libération totale de la RD Congo. Il a fait  cette déclaration après une absence de plus d'un mois qui a donné  lieu à des rumeurs notamment sur son état de santé.


04.10.2008

Conflit en RDC : Que cherche Laurent Nkunda ?

Les rumeurs le donnaient pour mort ou extrêmement malade, Laurent Nkunda est réapparu dans les medias pour lancer un appel « à tous les congolais à se mettre debout contre le gouvernement ». Son mouvement (CNDP) veut déclencher la « libération totale du Congo »... en clair la guerre contre Kinshasa. Coup de bluff ou baroud d'honneur ? Que cherche Laurent Nkunda dans cet appel à la guerre totale contre le pouvoir central ?

Laurent Nkunda sait très bien qu'il n'est pas en mesure de venir à bout, militairement, de l'armée congolaise. Son combat pour protéger la communauté tutsie dans les collines de l'Est de la République démocratique du Congo ne risque pas de soulever les foules dans le reste du pays... et l'appel à la mobilisation contre le pouvoir de Kinshasa a de forte chance de rester lettre morte. Alors pourquoi cet appel au soulèvement... au risque de refaire plongée la région dans le chaos ?
Laurent Nkunda semble pourtant bénéficier d'une fenêtre de tir intéressante : un pouvoir central affaibli, un Premier ministre démissionaire, une mission des Nations-Unies qui s'enlise, des groupes armés qui reprennent les armes dans la province de l'Iutui voisine... Nkunda cherche à devenir incontournale dans la crise.

« Un gouvernement qui a trahi »

"Aujourd'hui, la menace est devenue nationale, (elle) commence à devenir générale", a déclaré Laurent Nkunda dans une interview de la RTBF. Pour appuyer sa thèse de "trahison", il a cité la répression contre les adeptes de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK), en février-mars derniers dans la province du Bas-Congo (ouest) - 27 morts selon les autorités, une centaine, selon une enquête de l'ONU et la société civile -, les "représailles" contre l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba - des combats qui ont fait jusqu'à 500 morts dans la capitale, Kinshasa, en mars 2007 - et la situation tendue dans les provinces Orientale (nord-est) et du Katanga (sud-est).

« Les FDLR menacent le Katanga »

Le général Nkunda a toujours refusé de désarmer et d'intégrer les Forces régulières. Il accuse l'armée congolaise d'être appuyée par des rebelles hutus rwandais "génocidaires", impliqués dans la mort de 800.000 personnes, principalement tutsie, lors du génocide de 1994 au Rwanda. Ces rebelles, issus des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des milices Interahamwe, se sont pour la plupart regroupés au sein des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), réfugiées depuis 1994 dans l'ex-Zaïre. "Maintenant, les FDLR sont en train de menacer le Katanga, maintenant les rebelles congolais de l'ancien temps (du district) de l'Ituri reprennent les armes. Maintenant nous apprenons qu'au Katanga, les Maï-Maï reprennent les armes. Il ne faut plus parler du Kivu, c'est maintenant un problème national" conclut Laurent Nkunda.
L'appel à la guerre totale de Nkunda doit à tout prix faire réagir les autorités congolaises et la communauté internationale... ce n'était pas l'objectif du chef rebelle, mais si rien ne se passe, un nouvel embrasement de l'Est de la RDC est à craindre.

Christophe RIGAUD

Courrier International


RDC: Nkunda justifie son action par la "trahison" du peuple

Le chef rebelle congolais Laurent Nkunda a justifié samedi la création d'un "mouvement de libération totale" de la République démocratique du Congo (RDC) par la "trahison" du peuple par le gouvernement de Kinshasa, deux ans après les élections générales.

"C'est une trahison, les preuves sont claires. Un gouvernement qui arme les forces négatives étrangères contre son peuple, un gouvernement qui forme une armée qui se comporte très mal contre son peuple, un gouvernement qui ne répond à aucune revendication de son peuple, mais c'est une trahison", a-t-il affirmé à la RTBF-radio, pour expliquer pourquoi il avait (re)pris les armes contre le régime du président Joseph Kabila.

Laurent Nkunda, un général tutsi congolais entré en rébellion depuis plusieurs années dans les provinces des Kivu (est) au nom de la défense de sa communauté, a annoncé jeudi la transformation de son mouvement, le Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP), en un "mouvement de libération totale de la République", dans l'espoir d'être rejoint par d'autres opposants.

