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RDC: l'armée encore en formation cohabite avec des forces privées rivales

Un soldat congolais à Kinshasa, le 23 août 2006

KINSHASA (AFP) - 01/09/2006 15h13 - La formation d'une nouvelle armée en République démocratique du Congo (RDC), à laquelle participent anciens soldats et ex-rebelles, a pris énormément de retard, laissant de côté des milliers de militaires qui répondent aux ordres d'"armées privées" rivales, sources d'insécurité.

"Tant qu'on n'aura pas fini la démobilisation, il y aura instabilité", estime Daniel Kawata, coordonnateur général de la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (Conader).

"Kinshasa nous en a donné la preuve. Dans la capitale, entre 15.000 et 20.000 hommes doivent entrer dans le processus de démobilisation", ajoute-t-il.

Du 20 au 22 août, des affrontements ont opposé les militaires du président Joseph Kabila et ceux du vice-président Jean-Pierre Bemba, faisant au moins 23 morts à Kinshasa.

Les deux hommes, en lice pour le second tour de l'élection présidentielle du 29 octobre, conservent des "armées privées qui sont en dehors d'un cadre légal", selon Pierre-Antoine Braud, chercheur à l'Institut d'études de sécurité à Paris.

Les militaires de M. Kabila sont estimés à entre 10 et 16.000 selon les sources, et ceux de M. Bemba entre 2 et 5.000.

La création d'une armée "nationale, restructurée et intégrée incluant" les anciens soldats, rebelles et miliciens de la guerre de 1998 à 2003 est prévue par l'Accord global et inclusif de décembre 2002.

Elle se déroule en deux étapes: d'une part la démobilisation, et d'autre part le "brassage" - qui consiste à mélanger dans des mêmes unités les adversaires d'hier en vue de leur intégration dans de nouvelles brigades - ou la "réinsertion" pour les candidats au retour à la vie civile.

Le gouvernement congolais avait fixé un calendrier pour cette réforme jugée capitale pour le retour à la paix: les 18 brigades dites "intégrées" devaient être opérationnelles avant le début des élections générales, le 30 juillet 2006.

Mais à ce jour, seulement 14 d'entre elles, en sous-effectifs notables, souvent privées de moyens de transports, radios et matériels militaires suffisants, ont été formées, selon le général Pierre-Michel Joana, chef de la mission de l'Union européenne d'appui à la réforme du secteur de la sécurité en RDC (Eusec).

Il reste encore "entre 50.000 et 60.000 personnes à démobiliser", dont les militaires de MM. Bemba et Kabila, sur un total d'environ 190.000, estime M. Kawata.

"On aurait pu terminer dans les délais, mais l'état-major (congolais) n'a pas fait preuve de bonne volonté et la communauté internationale n'a pas tapé du poing sur la table", affirme, sous couvert d'anonymat, un expert militaire occidental.

Des soldats de la garde présidentielle de Joseph Kabila patrouillent dans les rues de Kinshasa, le 22 août 2006

Fin juin, les centres qui accueillent les démobilisés ont fermé, faute de moyens, selon la Conader.

"Il nous faudrait une rallonge de 15 millions de dollars" pour finir la démobilisation, évalue M. Kawata, alors que la communauté internationale a déjà accordé à la Conader 200 M USD, dont une partie a été détournée et/ou gaspillée selon plusieurs sources militaires.

"Il faut accélérer le processus d'intégration, pas le ralentir", surtout dans le contexte électoral, estime M. Kawata.

Les militaires des camps Kabila et Bemba pourraient de nouveau se battre "car il y a des volontés de représailles", prévient de son côté l'expert.

Les risques de violences ne se posent pas seulement à Kinshasa. Près de 36.000 militaires n'ont pas encore été démobilisés dans les Kivu (est) et le Katanga (sud-est), provinces parmi les plus instables, selon le ministre de la Défense, Adolphe Onusumba.

"Des irréductibles sont réticents au brassage", notamment pour "garder des unités dévouées au cas où, après les élections", estime le général Joana.

"Il faut finir l'intégration car la réconciliation fonctionne au sein de l'armée", assure-t-il. Les affrontements du 20 au 22 août "auraient pu se traduire par des incidents au sein des brigades intégrées. Elles ont bien résisté", note-t-il.

© Congo Vision


Cour suprême de justice

Les Fonus relèvent l'inutilité des procès des contentieux électoraux

Par  Le Potentiel

Le Fonus de J. Olenghankoy a donc porté le brassard des contestataires devant la Cour suprême de justice. Il a demandé non pas l'annulation des résultats, mais que la Cour arrête d'instruire les procès sur les contentieux électoraux. La cause de la frustration des Fonus : la CEI aurait déjà commandé les bulletins de vote du deuxième tour de la présidentielle, avant même que la Cour n'ait tranché sur toutes les irrégularités décriées par plusieurs partis politiques. Les avocats de ce parti en ont conclu que ces recours n'auront pas gain de cause.

