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Joseph Kabila: « 2010, une année de grâces en RDC »

Dans son discours sur l’état de la nation prononcé mercredi 8 décembre devant les deux chambres du Parlement réunies en Congrès au Palais du peuple, à Kinshasa, le président la République Démocratique du Congo a déclaré que l’année 2010 finissante aura été une année de grâces pour les fils et les filles du pays. Atteinte du point d’achèvement à l’initiative PPTE avec comme conséquence l’effacement de plus de 80 % de la dette extérieure, victoire, pour la deuxième année consécutive du TP Mazembe en Ligue des champions de la Caf, élévation de l’archevêque de Kinshasa, Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya à la dignité du cardinalat, tels sont des faits que le président Joseph Kabila a considérés dans son message à la nation comme ayant  marqué l’année 2010. Une année de grâce pour la RDC, a-t-il affirmé.   Au plan économique, Joseph Kabila se dit satisfait de l’atteinte du point d’achèvement ayant débouché, sur l’effacement de la dette par le Club de Paris, et même prochainement, par le Club de Londres.

Il se félicite de la bonne croissance économique chiffrée cette année, a-t-il précisé,  à 6%.

L’indemnisation des propriétaires des entreprises «zaïrianisées» constitue également un motif de satisfaction pour le chef de l’Etat, même si, au passage, il reconnaît qu’il reste encore sur ce volet économique, l’assainissement des finances publiques.

Toutefois, Joseph Kabila indique que l’ampleur du désastre dans lequel le pays était plongé depuis belle lurette, de nombreux défis liés à la reconstruction demeurent et doivent être relevés.

Dans le registre politique, pas un seul mot sur la révision constitutionnelle envisagée par le Parlement.

Pas non plus un mot sur le découpage territorial, sauf la déclaration de sa volonté d’améliorer le fonctionnement des assemblées provinciales au regard des conflits qui les minent.

Autre point noir relevé par le chef de l’Etat congolais, la distribution de la justice malgré si, a-t-il souligné, des avancées ont été enregistrées dans ce secteur.

Dans l’ensemble, le bilan y est en deçà des attentes, a-t-il affirmé.

Le message du président devant les représentants du peuple a aussi évoqué des questions liées à la sécurité nationale.

A propos de la consolidation de la paix, Joseph Kabila a déclaré  que la paix règne dans 140 territoires du pays.

Des opérations militaires sont encore menées dans cinq autres territoires dans les deux Kivu et en Province Orientale, a-t-il reconnu.

Dans tous les cas, Joseph Kabila a affirmé sa volonté de garantir la sécurité sur l’ensemble de toutes les frontières de la RDC.

Échéances électorales, défi majeur en 2011

Le président Joseph Kabila a également mis l’accent dans son message devant le Congrès du Parlement, le dernier de cette législature, sur les échéances électorales de 2011 qui constituent, d’après lui, le défi majeur du reste de son mandat.

A l’heure actuelle, des actions importantes sont engagées en prévision de cette échéance d’après le chef de l’Etat.

Du point de vue législatif, Joseph Kabila affirme que le pays a été doté de  pratiquement tous les instruments juridiques nécessaires.

Il a cité,  notamment, la loi portant création de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), même si celle-ci n’est pas encore installée.

Il reste également l’installation des juridictions chargées du contentieux électoral, en l’occurrence, la Cour constitutionnelle, les tribunaux administratifs et les tribunaux de paix.

Okapi

8/12/2010

© Congo Vision


J. Kabila : « Les élections auront bel et bien lieu en 2011 »

(Le Potentiel 08/12/2010)

Encore une fois, le chef de l’Etat Joseph Kabila a ouvert son cœur à notre consœur Colette Braeckman du quotidien belge Le Soir. Dans un entretien exclusif qu’il lui a accordé le 4 décembre 2010 à Kinshasa, le président de la République confirme la tenue d’élections en 2011. Les vingt-sept questions de Colette Braeckman cernent quasiment tous les aspects de l’actualité brulante en RDC.

Kinshasa a accueilli le 20ème sommet ACP-Union européenne, en 2012, la ville abritera le sommet de la francophonie… Le Congo est-il de retour sur la scène internationale ?

Dans la ville, il y a eu de petits changements c’est vrai, mais il faut rester modeste. Petit à petit, le Congo reprend sa place au centre du continent, une place stratégique. Ce pays doit être un pont entre l’Est et l’Ouest, entre le Nord et le Sud. Il doit aussi être le vrai moteur du développement du continent. Nous sommes sur la bonne voie, même si cela nous a pris beaucoup de temps, d’énergie, de sacrifices…

En janvier vous totalisez dix ans depuis que vous avez succédé à Mzee Laurent Désiré Kabila, votre père. Quel bilan tirez-vous de cette décennie ?