"Aujourd'hui, la menace est devenue nationale, (elle) commence à devenir générale", a-t-il déclaré dans une interview téléphonique réalisée vendredi et dont l'émission Afrique Hebdo a diffusé samedi de larges extraits. Pour appuyer sa thèse de "trahison", il a cité la répression contre les adeptes de la secte politico-religieuse Bundu dia Kongo (BDK), en février-mars derniers dans la province du Bas-Congo (ouest) - 27 morts selon les autorités, une centaine, selon une enquête de l'ONU et la société civile -, les "représailles" contre l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba - des combats qui ont fait jusqu'à 500 morts dans la capitale, Kinshasa, en mars 2007 - et la situation tendue dans les provinces Orientale (nord-est) et du Katanga (sud-est).

Le général Nkunda refuse de désarmer et de s'intégrer au sein des Forces armées de la RDC (FARDC), les accusant d'être appuyées par des rebelles hutus rwandais "génocidaires", car impliqués dans la mort de 800.000 personnes, principalement tutsie, lors du génocide de 1994 au Rwanda. Ces rebelles, issus des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des milices Interahamwe, se sont pour la plupart regroupés au sein des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), réfugiées depuis 1994 dans l'ex-Zaïre.

"Maintenant, les FDLR sont en train de menacer le Katanga, maintenant les rebelles congolais de l'ancien temps (du district) de l'Ituri reprennent les armes. Maintenant nous apprenons qu'au Katanga, les Maï-Maï reprennent les armes. Il ne faut plus parler du Kivu, c'est maintenant un problème national", a poursuivi Laurent Nkunda. Il a qualifié d'"échec" le programme Amani (paix, en kiswahili) mis en place pour faire appliquer l'accord de paix de Goma, signé le 23 janvier dernier par le gouvernement congolais et tous les groupes armés actifs dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

"Le programme Amani a échoué. Nous avons dit qu'il faut une autre alternative, des négociations face à face (entre belligérants) avec le gouvernement, avec un médiateur neutre", a indiqué l'officier déchu.
Il a ainsi appelé la Belgique à la rescousse, affirmant qu'elle avait, en tant qu'ancien colonisateur, "la responsabilité de venir résoudre le problème".

Le CNDP s'est retiré depuis plusieurs mois du processus Amani - après avoir signé l'"acte d'engagement" de Goma - et a repris les hostilités le 28 août. Le général Nkunda a enfin assuré qu'il n'agissait pas au profit du Rwanda, comme l'en accusent ses détracteurs. "Je suis Congolais de nature, je ne suis pas un Rwandais, je suis seulement un rwandophone. Nous parlons la même langue que nos frères rwandais, mais je ne suis pas Rwandais. L'armée que je commande, elle n'est pas toute rwandophone ni rwandaise, ni tutsie", a-t-il fait valoir.

04/10/08 21h41

7sur7


Archbishop Kutino : encore huit ans à passer sous les verrous !

Kinshasa, 04/10/2008 / Politique Mis en prison depuis juin 2006, l'archbishop Kutino Fernando pourrait encore passer huit ans sous les verrous. En tout cas, c'est ainsi qu'il faudrait comprendre l'arrêt de la Cour militaire rendu le jeudi 2 octobre 2008. En effet, saisie en appel par le ministère public les prévenus Kutino, Bompere et Ngandu, la Cour a condamné le prévenu principal à 10 ans de servitude pénale principale. Quant au premier juge, il avait retenu en 2006 une peine de 20 ans de prison contre Kutino Fernando.

Jeudi 2 octobre 2008, l'archibishop Kutino Fernando et les siens s'attendaient à un acquit­tement. Hélas ! L'arrêt de la Cour militaire de Kinshasa/Gombe est tombé comme un couperet : 10 ans de prison pour l'homme de Dieu. En tout cas, ce n'était pas le jugement attendu par les fidè­les de l'église « Mission mondiale ­Message de vie ». Des séances de prière et des journées de jeune endurée pour rien. C'est pourquoi, en pleine salle d'audience, la surprise avait cédé la place à la colère. Les vociférations fusaient ça et là.

Ce qui a obligé les respon­sables pénitentiaires à prendre certaines mesures sécuritaires pour les fidèles de l'église « La Louange » et les avocats du pas­teur Dr Ngalasi. Est-ce pour autant la fin pour le pasteur Kutino Fernando Kuntubila ? Non, ses avocats n'ont pas baissé les armes. Pour preuve : à l'issue du prononcé du jugement les trois prévenus ont annoncé au prétoire qu'ils introduisaient un pourvoi en annulation dudit arrêt. Certainement que s'ils n'obtenaient pas gain de cause devant la Haute Cour militaire, ils pourraient aller en cassation. Et ce n'est pas tout, il y a encore l'in­tervention divine. Car, là où la jus­tice des hommes a échoué, c'est l'Eternel Dieu, maître du monde, qui pourra départager ses enfants Ngalasi et Kutino.