Hier vendredi 1er septembre 2006, la Cour suprême de justice a estimé les débats clos en matière de recours sur le premier tour de l'élection présidentielle. Le dernier parti à passer devant les hauts magistrats a été celui de Joseph Olenghankoy. Initialement, cette audience était destinée à l'avis du ministère public, car l'audience en question ayant été reportée à deux reprises à cause de l'absence des pièces et de l'honorable Emery Ukundji. Il y a eu donc réouverture des débats grâce à la présence des avocats qui étaient dans la salle.

Parlant au nom des Fonus, Me Raoul Konga Oyombo a fait entendre à la haute Cour que leur candidat ayant parcouru toutes les provinces, il estimait qu'au vu des résultats, il y a eu certains cas des irrégularités et de fraudes, par rapport à la campagne menée. Il a épinglé l'absence manifeste des témoins de son parti dans certains bureaux ; sans oublier le vote par procuration dont se sont rendus coupables certaines personnes, bien que sachant que c'est un droit personnel et individuel. Il y a eu aussi, selon lui, réduction intentionnelle et falsification des taux du candidat Joseph Olenghankoy. A cela, s'ajoute le problème lié au nombre des bureaux de vote qui aurait été supérieur à celui fixé par la CEI.

A la question de la Cour d'être fixée sur le nombre total en question, l'avocat des Fonus a affirmé qu'il y avait 172 bureaux agréés, mais que 280 ont été relevés pendant le dépouillement. C'est ainsi qu'il soulèvera les moyens que voici contre la CEI : dédoublement des cartes d'électeurs au centre de vote n°1200 de la commune de Selembao, l'absence de transmission des enveloppes des bulletins de vote, non affichage immédiat des résultats de vote, bourrage de certains bureaux en faveur d'un candidat connu.

Le Fonus joue du théâtre

Argumentant ses griefs, Me Raoul Konga a dit qu'Olenghankoy avait obtenu 553 voix à Kalemie, mais après compilation, il ne lui en restait plus que 500. Le même problème s'est posé à Kikwit où il avait eu 5000 voix, mais les résultats du dépouillement en ont donné moins. Cela, a-t-il poursuivi, du fait que les témoins de ce candidat ont été empêchés d'assister au dépouillement par les partisans du candidat Joseph Kabila Kabange. A titre illustratif, il a cité les cas de Tshikapa, Mwene-ditu, Kananga, Kikwit, Kamina où cela a été décrié par les témoins et les mandataires des Fonus.

Lorsque le président de la Cour suprême de justice a voulu connaître le nombre des voix obtenues par son candidat, l'avocat de Joseph Olenghankoy a dit ne pas avoir des données chiffrées, mais qu'il se fiait aux rapports fournis par les témoins des Fonus. C'est ici que, tout en dénonçant la diminution sensible et intentionnelle des voix de son candidat, il dira à la Cour que dans tous les cas, il est diffusé à travers les chaînes de télévision et les stations de radio l'information selon laquelle la CEI est déjà en train de faire imprimer les bulletins de vote pour les deux candidats retenus provisoirement pour le deuxième tour. « Ce qui veut dire, a-t-il lancé, que tous les recours que nous faisons n'auront pas gain de cause ». Explicitant son idée, il a déclaré ceci : « Nous intervenons en espérant que dans l'avenir, on pourra prendre des dispositions pour éviter ce genre d'irrégularités. Des irrégularités qui continuent à être commises jusqu'à ce jour ».

Après ces griefs formulés contre la CEI, le président de la Cour a fait voir à l'intervenant que, hormis la requête, le dossier des Fonus ne contenait aucune pièce. « C'est ainsi que nous avons dit qu'il fallait attendre l'honorable Emery Ukundji qui possède toutes les pièces », a répondu l'avocat des Fonus. En guise de remarque, le président de la Cour a rétorqué que cet honorable aurait dû les lui remettre avant l'audience. Mais comme excuse, Me Raoul Konga a évoqué l'étendue de la République, en ceci que certains éléments du dossier devaient provenir du fin fond de l'arrière-pays.

Passant à son tour à la barre, l'expert de la CEI a éclairé la Cour sur le nombre des voix obtenues par Joseph Olenghankoy : 10.2186, soit 0,60%. Concernant l'absence des témoins, il a dit que c'est l'article 38 de la loi électorale qui tranche en stipulant que ceci n'est pas un motif d'invalidation. Selon lui, la preuve de mauvaise intention n'a pas été apportée par le requérant. Il a aussi estimé qu'il n'y a aucune preuve sur le vote par procuration. Bref, il a trouvé que les Fonus étaient venues jouer une pièce théâtrale.

Adeco : requête irrecevable

Le relayant, le procureur général de la République a fait voir à la Cour que les statuts, ainsi que l'arrêté d'agrément de ce parti n'ont pas été déposés au greffe. Il a aussi trouvé le grief des témoins non fondé, car la notification des bureaux de la CEI n'ayant pas été produite. Le ministère public a aussi allégué que les résultats de Kamina n'ont pas été apportés afin de les comparer avec ceux du centre de compilation. En conclusion, il a estimé qu'il n'y avait aucune irrégularité pouvant avoir une force déterminante sur les votes. Donc, il fallait déclarer ce recours non fondé. Sur ce, la cause a été prise en délibéré. L'arrêt interviendra dans le délai de la loi, soit le 4 septembre 2006.