Il est difficile de parler d’un bilan maintenant. En 2001, le pays était dans un état de guerre, de division. L’assassinat de Mzee fut un coup dur pour la famille certes, mais la plus grande famille de Mzee, c’était le Congo tout entier.

De 2001 à 2003, nous avons connu les négociations de paix. De 2003 à 2006, nous étions en période de transition. 2007 fut une année de planification, de négociations avec les partenaires, principalement la Chine. C’est seulement à partir de 2008 que la reconstruction a effectivement commencé. Cela ne fait finalement que deux ans ; on a perdu huit ans à cause des négociations, à cause de la guerre à l’Est. Ce qui me satisfait, c’est qu’on n’a pas commencé uniquement par Kinshasa. Ceux qui arrivent dans la capitale oublient que Kinshasa, siège des institutions, ce n’est pas tout le Congo. Ce qui compte c’est que les travaux ont commencé sur toute l’étendue du territoire national. Mais le Congo c’est 2.345.000 Km2. Si nous avons réalisé 60 ou 100 kilomètres de route asphaltée, ce n’est rien encore, il reste beaucoup à faire…

Réunification du pays, élections, reconstruction… Quelles sont vos prochaines priorités ?

On va faire plusieurs choses à la fois, et d’abord continuer à consolider la démocratie, renforcer la paix et la stabilité. Car, sans la paix, le développement ne sera qu’une illusion. La démocratie, cela signifie que les élections auront lieu comme prévu, dans les délais prévus. J’y tiens beaucoup. Ces élections doivent avoir lieu avant la fin de l’année 2011.

D’aucuns parlent d’une réforme de la Constitution, sinon d’un troisième mandat…

Mais on n’en est pas encore là ! Je crois qu’il faudra introduire quelques réformes, principalement dans la loi électorale. Ce qui compte c’est d’aller aux élections, le reste viendra après. A propos de la Constitution, qui date de 2006, il y a quatre ou cinq articles à revoir, à propos du Conseil supérieur de la magistrature ou du découpage territorial, mais ce qui est sûr, c’est que la priorité, ce sont les prochaines élections, il faut enraciner la démocratie.

La campagne a-t-elle déjà commencé ?

Non pas du tout, elle ne commencera pas avant juillet ou septembre 2012, on n’a pas encore arrêté la date.

Mais déjà vous circulez beaucoup dans le pays, on vous voit partout…

Cela, c’est mon travail. Un président de la République qui ne prendrait pas le temps de circuler partout ne pourrait se faire une idée de vrais défis à relever. J’ai déjà fait deux fois le tour du pays et je suis conscient du défi de la pauvreté, de la misère que connaît la population. C’est cette connaissance de la situation qui me permet de rechercher des solutions.

Avez-vous, au cours de ces déplacements, découvert des situations que vous ne connaissiez pas ?

Certainement : la misère, l’enclavement, mais aussi l’espoir qui anime notre peuple. L’espoir de voir la situation s’améliorer, la certitude que cela ira de mieux en mieux…

Même s’ils apprécient les nouvelles routes, les gens estiment que le « social » n’est toujours pas au rendez-vous, et la faim est toujours là…

Il faut décortiquer ce qu’est le social. Le social c’est quoi ? Je pense que c’est mettre à la disposition de la population les soins de santé, ce qui signifie la réhabilitation des dispensaires, des hôpitaux. Le social, ce sont aussi les écoles. Que nos enfants puissent aller à l’école, étudier dans de très bonnes conditions, c’est cela l’avenir du Congo. Tercio : il faut que le Congo soit vraiment autosuffisant sur le plan alimentaire. Il nous faut aussi veiller à payer les salaires de nos fonctionnaires, de nos enseignants, de nos militaires. On y travaille. La situation, par rapport à ce qu’elle était en 2001 ou même il y a vingt ans ne souffre pas de comparaison. Voici quinze ans, le taux d’inflation dans ce pays était à quatre chiffres. L’argent circulait dans des valises, des camionnettes… Aujourd’hui il y a une vraie stabilité monétaire. Le social, on y travaille, avec des objectifs à long terme.

Quelles sont vos priorités ?

L‘agriculture, c’est la priorité des priorités : 65 % de la population vit en milieu rural. Mais il ne s’agît pas de n’importe quelle agriculture : nous avons pour objectif de mécaniser cette agriculture, de lui apporter un plus. C’est pourquoi nous avons entamé un programme de mécanisation, mille tracteurs ont déjà été commandés cette année, mille autres sont prévus pour 2011. En outre, nous devons reprendre la plupart des plantations qui existaient naguère dans l’Equateur, le Maniema, le Bas-Congo. Alors qu’à l’époque coloniale nous exportions de l’huile de palme, du cacao, aujourd’hui nous sommes devenus importateurs. Le Congo a la capacité de devenir le premier producteur de ces produits, mais nous devons avancer méthodiquement, avec une bonne planification.

