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Comment mettre fin au fléau d'enfants-sorciers au Congo? Mgr. Louis Ngomo propose quelques pistes de solution

REACTIONS

Excellence Owandji Mgr Ngomo,

J'ai écouté avec un intérêt soutenu votre très brillante intervention et je vous dis tout simplement BRAVO. Vous avez su étaler avec brio vos qualités de bon Berger, de grand orateur et d'intellectuel accompli. Les quelques pistes de solution que vous avez ébauché lors de l'interview cernent l'essentiel du problème. Le temps faisant défaut, qu'il me soit permis d'évoquer seulement quelques quatre points saillants ci-après :

Primo : FAVORISER LA RÉINSERTION FAMILIALE

L'éducation de base de l'enfant, c'est dans le cadre familial qu'il l'acquiert. La place de l'enfant sorcier ou pas est donc au sein de sa famille et non dans la rue. Toutefois, s'il est clairement établi qu'un enfant est réellement sorcier, que les Églises (Prêtres, Pasteurs) lui fassent des séances de purification et d'exorcisme (sans que celles-ci ne soient douloureuses ni humiliantes). Une fois que l'enfant est purifié, exorcisé (donc il n'est plus envoûté), la réinsertion familiale pourrait se négocier un peu plus aisément.

Secundo : APPORTER UNE AIDE FINANCIÈRE AUX PARENTS OU TUTEURS

Les familles affligées par des décès multiples, successifs et inexpliqués, ravagées par des maladies et rongées par le chômage sont le plus enclines à en faire de certains enfants leur bouc-émissaires. Elles les rendent responsables de tous les malheurs qui s'abattent sur elles. Apporter une aide financière à ces familles-là pourrait favoriser la réinsertion familiale des « enfants sorciers ». Initialement, leur remettre des petites sommes d'argent, des vêtements et autres biens de première nécessité semble plus souhaitable car c'est une façon rapide de leur permettre de subvenir à leurs besoins urgents les plus essentiels. Toutefois, à long terme, l'octroi de quelques microcrédits reste le mieux indiqué.  

Tertio : LE RETOUR DE L'ENFANT SUR LE BANC DE L'ÉCOLE

Dans toute société moderne, l'école est la voie obligée pour tous les enfants en âge d'être scolarisés. Il faut donc envisager une formation de base ou de rattrapage pour les enfants en bas âge ayant abandonné le chemin de l'école. Pour ceux en âge avancé, leur apprendre un métier en vue de les rendre plus tard indépendants vis-à-vis de leurs parents ou tuteurs. Une fois l'apprentissage terminé, les aider à trouver du boulot ou à créer des emplois.

Quarto : LA RESPONSABILITÉ DE L'ÉTAT

Le phénomène des enfants sorciers est un fait de société et l'État doit jouer son rôle. Il revient donc à l'État de s'assumer en améliorant sensiblement les conditions de vie de ses citoyens (la paix, la justice, une économie prospère, une monnaie forte et stable, des emplois disponibles et décemment rémunérés, une éducation scolaire gratuite, donc accessible à tous, des soins médicaux à la portée de toutes les bourses, etc.).

La réflexion continue.

Bien à vous,

Hippolyte Lohaka
hiploh@yahoo.com


Bonjour  cher Sylvestre,

Je vous écris juste pour vous féliciter pour l'une des meilleures interviews que vous venez de réaliser avec notre frère Mgr. Louis Ngomo. Comme vous, j'ai été choqué par le documentaire de l'ABC news. J'ai aussi téléphoné Mgr. Ngomo pour lui dire merci d'avoir tout dit clairement et nous avoir distribué les cartons rouges à nous tous pour notre part de responsabilités dans l'échec de l'Etat Congolais.

Une fois encore, merci pour votre dévouement pour le Congo; que le seigneur bénisse cette oeuvre ainsi que vos projets d'avenir.

Bertin Crispain Mangongo
bmangongo@gmail.com


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