La Cour suprême de justice a également rendu hier un arrêt déclarant la requête introduite par l'Alliance des démocrates congolais (Adeco) de Jonas Mukamba Kadiata Nzemba d'irrecevable, au motif que l'Adeco n'a pas produit des preuves des irrégularités dénoncées. Par la même occasion, la Cour a estimé qu'il n'y avait pas intérêt pour l'Adeco avec son 0,24% de se plaindre contre la Cei en réclamant l'annulation des résultats obtenus par le candidat n°7, Joseph Kabila, dans les quatre bureaux du centre de Tshilewu à Ngandajika. Pour la Cour, même si toutes les voix du candidat n°7 dans ces bureaux lui étaient ravies et qu'elles étaient versées dans le panier Adeco, le classement provisoire rendu le 20 août par la Cei resterait intact, sans aucun impact sur l'ensemble des résultats dans lesquels le candidat incriminé est classé en ordre utile avec 44, 81% tandis que son poursuivant direct arrive avec 20,03 %.

Bien avant le prononcé de l'arrêt sur le cas Adeco, la Cour suprême de justice, avait rendu d'autres verdicts. C'est le cas de la requête de M. Mukungubila Mutombo déclarée irrecevable pour défaut d'objet. Au lieu de demander l'annulation totale ou partielle des résultats, il s'est contenté de dénoncer les irrégularités seulement. Quant à M. Kabasele Mukenga Constantin, candidat indépendant aux législatives, à Kazumba dans le Kasaï Occidental, en sus de sa requête, il a introduit une note de désistement. La Cour en a pris acte. Dans une autre chambre, la Cour s'est prononcée sur deux autres requêtes. Celles introduites par M. Kuyakana Mungomo, candidat du Parti des conservateurs congolais (Pcc) aux élections législatives dans la circonscription de la Tshangu à Kinshasa et par Mwami Katora, candidat indépendant aux législatives dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu où les interahamwe ont pris une part active aux élections, suivant ses écrits. Toutes les deux requêtes ont été jugées prématurées. A ce titre, elles sont aussi irrecevables, la Cour ne s'occupant que des contentieux électoraux liés au scrutin présidentiel.

Sans préjuger de la fin du feuilleton des recours, l'on peut d'ores et déjà inviter les électeurs à ne pas se faire d'illusion. Certes, les irrégularités ont été constatées. Mais la difficulté demeure d'apporter des preuves et d'emporter la conviction de la Cour. Aux prochains scrutins, nous l'espérons, les candidats mûriront leurs dossiers avant d'affronter les tribunaux. Ainsi s'affirmera l'apprentissage de la pratique démocratique en République démocratique du Congo.

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Les 81ème et 83ème brigades brassées, le général déchu Nkunda bientôt isolé ?

Par Angelo Mobateli

Le général déchu Laurent Nkunda, sous mandat d'arrêt international après l'occupation militaire de la ville de Bukavu (Sud-Kivu) en juin 2004, pourrait se retrouver isolé après le prochain envoi au brassage des 81ème et 83ème brigades qui lui sont fidèles dans la 8ème région militaire (Nord-Kivu).

« Aujourd'hui, il y a beaucoup d'éléments de la 81ème et de la 83ème brigades qui sont favorables à aller au centre de brassage », a indiqué mardi à Kinshasa le ministre de la Défense nationale, dans un débat radiodiffusé.

Selon Adolphe Onusumba, « il s'agit maintenant de les relever puisque nous avons déjà le nombre de brigades intégrées requis pour sécuriser la province du Nord-Kivu ».

LAURENT NKUNDA, UN CIVIL

« M. Nkunda, qui est un général déchu, reste pour nous un civil qui n'est plus pris en compte par les Forces armées de la République démocratique du Congo. Nous ne le reconnaissons pas. La 81ème et la 83ème brigades continuent à être administrées et gérées par la 8ème région militaire », a déclaré le ministre de la Défense.

Les éléments de ces troupes, dont on dit qu'ils sont proches de Nkunda et n'obéissent qu'à lui, sont administrés officiellement par la 8ème région militaire, à travers laquelle ils reçoivent ration et fonds de ménage.

« Et puisqu'ils reconnaissent cette administration, nous allons maintenant gérer ceux qui n'irons pas y comme étant des indisciplinés et des déserteurs », a insisté Adolphe Onosumba.

Pour le colonel Raymond Omba, président de la commission Défense et Sécurité au Sénat, « c'est vraiment dramatique qu'il y ait des unités des FARDC qui obéissent à un militaire déchu de son grade et que ce militaire-là ne soit pas interpellé ».

« Comment peut-on expliquer que des militaires, qui relèvent de la 8ème région militaire, puissent obéir à un général déchu et que l'Auditorat n'intervienne pas ? Comment on peut expliquer cela ? », s'est-il indigné.