Pourquoi avez-vous suspendu la commercialisation des produits miniers dans les provinces de l’Est du pays ? Depuis lors l’économie tourne au ralenti…

Mais de quelle économie s’agit-il ? L’économie de la fraude, peut-être… Il est souvent question des richesses de notre pays. Mais il faut aussi que nous puissions contrôler à 100% nos ressources. Or, nous n’avions pas ce contrôle. L’objectif de la suspension de l’exploitation et de l’exportation des produits miniers est donc de nous permettre de mener une étude afin d’examiner comment la RDC et sa population pourraient mieux profiter de ces ressources. On ne me convaincra pas du fait que c’est en exportant des matières brutes que l’on crée des richesses. Voyez Walikale, la plus grande zone de production minière du Nord-Kivu : là-bas, il n’y a pas d’hôpitaux, pas d’écoles, rien, zéro. Mais chaque jour une vingtaine d’avions atterrissent pour évacuer les minerais ! Il y a un problème, et il faut équilibrer tout cela. Certes, nous allons continuer à exporter nos minerais. Mais parallèlement, nous avons besoin aussi d’hôpitaux, d’écoles. En ce qui concerne l’or, le diamant, c’est la même chose… Au Kasaï, je suis allé à Tshikapa et Mbuji Mai, à deux reprises. On y exporte beaucoup de diamants, mais cela ne se reflète pas dans le développement sur le terrain…

Chassés des carrés miniers, les creuseurs pensent que vous leur êtes hostile…

Il est vrai que je suis contre cette histoire de creuseurs. Mais il est vrai aussi que l’on ne peut pas demander d’emblée à tout le monde de quitter, il faut une transition. Voyez le Botswana, la Namibie, eux aussi exportent des diamants mais là-bas, il n’y a pas de creuseurs, pas plus qu’en Angola, ou qu’au Canada…

Ici, on avait libéralisé l’exploitation dans les années 80, mais maintenant, il est temps de se demander si cette exploitation ouverte à tous a été bénéfique pour la population ou si, au contraire, elle a été contreproductive. Nous allons apporter les corrections nécessaires et avancer ensuite. Ce type d’exploitation n’a rien apporté, ni en termes d’infrastructures ni en termes de développement. La transition devrait durer quelques mois et peut-être deux ou trois ans…

Durant combien de temps allez-vous maintenir la mesure de suspension ?

Les études sur les mesures à mettre en place sont maintenant terminées La suspension des activités minières dans l’Est devrait durer encore un mois ou deux…

Si les civils sont effectivement bloqués, tout le monde assure, au Nord-Kivu en tous cas, que les militaires continuent à exploiter les mines… Avez-vous les moyens de les maîtriser ?

Nous disposons de ces moyens, à 100%. D’ailleurs, il est beaucoup plus facile de contrôler les militaires que les civils: ils ne peuvent creuser et aller à la frontière pour exporter, ils sont obligés de vendre…

Mais les militaires, à raison d’un dollar le kilo, embarquent le minerai dans leur véhicule et l’amènent à la frontière…

C’est à vérifier. Le jour où on les attrapera, ils seront certainement sanctionnés. On accuse les militaires de faire du business, mais il faut en apporter la preuve. Nous avons une armée de plus de 100.000 hommes, déployés sur toute l’étendue du territoire national ; or je n’ai jamais vu aucun rapport accusant les militaires déployés au Katanga, au Bas-Congo ou au Kasaï, de faire du business… Ce qui est vrai, c’est que durant la transition nous avons dû intégrer dans nos forces armées des éléments qui n’auraient pas dû s’y trouver car ils ne remplissaient pas du tout les critères requis, entre autres la discipline. Mais comme il nous fallait faire la paix, nous les avons intégrés ; c’est une situation que nous corrigeons petit à petit.

Certains militaires refusent d’être déplacés dans d’autres régions du pays…

Jusqu’à présent, on n’a pas encore donné l’ordre aux militaires de se déplacer. Mais le jour où, dans le cadre de la réorganisation de l’armée, on leur en donnera l’ordre, je suis convaincu du fait que la plupart de nos unités accepteront de partir, sans résistance. D’autres unités seront alors déployées à l’Est…

Discutez-vous de la situation sécuritaire à l’Est avec vos homologues les présidents des pays voisins ? Avec le Rwanda l’entente semble bonne…

Oui, mais pas seulement avec le Rwanda. Avec tous les pays voisins, nous entretenons de très bonnes relations, qu’il s’agisse de l’Angola, de la République Centrafricaine, de l’Ouganda. Avec tous nos voisins, cela va de mieux en mieux. Tous, y compris les belligérants d’hier, ont compris qu’avoir la stabilité dans la région, c’était notre intérêt à tous.

La situation au Soudan où un référendum aura lieu dans le Sud en janvier risque-t-elle d’avoir des répercussions au Congo ?