Concernant la journée du 2 octobre 2008, on peut retenir qu'avant d'aborder les dispositifs, le président Kalala Kapuku Martin colonel magistrat - a lu d'abord les motifs, en commen­çant par le début de cette hon­teuse histoire qui oppose deux enfants de Dieu. Le président de la Cour a dit que la genèse de cette affaire - qui met en cause l'auditeur militaire et la partie civile Ngalasi Aggrey contre l'archibishop Kutino Fernando et ses coaccusés remonte à la plainte déposée par le pasteur Ngalasi en 2002.

En effet, ce dernier a été victime d'une tentative d'assas­sinat dans la nuit du 15 au 16 dé­cembre 2002. A cette occasion, les assaillants avaient escaladé le mur de sa résidence située au quartier Bianda, dans la commune de Mont-Ngafula. Devenus maîtres des lieux, ils avaient maîtrisé les deux occupants trouvés dans une chambre, ravi leurs télépho­nes portables, bijoux et argent. Pendant ce temps, le pasteur Ngalasi et son épouse s'étaient cachés dans leur chambre. Les assaillants ont décampé lorsque le jeune Ngandu Junior - qui faisait le guet -  signalé à ses complices l'arrivée d'une jeep de la po­lice.  Le matin, on a trouvé la photo d'un militaire en uniforme angolaise. C'est ainsi que le 28 décem­bre 2002, on a mis la main sur le policier Maboso, propriétaire de la photo. Mais celui-ci s'était évadé la même nuit.

Arrêté d'abord pour les armes

De nouveau, la présence de Maboso sera signalée au camp Luka, dans sa belle-famille, le 5 mai 2004. Arrêté, il a reconnu avoir opéré à Bianda, sur instiga­tion de l'archibishop Kutino. Et ceci, après la reconnaissance des lieux avec le bishop Bompere. L'objectif de la mission, selon lui, était d'ôter la vie au pasteur Ngalasi. Le commanditaire lui avait donné 1.400 dollars d'acompte pour cette opération, le reste étant à verser après sa réussite. Suite à ces révélations, le bishop Bompere et l'enfant marginalisé Ngandu Junior ont été entendus. Par après, Maboso a fini par décéder en détention, Mais Freddy Mosamo et Patou, deux autres membres de la bande, étaient en fuite.

Le 14 mai 2006, l'archibishop Kutino est arrêté après son retour d'Europe. Rai­son : une source avait signalé qu'il possédait une cache d'armes. Grâce aux mandats d'amener et de perquisition initiée par le pro­cureur de la République près le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe, une forte équipe de la police fera la perqui­sition à son église de la rue Kanda-Kanda. Les enquêteurs diront avoir trouvé trois armes UZI, cinquante munitions et une ceinture WEP. Du coup, l'archibishop est privé de sa li­berté.

A cet instant, l'organe de la loi constatera qu'il y avait un autre dossier contre l'archibishop Kutino: celui de la tentative d'as­sassinat du pasteur Ngalasi. C'est ainsi qu'il va faire la jonction de deux dossiers. Et c'est le début du chemin de la croix pour l'archibishop Kutino Fernando, pasteur à l'église « Armée de Vic­toire ».

Curieusement pour cette affaire, le pasteur Kutino a été ac­quitté pour les infractions d'asso­ciation de malfaiteurs et détention illégale d'armes de guerre. Pour­tant, comme l'a dit la Cour dans son arrêt, c'est d'abord pour les armes que l'archibishop a été ar­rêté. Justifiant la décision de la Cour, le président Kalala Kapuku a dit que non seulement le pro­cès-verbal de saisie d'objets n'a pas été établi, mais qu'en plus, les armes en question auraient été trouvées dans une salle autre, que la résidence ou le bureau de Kutino.

Même le procès-verbal de perquisition a été établi à Kin­Mazière, c'est-à-dire en dehors du lieu de perquisition. Pour  Ngandu Junior, la Cour a trouvé qu'il ne pouvait pas être présenté comme enfant de la rue, Car, estimant que la rue n'a jamais enfanté. Quant au terme « Shegué » avancé par la défense pour solli­citer l'acquittement du jeune garçon, la Cour a trouvé que c'est un moyen péjoratif, injurieux, qu'il fallait donc écarter. Et son état morbide n'a pas été prouvé.

(TH/PKF)

Donatien Ngandu Mupompa/Le Potentiel

Last edited: 04/10/2008 13:56:44

 
 
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