Interrogé à son tour par Radio Okapi, Dr Jacques Ebenga, un expert militaire, est d'avis qu'il faut « non seulement poursuivre l'ex-officier qui les commande, mais également les hommes qui lui obéissent et qui, par conséquent, constituent une milice. Ce qui est illégal ».

Si donc l'envoi au brassage des 81ème et 83ème brigades devrait théoriquement isoler le général déchu Nkunda de quelque 7.000 hommes qui l'avaient soutenu lors de la prise de Bukavu (2-9 juin 2004), rien ne garantit qu'il va rester effectivement seul dans le Masisi (Nord-Kivu).

Vraisemblablement, des irréductibles parmi ses actuels partisans devraient demeurer à ses côtés. Ensuite, il n'est pas exclu qu'il recrute de nouveaux éléments pour poursuivre ses funestes desseins. Enfin, d'obscurs protecteurs dans la sphère politique à Kinshasa, sans lesquels le mandat d'arrêt international aurait déjà été exécuté, pourraient continuer à faire en sorte que l'épouvantail Nkundabatware soit en place dans l'Est du pays.

QUATRE ZONES SCHAUDES

Les deux provinces du Kivu, le Nord-Katanga et l'Ituri sont considérés comme des zones chaudes.

Par conséquent, on ne pouvait pas, avant les élections du 30 juillet dernier, relever les éléments non brassés qui se trouvaient dans ces zones avant de pouvoir y déployer les éléments intégrés, a expliqué le ministre de la Défense.

« C'est pourquoi vous voyez qu'on a eu aussi un problème de logistique dans le déploiement des 2ème, 9ème et 11ème brigades intégrées au Nord-Kivu, les 3ème, 8ème et 12ème brigades dans le Sud-Kivu ainsi que les 1ère, 4ème et 6ème dans l'Ituri », a-t-il précisé. C'est ainsi qu'il avait été procédé à un déploiement local, les troupes brassées se déplaçant par véhicules ou à pied pour se rendre à destination.

« Maintenant que ces quatre zones chaudes ont chacune trois brigades intégrées, il est aussi facile de relever les éléments qui ne sont pas encore intégrés », a indiqué le ministre de la Défense.

En fait, a-t-il fait remarquer, il y avait, au-delà de tous ces problèmes, ceux liés aux zones chaudes - en butte à d'intenses activités menées par les milices et les groupes armés étrangers – qui avaient besoin d'être couvertes avant d'y relever les troupes non brassées en place.

Les troupes non brassées, estimées à 86.000 hommes en attente de vérification (54.000) ainsi que d'identification et d'orientation (32.000), sont localisées à Kinshasa, dans les deux provinces du Kivu, au Katanga et dans le district de l'Ituri (province Orientale).

A en croire Radio Okapi, il s'agit d'une partie des 81ème et 83ème brigades de la 8ème région militaire (Nord-Kivu), dont des éléments posent des préalables avant de rejoindre le processus de brassage. Dans la 10ème région militaire (Sud-Kivu), il y a encore des unités ex-RCD (Rassemblement congolais pour la démocratie) dans le territoire de Shabunda et ex-Maï-Maï non brassées dans les territoires de Mwenga et de Fizi.

Au Katanga, les 62ème et 63ème brigades attendent toujours d'aller au brassage, tandis que des éléments en provenance des milices avaient, en juillet dernier, exprimé l'intention d'intégrer l'armée nationale, renseigne la radio onusienne.

« C'est une question de temps et de moyens », a expliqué le coordonnateur de la SMI (Structure militaire d'intégration), le colonel Mbiato cité par Radio Okapi, estimant que le processus de brassage n'aurait pas connu de retard s'il avait débuté en décembre 2004.

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Troisième République : Gouvernement, la majorité parlementaire se dessine

*On constate que les résultats des législatives ne sont pas contestés. Etonnant ! Et pourtant, les deux scrutins avaient eu lieu le même jour et dans les mêmes circonstances. *A travers les quelques résultats affichés, la famille politique de Joseph Kabila prend une option résolue pour la majorité parlementaire. *La popularité et de Joseph Kabila et de son clan politique démontrée sur toute l'étendue du pays, est un gage pour le deuxième tour. *Les Congolais qui ont besoin d'un gouvernement stable ne choisira pas un président sans majorité parlementaire. *Le fait pour Gizenga d'avoir vu les deux candidats au deuxième tour alimente la polémique et réveille ses détracteurs.

Les législatives moins contestées que la présidentielle

Alors que les candidats malheureux continuent à parler d'irrégularités en ce qui concerne les résultats de la présidentielle, la vérité des urnes est pratiquement incontestable en ce qui concerne les législatives. On enregistre très peu d'agitation en dépit du système électoral qui fait que ce n'est pas celui qui a plus de voix qui est élu. Car, un candidat bien placé sur la liste de son parti et qui aurait moins de voix qu'un autre, peut bénéficier du plus grand reste pour se voir élu. Les candidats semblent bien comprendre ce système. Ceux qui perdent accusent autre chose que des fraudes massives. Voilà qui est étonnant lorsqu'on sait que les deux scrutins avaient eu lieu le même jour.