La situation au Sud-Soudan nous interpelle, nous la suivons de très près. Vu l’étendue du territoire national, il y aura toujours des problèmes dans un coin ou l’autre… Actuellement, le contentieux avec l’Ouganda concerne la LRA (Lords resistance army) et l’ADF/Nalu. C’est un problème que nous sommes en train d’évacuer, c’est une question de temps. Mais il est vrai qu’à l’Est du pays, on n’est plus très patient… Et cela alors que la situation s’est améliorée. Par rapport à ce quelle était voici deux ans, c’est le jour et la nuit… Il faut voir les évolutions. Ceux qui critiquent le Congo ce sont ceux qui n’ont jamais mis les pieds sur le terrain. Si vous ne connaissez pas la RDC vous pouvez tout dire. C’est un pays qui avance, qui a encore beaucoup de défis à relever mais la détermination est là. La population se réveille…

Cette année, la mort de Floribert Chebeya a secoué l’opinion. Qu’avez-vous ressenti ?


Lorsque, à la veille du Cinquantenaire j’ai été informé de cette affaire, le premier rapport que j’avais reçu parlait d’un accident, il était question de crise cardiaque, d’infarctus. Finalement, les enquêtes ont montré autre chose. Ce n’était pas du tout le moment de perdre quelqu’un comme Chebeya. L’essentiel est que le procès est maintenant en cours, espérons que la vérité va éclater. A la veille du 30 juin, cette affaire a été un très grand choc pour moi…

Cependant, Chebeya se montrait très critique à votre égard…

Oui, il était critique, mais il ne faisait que son travail…

Cette mort a effrayé les autres défenseurs des droits de l’Homme…

Ils ne doivent pas avoir peur. J’ai toujours dit aux défenseurs des droits de l’Homme que j’étais leur premier allié. Je serai toujours là pour les défendre.

Les journalistes aussi ont peur, certains d’entre eux ont été assassinés…

Ils ne doivent pas avoir peur. On a besoin d’eux pour qu’ils dénoncent ce qui ne va pas, et ce que nous ne savons peut-être pas, ni moi, ni mes services de renseignements, ce que peut-être on nous cache…Il est bon de révéler les choses, mais il faut avoir les éléments et pas se baser sur des rumeurs…

Vous aviez promis la tolérance zéro face à la corruption, à l’illégalité. Or, plusieurs contrats avec des sociétés étrangères ont été mis en question…

Au moment de la revisitation des contrats miniers, sur une soixantaine de dossiers examinés, deux sociétés n’ont pas accepté de renégocier avec l’Etat congolais, First Quantum et Tenke Fungurume. Avec cette dernière, le dialogue s’est maintenu et voici deux mois, nous sommes arrivés à une conclusion. Mais avec KMT c’était l’arrogance ; ils étaient catégoriques, refusaient de négocier. Cette arrogance, je la refuse : on ne peut pas venir au Congo et chercher à nous imposer ainsi des desiderata ; c’est inadmissible, nous ne pouvions l’accepter. Ils sont allés en justice, et ont fait beaucoup de bruit. Ce qui donne l’impression que cela ne va pas dans l’ensemble du pays alors qu’il ne s’agit que d’une seule société… Un autre cas est celui de la société Tullow qui veut exploiter le pétrole dans le lac Albert. Cette société, qui était déjà implantée en Ouganda est revenue après la guerre, entre-temps nous avons trouvé mieux. Nous avons demandé aux gens de Tullow d’améliorer leur offre et ils ont refusé. Il faut aussi savoir que pour avoir accès au bloc pétrolier dans le lac Albert, il faut disposer d’une ordonnance signée, ce que Tullow n’avait pas. Une autre société nous a proposé une meilleure offre et nous lui avons accordé l’exploitation. Ce contrat-là est meilleur pour le pays même si, au fur et à mesure, il faudra l’améliorer. Nous allons aussi bientôt adopter le code pétrolier…

Comment appliquez-vous la « tolérance zéro » face aux cas de corruption ?

A l’époque où j’ai parlé de cela, on a compris que le président allait devenir, en même temps, le policier qui arrête les gens, le procureur, le tribunal… J’ai énoncé le principe selon lequel, dans ce pays, personne ne sera au-dessus de la loi. Mais il appartient à nos institutions, à nos organes compétents de faire leur travail. C’est là que nous rencontrons beaucoup de difficultés, de faiblesses. Ce n’est pas pour rien que l’on a déjà changé à deux reprises les responsables au niveau de la justice, qu’on les adjure sans cesse de faire leur travail. Ma volonté, c’est que soit effectivement pratiquée la tolérance zéro vis-à-vis des criminels dans ce pays. Mais je ne peux pas tout faire, être contremaître sur les chantiers, jouer au justicier…

Avez-vous quelquefois du temps libre ?