Parmi les recours adressés à la Cour suprême de justice, il faut épingler celui du Rcd. Le leader de ce parti politique, candidat à la présidentielle, estime que des fraudes massives avaient émaillé les scrutins dans certains coins, particulièrement ceux qu'il considérait comme son fief naturel. Il était également dit que les Interahamwe auraient pris en charge les bureaux de vote et auraient imposé aux électeurs le choix du candidat numéro 7. Jusque-là, le leader du Rcd ne s'était pas montré explicite, même pas à la Cour suprême de justice comment cela était-il possible. Le Interahamwe suivaient-ils les électeurs jusque dans l'isoloir pour voir s'ils respectaient le choix leur imposé ? Avec la publication des résultats des législatives, on peut encore une fois se poser la question de savoir si les fraudes ne concernaient que la présidentielle. Car, apparemment, tous les partis politiques acceptent les résultats de la législatives.

Comment les fraudes ne concerneraient que la présidentielle ?

La même question, on peut la poser en ce qui concerne Kinshasa. Même si le leader du Mlc s'est trouvé en tête dans la majorité des bureaux à Kinshasa, son parti politique a continué à parler de fraudes. On constate que les résultats de législatives ne seront pas suivis avec la même agitation. Cela étonnerait. A ce jour, beaucoup d'élus de Kinshasa n'attendent de la Cei que la confirmation. Pourquoi n'estime-t-on pas que les législatives seraient également émaillées de fraudes pouvant occasionner leur annulation ? Comme quoi, la vérité est têtue. Le Pprd, parti de Joseph Kabila et l'Amp se comportent très bien au regard des résultats partiels affichés par la Cei. Sur plus d'une centaine d'élus connus, le Pprd compte plus de la moitié. La mouvance de Joseph Kabila approche les deux tiers en associant les voix des alliés. Une particularité de ces résultats : il y a eu beaucoup d'indépendants qui se sont fait élire. Ils devront se déterminer demain. En attendant, la popularité de Joseph Kabila et de sa famille politique ne fait plus l'ombre d'un moindre doute. En ce qui concerne la majorité parlementaire, l'Amp n'aura pas beaucoup de peines, contrairement à ses adversaires qui, pour avoir une majorité, devront désespérément récolter les voix isolées. Et, un gouvernement formé sur cette base est fragile. Les Congolais ont intérêt à faire confiance à un groupe sûr et solide.

Antoine Gizenga et les deux candidats au 2e tour

Le fait que Antoine Gizenga est allé voir tous les deux candidats positionnés au deuxième tour de la présidentielle alimente la conjecture. Certains de ses détracteurs ont saisi cette opportunité pour le traiter de tous les noms. On l'accuse également de faire « La coquette » de Euripide, qui se donnerait à tous, montrant son anneau à l'un et faisant un clin d'œil à l'autre. C'est mal connaître le patriarche lumumbiste. D'abord, il n'est pas homme à se laisser conduire par coup de tête. Ensuite, il ne suit jamais le courant. Sa tête sur ses épaules, il se comporte plutôt en « Artiste » de Abdou Anta-Ka, qui sculpte, pendant qu'autour de lui, la ville brûlait, il sculpte toujours. « Et si la victoire n'est pas pour ce midi » ? « Nous reporterons la victoire à une autre date ». On ne doit pas attendre de Antoine une consigne de vote avant la règle et avant toutes négociations. Et on ne doit pas attendre une déclaration du leader du Palu à ce sujet avant qu'il connaisse la taille de son parti politique aux législatives. Comme un savant qui a lancé son faisceau (le Palu) à la conquête de l'espace, il le suit jusqu'au dernier acte. Enfin, on doit s'attendre à ce que le leader du Palu ne prenne aucune décision qui ne soit pas dans le plus grand intérêt du pays.

L'Avenir

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RDC: trois personnes inculpées pour le meurtre d'un journaliste congolais

AFP

01 sep. 06 - 10h20

KINSHASA, 31 août 2006 (AFP) - Trois personnes ont été arrêtées et inculpées pour le meurtre d'un journaliste congolais, tué le 8 juillet à son domicile à Kinshasa, a annoncé jeudi la police.

Un ancien militaire, Vungu Mbembo alias Manassé, qui a déserté les ex-Forces armées zaïroises, ainsi que deux civils, Mangenele Lowawi et Kunku Makwala Sekula, ont été interpellés le 25 juillet à Matadi, à 365 km au sud-ouest de Kinshasa, a déclaré à l'AFP le général Patrick Sabiti, inspecteur provincial de la police de Kinshasa.

Ils ont été arrêtés en possession d'un fusil automatique qui "aurait servi au crime", selon le général Sabiti.

Ils comparaîtront devant la justice militaire, lors d'un procès dont la date n'a pas encore été fixée.

Il s'agirait d'un "crime crapuleux", selon la police citée dans un communiqué de Journaliste en danger (Jed), une organisation de défense de la presse en République démocratique du Congo (RDC).

Bapuwa Mwamba, 64 ans, a été tué par balles par trois personnes armées qui s'étaient introduites dans sa résidence de Matete, un quartier populaire de Kinshasa, où il vivait avec l'un de ses neveux.

Les trois présumés assassins seraient les auteurs d'un cambriolage, le 8 mars 2006, au domicile du même journaliste, selon le général Sabiti. Lors de
ce braquage, ils avaient emporté deux téléphones, un ordinateur portable et 850 dollars.

Ancien correspondant de Jeune Afrique Economie à Paris, le journaliste était rentré à Kinshasa en octobre 2005 et travaillait pour plusieurs journaux de la capitale, notamment le quotidien d'opposition Le Phare.

Dans son dernier article publié dans Le Phare, le journaliste décrivait les tensions politiques à la veille des élections présidentielle et législatives du 30 juillet en RDC et dénonçait "l'intolérance politique et les intimidations policières".

Plusieurs organisations de défense de la presse avaient dénoncé ce meurtre, y voyant un crime contre la presse.

© Congo Vision


Le ministre de la Défense dévoile les effectifs des gardes de J. Kabila et de JP Bemba

Invité de l'émission Dialogue entre Congolais de radiookapi.net mardi, le ministre congolais de la Défense a levé un coin de la voile sur le mystère entretenu autour des chiffres des éléments à brasser de la garde rapprochée des membres de l'espace présidentiel, essentiellement des ex–bélligerants. Adolphe Onosumba a précisé à cette même occasion qu'un petit nombre de ces hommes sont déjà en brassage dans le centre de Kibomango, situé dans la périphérie de la capitale.

Selon le ministre, la garde de Joseph Kabila compte 6 528 éléments (garnison de Kinshasa), la garde rapprochée de Jean-Pierre Bemba comprend 630 éléments et celle du vice-président de la République Azarias Ruberwa 419. Pour le moment, a poursuivi le ministre, seuls 838 éléments dont 691 de la garde républicaine, 46 du RCD, 67 du MLC et 34 ex-Maï Maï sont en brassage à Kibomango. Il s'agit d'un processus qui a connu beaucoup de retard, reconnaît M. Onosumba. Il s'agit aussi de former une nouvelle unité des éléments brassés qui ont fait partie des gardes rapprochées des responsables politico-militaires de la transition.

Le ministre a aussi indiqué qu'en ce qui concerne la formation d'une garde républicaine, elle dépendra de la décision des autorités de la 3e République. Par conséquent, la garde présidentielle actuelle cessera d'exister à l'élection du nouveau président de la République, a-t-il précisé.

Okapi.net
30/8/2006

© Congo Vision


Vers une alliance entre Joseph Kabila et le patriarche Antoine Gizenga

(31/08/2006)

Le Président de la République, Joseph Kabila s'est entretenu mercredi pendant 1 heure et 15 minutes à son bureau de la Gombe à Kinshasa, avec Antoine Gizenga qui conduisait une forte délégation de son parti, le Parti Lumumbiste Unifié (PALU).
Le 29 octobre 2006, les Congolais seront de nouveau conviés aux urnes à l'occasion du deuxième tour de la présidentielle congolaise 2006. Qui de Joseph Kabila Kabange et de Jean-Pierre Bemba Gombo coupera le ruban pour l'entrée dans la Troisième République ? La question demeure posée. Mais déjà, dans les deux états-majors politiques (AMP) et RENACO, l'heure est aux alliances susceptibles de se taper assez de chances pour le second tour de la présidentielle congolaise 2006.

Mercredi dans la matinée, pendant un bon bout de temps, Joseph Kabila Kabange Président de la République sortant et candidat de l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP) et le patriarche Antoine Gizenga, Secrétaire général du parti lumumbiste unifié (PALU), se sont longuement entretenus au sujet du second tour de la présidentielle fixée au 29 octobre 2006.

A en croire nos sources, bien que le leader du PALU se soit gardé de toute déclaration, un rapprochement serait en vue entre les deux personnalités précitées. L'on tendrait donc vers une alliance entre Joseph Kabila et Antoine Gizenga. Il ne serait pas à écarter, indiquent des sources généralement bien informées, que dans les prochains jours, le PALU fasse une déclaration officielle pour confirmer le rapprochement avec Joseph Kabila.

Au cas où cela se confirmerait, il faudrait s'attendre à ce que M. Antoine Gizenga invite les nombreux militants et sympathisants de son parti à soutenir la candidature de Joseph Kabila au second tour du scrutin tant attendu par les Congolais en vue de connaître le premier Chef de l'Etat congolais pour la Troisième République.

La lignée lumumbiste face à celle dite mobutiste

En fait, expliquent des sources proches du patriarche, la politique de M. Antoine Gizenga s'inscrirait dans la poursuite du combat lumumbiste par opposition à la lignée mobutiste. Il suffit de se remémorer le film de l'opération enrôlement et indentification des électeurs, ainsi que du vote référendaire pour se rendre compte qu'Antoine Gizenga se situe bien souvent à l'opposé de la politique du leader de l'UDPS jugé proche de la lignée mobutiste dans le combat politique.