Ces derniers temps, pas du tout. D’ailleurs ça se voit : je vieillis beaucoup plus vite que la plupart des gens…

Ce que vous aimez en guise de loisir, c’est conduire vous-même sur les pistes de brousse ?

Si je fais cela, c’est aussi pour vivre la même situation que tout le monde, que tous les usagers de nos routes et nos pistes. Je n’appellerais pas cela loisirs… Comment voudriez-vous que je m’offre le luxe de prendre des vacances ? Ce n’est pas ma façon de faire, de voir les choses. Le Congo a besoin de moi ! Tant que j’ai encore cette énergie, que je suis encore en bonne santé, c’est le moment de travailler, de donner 110% pour ce pays, pour le relever… Ce qui me pousse à aller de l’avant, c’est que j’ai toujours de l’amour pour ce pays, le Congo…

Pourrait-on imaginer au Congo un scenario comme celui de la Côte d’Ivoire ?

Je ne crois pas. Il y a chez nous une autre culture politique, d’autres coutumes et traditions. Chez nous, il y a eu cette volonté de démocratiser le pays, d’aller de l’avant, cela a beaucoup joué. Les choses ont beaucoup avancé. Je ne dirais pas que l’on a atteint le point de non retour, mais on est arrivé loin, très loin. A l’avenir il sera beaucoup plus difficile de ramener le pays, le peuple congolais, à la case départ, à la guerre, à la partition du pays. Je ne crois pas à un tel scenario chez nous… Ce qui nous lie est beaucoup plus fort que ce qui peut nous diviser. Le peuple congolais l’a démontré : il est impossible de diviser ce pays. Les élections vont nous aider à renforcer davantage cette unité, elles représenteront un pas en avant. D’ici une quinzaine d’années, le Congo occupera l’un des premiers rangs en Afrique, c’est faisable. Pour cela, nous avons besoin de stabilité, nous devons contrôler nos ressources, ce que nous sommes en train de faire. Ajoutons-y une bonne utilisation de nos ressources humaines et d’ici dix ou quinze ans, c’est parti… D’autres pays ont aussi des ressources, c’est vrai, mais nous, en plus, nous avons la population. Et quelle population ! Dynamique, capable de se débrouiller…

Avec le recul, vous réjouissez-vous d’avoir conclu des contrats avec les Chinois ?

Certainement : malgré la résistance de beaucoup de nos partenaires, due sans doute au manque de communication, nous sommes allés de l’avant. Mais aujourd’hui, qui peut venir ici et nous convaincre du fait que le Congo aurait eu tort…Les Chinois certes, nous ont beaucoup aidés, mais nous-mêmes nous avons aussi mis des moyens en œuvre : nous avons continué à consolider notre armée, à renforcer notre capacité de défense mais au lieu d’acheter des chars de combat, nous avons donné priorité à la reconstruction. Avant le début des travaux, personne n’y croyait vraiment. Aujourd’hui, les gens voient ce qui se fait, la confiance est là, ils constatent que c’était une bonne décision… La reconstruction de ce pays, c’est un travail de longue haleine, il y aura toujours des chantiers, même après nous. Ceux qui viendront après nous seront obligés de continuer… Il nous faut aussi souligner la forte participation du secteur privé : à Kinshasa le secteur privé contribue pour 40% à la reconstruction de la ville ! La capitale change à toute vitesse, à nous de veiller à être plus rigoureux en matière d’urbanisme, de planification. La ville compte de 7 à 8 millions d’habitants, ce sera peut être le double d’ici 5 ou 10 ans… Il nous faudra donc aller beaucoup plus vite en matière d’urbanisme, à Kinshasa mais aussi dans d’autres villes comme Bukavu ou Goma. On va bientôt constituer la « réserve stratégique de l’Etat », afin de planifier l’extension de la plupart de nos villes…Pendant une vingtaine d’années, on a complètement oublié qu’il y avait un Etat à gérer, puis il y a eu la guerre…Maintenant le temps est venu de réglementer, de remettre de l’ordre dans ce pays…

Propos recueillis le 4 décembre 2010 à Kinshasa par Colette Braeckman

© Copyright Le Potentiel


Joseph Kabila : « Si vous ne croyez pas à mes paroles, croyez à mes œuvres »

Kinshasa, 08/12/2010 / Politique

L’Hémicycle du Palais du peuple a connu une effervescence inhabituelle à l’occasion de l’audition du discours du Président de la République Joseph Kabila sur l’état de la Nation devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès conformément aux articles 77 et 79 de la Constitution ainsi qu’à l’article 3 du règlement d’ordre intérieur du congrès.

Ce congrès, le dernier de cette législature, a permis de marquer un temps d’arrêt à 12 mois des échéances électorales, pour faire le point sur les résultats du contrat conclu entre le Président de la République et la population, pacte qui imposait au Président élu l’obligation des résultats.