Là où Etienne Tshisekedi en appelait au boycott, Antoine Gizenga soutenait le contraire. Et aujourd'hui que l'UDPS semble apporter son soutien au « Chairman » Jean-Pierre Bemba et au RENACO, au nom de la lignée dite mobutiste, le lumumbiste Gizenga préfère se ranger du côté de ceux qu'ils jugent être proches de la lignée de Patrice Emery Lumumba. M. Antoine Gizenga, cela n'est un secret pour personne, est un homme de principe et un opposant idéologique.

Le PALU d' Antoine Gizenga demeure constant dans sa politique

Pour rappel, alors que M. Etienne Tshisekedi était assuré du soutien de la majorité des participants à la Conférence nationale souveraine (CNS), en août 1992, M. Antoine Gizenga, tout aussi opposant au régime Mobutu que M. Etienne Tshisekedi, avait ouvertement soutenu la candidature du Pr Thomas Kanza à la Primature au nom de l'idéologie lumumbiste. A l'époque, il avait même été traité de « mouvancier » dans le camp de Tshisekedi pour ce choix qui, aux yeux du patriarche du PALU, ne reposait que sur la constance lumumbiste.

Forum des As

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Une rencontre Kabila-Gizenga préfigurerait une alliance électorale lumumbiste
( Le Soft 31/08/2006)


Une rencontre en tête-à-tête entre le président Joseph Kabila Kabange et le leader du PALU Antoine Gizenga Funji mercredi 30 août à Kinshasa pourrait préfigurer une alliance électorale des Lumumbistes en vue du deuxième tour face aux néo-mobutistes mais nul ne savait quand se tiendrait ce deuxième tour, estiment des analystes dans la Capitale Kinshasa.

Le président Kabila est arrivé en tête au premier tour de la Présidentielle le 30 juillet avec 44,81% tandis que le leader du PALU, le Parti Lumumbiste Unifié, a raflé, sans se déplacer de Kinshasa et sans mener la moindre campagne électorale, la troisième place avec 13,06%, rappelle-t-on.

La rencontre entre le président sortant et le leader historique a eu lieu au Palais de la Nation, la présidence r-dcongolaise, à 12 heures locales.

Peu après, on a appris que le leader lumumbiste s'était également rendu à 14 heures chez le chef du MLC, Jean-Pierre Bemba Gombo.

HEUREUX ET SOURIANTS.
«C'est la première fois, depuis l'indépendance du pays que le patriarche lumumbiste se déplaçait pour aller rendre visite à une personnalité, à plus forte raison, membre d'une institution», a commenté la RTNC, la radio-télévision publique.

Le commentaire de la RTNC a été confirmé au «Soft International» dans la soirée par Shed Musitu, l'un des proches d'Antoine Gizenga qui était de la suite du leader du PALU, avec Godefroid Mayobo, autre collaborateur du patriarche.

La station tv qui assure une couverture nationale et est sur le satellite a montré les images de l'accueil et du départ d'Antoine Gizenga de la présidence r-dcongolaise arrivé à bord d'une limousine Mercedes, ainsi que la chaude accolade que les deux personnalités ont échangée à l'arrivée comme au départ du patriarche.

Les téléspectateurs ont vu les deux leaders heureux et souriants accompagnés de leurs collaborateurs.

Au lendemain du premier tour de la Présidentielle, un porte-parole du PALU a déclaré que le parti avait été joint par les deux candidats Joseph Kabila Kabange et Jean-Pierre Bemba Gombo qui s'affronteront au deuxième tour mais n'avait pas fait connaître sa préférence, préférant attendre la publication des résultats des Législatives.

Plus tard, répondant aux attaques d'André Atundu Liongo, un ancien chef des services de sécurité de Mobutu passé au parti de Pierre Pay-Pay wa Syakkassighe, candidat malheureux à la Présidentielle avec 1,58% des suffrages, le PALU a fait savoir qu'il entendait, lors du deuxième tour de la Présidentielle, «régler leurs comptes aux Mobutistes».

Il réagissait aux déclarations imprudentes d'Atundu Liongo qui regrettait que la décision politique puisse revenir aux «paysans» qui adhèrent massivement au PALU faisant allusion au rôle d'arbitrage qui revenait désormais à ce parti.

«Nous ne choisissons pas nos adhérents qui sont des Congolais à part entière. Nous espérons que c'est aussi le cas pour le parti de M. Atundu», avait alors objecté sèchement le PALU.

Selon des sources, l'actuel ministre MLC de l'Agriculture Constant Nda Ombel, originaire du Bandundu, la province d'origine d'Antoine Gizenga où le leader du PALU, considéré comme un demi-Dieu, a fait des scores de 99% aurait été chargé par le chef du MLC de mener des contacts avec le PALU.

Lors d'une récente réunion en début de semaine à Kinshasa regroupant des «patriotes, nationalistes et lumumbistes», le directeur de cabinet du chef de l'État Léonard She Okitundu a lancé un appel au rassemblement afin de barrer la route au retour des Mobutistes au pouvoir.