« D’une manière globale, la situation s’est sensiblement améliorée, mais fragile à certains endroits ; la paix est donc bien de retour sur l’ensemble de la Rdc, cela est due à une politique réfléchie marquée par la fermeté sur les principes, c’est l’occasion pour moi de saluer tous ceux qui ont rendu cela possible », a déclaré le chef de l’Etat manifestement satisfait des résultats engrangés dans l’un des l’axe de ce pacte, la consolidation de la paix.

Cependant, a souligné le Président J. Kabila, le défi qui se dresse devant est la consolidation de la paix et la stabilisation de la région. Pour atteindre cet objectif, Joseph Kabila préconise « l’accélération de la reforme du secteur de sécurité déjà engagée ; le recours plus accru au maintien de la force publique ; la  lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles ».

Sur le plan économique et financier, le Chef de l’Etat a relevé le fait que l’activité économique s’est déroulée dans un environnement international préoccupant.

Il a souligné qu’au  « niveau des finances publiques, la qualité a été sensiblement améliorée grâce à la discipline budgétaire, notre pays a pu finalement accéder au point d’achèvement et dans la foulée un contentieux vieux de plus de 37 ans a été apuré. L’effacement de la dette est importante parce qu’elle permet au pays de réinfecter les ressources jadis destinés au service de la dette à l’amélioration de services tels que la santé, l’eau… ».

Les effets positifs au niveau de l’économie, a indiqué J. Kabila, se font déjà sentir à tous les niveaux, le pays est en train de retrouver sa place dans le secteur minier. Dans le secteur agricole, les excédents de production de maïs sont enregistrés dans le Katanga et au Kasaï oriental qui va favoriser la création d’emploi et une incidence dans le panier de la ménagère.

Convaincu que le développement de la RDC dépend de la capacité à construire et à réhabiliter les infrastructures de base particulièrement celui du transport, le Chef de l’Etat a déclaré que « notre ambition est de rouvrir dans l’urgence les routes pour permettre de réunifier le pays ».

Et de le Président de la République de relever qu « ’au bout de quatre années, il y a des avancées significatives dans le secteur des infrastructures ».

Joseph Kabila a annoncé que « pour la population de Katanga, Kasaï occidental, Kasaï oriental et Maniema,  le gouvernement va financer dès l’année 2011 avec le concours de la Banque mondiale et de la Chine la réhabilitation de la Sncc ». De la même manière, il a rassuré la population du Bas- Congo et celle de Kinshasa de la construction du port en eau profonde  à Banana et la réhabilitation du chemin de fer  Matadi - Kinshasa, projets qui ouvrent d’heureuse perspective pour l’emploi dans cette région.

Théodore Ngangu/MMC

Digital Congo



L’an 4, J. Kabila : pari gagné

(L'Avenir Quotidien 08/12/2010)

*Le Chef de l’Etat ne parle pas au parlement pour rendre compte ou pour se justifier. C’est pour cette raison que son discours n’appelle pas un débat. *Le chef de l’Etat n’est pas responsable de la marche de l’Etat devant le parlement. Il est le garant du bon fonctionnement de toutes les institutions. *C’est pourquoi, autant qu’il parle des cours et tribunaux, du gouvernement, il est de son devoir également de rappeler le parlement à l’ordre s’il le faut.

Le Chef de l’Etat va s’adresser ce mercredi à la nation devant le Congrès. Cet instant sera une opportunité que lui offre la Constitution pour faire l’état de la nation. La question que plus d’un se posent est de savoir ce que le Chef de l’Etat va dire. L’année passée, Joseph Kabila avait fait un discours qui avait marqué les esprits. Il est très normal que l’on se demande ce qu’il dira cette fois. Au-delà du fait que le Chef de l’Etat est capable de surprendre, il y a des sujets presque génériques qu’il ne pourra pas ne pas aborder. C’est sur ce terrain que de nombreuses personnes l’attendent.

L’année du social

L’année 2010 tire à sa fin. L’opinion voudra savoir ce qui est du social promis. Généralement, lorsque dans cette opinion on parle social, on a en esprit le salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat. Il va de soi que l’on attendra le chef de l’Etat sur ce qu’on peut appeler « le social au quotidien ». La hausse des prix par exemple. Pendant que la monnaie nationale reste stable par rapport aux devises « étrangères, on assiste à une hausse des prix due essentiellement à la dernière révision à la hausse des prix de carburant à la pompe. Cette hausse des prix peut également se justifier par la spéculation qui précède la période de grandes fêtes de fin d’année.

Au sujet de la hausse des prix des produits pétroliers, le ministre de l’Economie avait déjà donné des explications. Il s’avère que dans l’opinion, cela entre dans le cadre du social. Il faut donc que le chef de l’Etat en réponde. On peut dire en bref que le social ne se décrète pas et ne peut être réduit au salaire des fonctionnaires. Tout ce qui est fait dans le cadre de cinq chantiers contribue au social.

La sécurité à l’Est

L’autre dossier que l’opinion attend voir le Chef de l’Etat aborder, c’est celui de la sécurité, particulièrement dans l’Est du pays. Les attaques par des rebelles ougandais et rwandais, sont autant de sujets d’actualité dans le domaine de la sécurité. Corolairement à ce sujet sur la sécurité, il y a la mesure que le Chef de l’Etat a prise suspendant l’exploitation artisanale des ressources minières dans les provinces du Nord-Kivu, du Maniema et du Sud-Kivu. Quelle évaluation faire à ce jour ? Les populations qui vivaient de cette exploitation peuvent-elles s‘attendre à une rapide levée de la mesure ? Il y a eu la situation à Kikwit dont on ne parle plus. L’opinion attendrait savoir ce qui en est. Y a-t-il eu des enquêtes ? En quoi ont-elles abouti ?

La tolérance zéro

Dans son discours sur l’Etat de la nation, le Chef de l’Etat avait fait une critique sévère de la magistrature. Il avait lancé le recrutement, la formation et l’affectation de nouveaux magistrats. Ce dossier des magistrats conduit à parler de la politique de tolérance zéro. Où en est-on ? Dans une certaine opinion on pense que c’est une politique pour les faibles pendant que les gros poissons réussissent curieusement à passer par les mailles du filet de la tolérance zéro. On a l’impression que l’opinion s’attend à une justice pour faire plaisir. Peut-on arrêter les gros poissons par plaisir ? En matière d’éducation, le Chef de l’Etat avait décrété la gratuité de l’enseignement primaire. Dans une certaine opinion on ne comprend pas que cette gratuité se limite aux classes de première jusqu’à celles de troisième et exclue les villes de Kinshasa et de Lubumbashi. En plus de cela, les nombreux frais exigés par les écoles, même en province annulent purement et simplement cette gratuité. Au plan politique, il y a eu la controverse autour du découpage politique. Certaines provinces virtuelles sont pressées de voler de leurs propres ailes. C’est le cas particulièrement des districts de la province Orientale qui, au terme de la loi, devraient être érigés en provinces. Parler des provinces, c’est évoquer la question sensible de la retenue à la source de 40% de recettes à caractère national récoltées dans des provinces. Cette question a empoisonné le climat entre le gouvernement central et les gouvernements provinciaux. Le hic a été atteint avec la création des taxes par les provinces, taxes jugées illégales au niveau central, puisque sans contre-parti.

Les cinq chantiers de la République

Il est vrai que le chef de l’Etat est attendu sur le bilan de l’année, mais plus sur celui de la législature qui se termine. Ce discours, est apparemment le dernier de la législature. Joseph Kabila devra dire quelque chose sur l’organisation des élections. Cela suppose qu’on attend comprendre ce qui se passe avec le blocage dans la composition de la Ceni. En ce qui concerne le bilan de la législature, Joseph Kabila devra dire quelque chose sur l’avancement de sa vision traduite en cinq points appelés « Cinq chantiers de la République ». La réponse à toutes les autres questions ou préoccupations sont à trouver dans la réalisation de cinq chantiers. C’est tout un programme de développement, une sorte de plan Marshall pour la Rdc. Tel plan, il faut le reconnaître, n’a jamais été élaboré dans ce pays. Il est vrai que le Chef de l’Etat a énuméré en une fois les cinq chantiers. Mais il est conscient du fait qu’il y a des chantiers prioritaires dans la mesure où ils sont incitatifs à la réalisation des autres chantiers. Tel est le cas du chantier infrastructures qui est générateur de l’emploi et de revenu.

A propos de chantiers, le génie du Chef de l’Etat réside même dans la dénomination. Chantier ne veut pas dire quelque chose de fini. Chantier en effet, c’est quelque chose qui est en construction. Il s’agit pour le gouvernement de poser des bases solides de la reconstruction du pays dans ces différents domaines. Car, même dans les pays où on a déjà tout construit, il n’y a pas un domaine où il n’y aurait plus rien à faire. Car, dans la vie d’un Etat, comme dans celle d’un homme, chaque problème résolu pose un autre problème. En termes clairs, on ne finit pas de travailler pour le développement. La vie en elle-même est un chantier. C’est ainsi que les réalisations dans le cadre des cinq chantiers doivent être considérées comme des maillons d’une chaîne.