Le MLC est généralement identifié au mobutisme, son leader Jean-Pierre Bemba Gombo étant de l'Équateur, la province d'origine du feu Maréchal.

À QUAND LE DEUXIÈME TOUR?
Cette «impression» est surtout confortée après l'appui non dissimulé que lui apporte désormais au grand jour celui qui passe à l'étranger et sur l'Internet comme le plus farouche opposant de Joseph Kabila, à savoir, l'ancien conseiller de Mobutu, Honoré Ngbanda Nzambo-ko-Atumba.

Alors ministre de la Défense de Mobutu, Ngbanda surnommé «Terminator» par les médias r-dcongolais, avait, sous Mobutu, une image horrible pour avoir notamment donné ordre à l'armée de tirer à bout portant sur une marche pacifique de Chrétiens dans la Capitale qui réclamaient l'ouverture d'une réunion pro-démocratie, la Conférence Nationale souveraine.

Dans une récente déclaration, Ngbanda a dit être en «contact téléphonique permanent» avec le leader du MLC.

Selon Musitu, Gizenga, lors de sa rencontre avec Joseph Kabila Kabange et Jean-Pierre Bemba Gombo les a félicités pour leurs résultats réalisés au premier tour, leur a prodigué des conseils face à la tentation de créer l'insécurité dans le pays faisant allusion aux événements tragiques du 20 au 22 août dernier qui ont fait, selon certaines sources, une cinquantaine de morts.

Des sources ont parfois cité Gizenga comme susceptible d'occuper le poste de Premier ministre du prochain gouvernement au cas où il apporterait l'appoint pour la majorité absolue qui fait défaut au premier tour.

Si la Communauté internationale a multiplié ses appels à l'apaisement en vue du deuxième tour, nul ne savait encore quand celui-ci se tiendrait, la date la plus généralement avancée du 29 octobre posant des problèmes alors que les 46 millions de dollars supplémentaires n'étaient toujours pas réunis.

Dix millions de dollars auraient seulement été réunis à ce jour provenant de la Belgique et de la Suisse, a assuré le rapporteur de la CÉI, Dieudonné Mirimo, cité par la radio Top CongoTerminator.

D. DADEI. lesoftonline.net 30/08/2006

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MANŒUVRES POLITIQUES: Après l'accolade, Kabila et Gizenga se serrent longuement les mains devant caméras et photographes
( Le Soft 01/09/2006)


Il a souffert des trahisons de tous ses frères, de ses amis. Mais le vieux Lion a tenu bon.
Il a souffert de l'ostracisme, sa mise en quarantaine, de la dureté du régime Mobutu, dès le lendemain de l'indépendance. Cela faisait des décennies que cela durait.

Président national du PSA, Parti Solidaire Africain, il avait voulu être Président de la province de Léopoldville - sous le régime fédéral -, regroupant alors l'actuel Bandundu, le Bas-Congo et Kinshasa.

Mais, par quelque magie, la province alla à un autre, Cléophas Kamitatu Massamba, son président provincial du PSA et corégionnaire.

Son amitié avec Patrice Lumumba, le Premier ministre, amena celui-ci à créer un poste de Vice-premier ministre qu'il lui confia.

UN RETOUR QUI SONNE COMME UNE REVANCHE.
Puis vînt le coup d'État du colonel Mobutu – le même -, la course-poursuite, l'arrestation, l'assassinat... Lui prend Kisangani, province Orientale où il constitue son Gouvernement reconnu par les pays africains du groupe d'Accra.

Abdoulaye Yerodia Ndombasi - le même - est son chef de cabinet. LDK, Laurent-Désiré Kabila - le même - se charge de sa communication.

Puis, l'épuisement allant, les Lumumbistes se disloquent peu à peu, d'autres et beaucoup sont récupérés par le régime Mobutu.

En 1964, lui tente de relancer le mouvement en créant le PALU, le Parti Lumumbiste Unifié.

Il s'exile à l'étranger, erre partout: Chine, URSS, Havane, Europe occidentale.

Quand il revient à Kinshasa, il se terre chez lui. Il ne voit personne, sauf un carré de fidèles. Adresse de temps à temps un message à son «peuple».

On le voit en Afrique du Sud, à Sun City. Où il signe les fameux accords du 1+4. Alors que l'UDPS boycotte la transition, lui accepte d'y faire siéger ses proches.

Quand l'UDPS boycotte le processus électoral, lui, l'appuie.

Aux élections, lui et ses listes sont élues tête baissée par son «peuple» qui croit en lui comme à un Demi-Dieu. Il est resté le même, cohérent idéologiquement et physiquement incroyablement fort.

Il revendique l'héritage du Lumumbisme. Et a a toujours réclamé la restauration de son Gouvernement, celui du Leader assassiné.

AGF est de retour. Un retour qui sonne comme une revanche aux tentatives de bannissement.

. PHOTO RTNC NGYNDU.


MISE EN LIGNE LE 1ER SEPT 2006 | LE SOFT INTERNATIONAL ÉDITION PAPIER N°873 DATÉE 1ER SEPTEMBRE.

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