Réalisations concrètes

Le visage de Kinshasa change. Chaque jour la Rdc va vers la concrétisation de la préoccupation de Henry Morton Stanley selon laquelle : « Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny ». Il sera bientôt possible de partir par route de Muanda à Kasumbalesa en passant par Boma, Matadi, Kinshasa, Kikwit, Kananga, Mbuji-Mayi, Lubumbashi. Voilà un rêve qui embrasse chaque jour la réalité. Toujours dans le domaine des infrastructures, les études de faisabilité du port en eau profonde de Banana sont terminées. Le port flottant, préalable au port en eau profonde sera bientôt en place. Pour tous les hommes de notre génération qui avait appris en géographie l’existence de ce projet, on avait fini par croire que cela n’était bon qu’à être enseigné. On ne pensait pas qu’un jour ce port de Banana pourrait voir le jour. Il reste le chemin de fer Kinshasa-Ilebo.

Dans le dossier énergie, la construction de Inga III, la deuxième ligne de transport d’électricité entre Kinshasa et Inga, la construction des barrages de Kakobola (Bandundu) et Katende (Kasaï) sont des projets qui apportent une solution au problème d’énergie. L’amélioration de la desserte en énergie va permettre l’implantation de petites et moyennes entreprises. Cela suppose création d’emplois et réduction de l’exode rurale. L’énergie va permettre l’adduction d’eau potable en plus de la politique de forages actuellement en vigueur dans les milieux ruraux. Des efforts notables sont également visibles dans le domaine de la santé avec la construction des hôpitaux dont la clinique internationale de Kinshasa connu sous le nom de l’hôpital du cinquantenaire.

Etat de la nation et non une justification


Le Chef de l’Etat ne parle pas au parlement pour rendre compte ou pour se justifier. C’est pour cette raison que son discours n’appelle pas un débat. Le chef de l’Etat n’est pas responsable de la marche de l’Etat devant le parlement. Il est le garant du bon fonctionnement de toutes les institutions. C’est pourquoi, autant qu’il parle des cours et tribunaux, du gouvernement, il est de son devoir également de rappeler le parlement à l’ordre s’il le faut. Le discours du Chef de l’Etat permet donc à toutes les institutions de rectifier le tir. Il ne s’agit donc pas de désaveu de telle ou telle autre institution dans le cas où le chef de l’Etat la passait sous son peigne fin. Quant aux différentes questions que se posent l’opinion, il s’agit essentiellement de question de gestion courante, de délai d’exécution, de méthode de travail, … C’est pour dire qu’effectivement, le Congo va mieux qu’il y a 15 ans. Pari gagné pour Joseph Kabila.

Joachim Diana G.

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Kabila juge la paix de "retour" en RDC, la reconstruction priorité de 2011

KINSHASA (AFP) - 08.12.2010 17:59

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a estimé mercredi que la paix était de "retour" dans quasiment tout le pays, et insisté sur la reconstruction du pays, qualifiée de "priorité" pour 2011, année de l'élection présidentielle.

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a estimé mercredi que la paix était de "retour" dans quasiment tout le pays, et insisté sur la reconstruction du pays, qualifiée de "priorité" pour 2011, année de l'élection présidentielle.

"Quelques foyers de tensions résiduels persistent encore ça et là, du fait de la présence de groupes armés étrangers", comme les rebelles hutus rwandais et les rebelles ougandais dans l'est, a déclaré M. Kabila dans un discours à la nation au parlement à Kinshasa, pour le 4e anniversaire de son élection à la tête du pays.

"La situation s'est sensiblement améliorée (...), la paix est donc bien de retour sur pratiquement l'ensemble du territoire national", a-t-il estimé, alors que près de 1,8 million de personnes sont encore déplacées, principalement dans l'est, où des groupes armés et milices locales sont toujours actifs.

Le chef de l'Etat, qui devrait se représenter à la présidentielle de novembre 2011, a ensuite longuement évoqué la reconstruction du pays, principalement dans le domaine des infrastructures qu'il a qualifié de "priorité des priorités".

"Le défi dans ce secteur est titanesque, vu que pratiquement rien d'économiquement significatif n'avait été construit pendant près de 40 ans", a-t-il déclaré.

Les infrastructures font partie des "Cinq chantiers" (avec l'Education et la santé, l'eau et l'électricité, le logement, l'emploi), qui figuraient dans son programme de campagne lors de l'élection présidentielle de 2006.

M. Kabila a évoqué la réhabilitation prochaine de la voie ferrée dans quatre provinces du sud-est, dont le Katanga, le projet d'un port en eau profonde dans le Bas-Congo (ouest), ou encore les travaux de réhabilitation des universités de Kinshasa, Kinsangani (nord-est), et Lubumbashi au Katanga.

Au sujet de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI), chargée d'organiser les élections de 2011 et qui n'a pas encore été installée, il a estimé que "sa neutralité ne doit souffrir d'aucune contestation". Le président de la CENI, qui doit prochainement être désigné, pourrait être un pasteur, proche du président Kabila.

Ce "tour d'horizon montre à suffisance qu'avec la vision et la volonté, il est possible de réaliser en quelques mois ce qui ne l'a pas été depuis plusieurs années", a assuré M. Kabila.

© 2010 AFP

 

 

 
 
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