Beaucoup de choses ont été dites sur l'effondrement du régime du Président Mobutu Sese Seko. Des voix se sont élevées avec passion et haine afin d'occulter les réalités. Certains collaborateurs du Maréchal-Président n'ont pas assuré honnêtement leurs responsabilités. Ils se sont mis en évidence en véhiculant discours et propos non fondés. Ces discours ne visent qu'à condamner, salir et discréditer. Je suis convaincu que nous, hauts responsables sous le pouvoir de Mobutu, devons dire la vérité sur ce qui a été fait, ce qui n'a pas été fait et reconnaître nos torts individuellement. Il est crucial de rétablir la vérité. J'aurai l'occasion de m'exprimer plus largement en temps opportun afin que le peuple sache la vérité. Aujourd'hui, je tiens juste à donner des précisions sur certains points relevés par l'ancien conseiller spécial du Président Mobutu dans ses communications. André-Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba doit suivre le bon exemple de ses aînés Seti Yale et Mokolo wa Mpombo, c'est-à-dire se taire.
1. Qui a introduit M. Ngbanda auprès de Mobutu ?
En 1972, j'étais Premier bourgmestre adjoint de la ville de Lubumbashi. Nzege Alaziambina, Nzapa et Kokule étaient alors étudiants à l'Université de Lubumbashi. Ngbanda était étudiant finaliste. A la fin de ses études en Philosophie, Ngbanda a été affecté par le ministère de l'Education nationale à Isangi, dans la province orientale, comme professeur dans une école secondaire. C'est alors qu'il m'a été présenté par ses amis Nzege, Nzapa et Kokule. A leur demande, j'ai engagé Ngbanda comme secrétaire particulier à l'hôtel de ville de Lubumbashi. Il se retrouvera à l'hôtel de ville avec Lumbu que Kanyinda Ons'indal, devenu ministre de l'Agriculture, prendra dans son cabinet. En cette année, Mobutu était attendu en visite officielle à Lubumbashi. J'ai demandé à Ngbanda de préparer son dossier complet. J'avais l'intention de solliciter l'attention du président Mobutu en sa faveur, ce que je fis. Le président me recevra, à 16 heures, dans sa résidence. Il discutait avec son médecin américain, le docteur Close, du retrait du Zaïre de l'OCAM (Organisation commune africaine et malgache). Le président était accompagné de Mokolo wa Mpombo, alors responsable des services extérieurs, de l'Amiral Lomponda wa Botende, alors officier d'ordonnance du chef de l'Etat, du docteur Close, médecin du président. L'officier de garde chargé de la sécurité du chef de l'Etat était le capitaine Ndolo, alors commandant intérimaire du deuxième BN Para de Kimbembe à L'shi et le chargé de transmission était l'adjudant chef Yangba Cyrille de l'état-major du 4 ème Groupement. C'est ce jour que j'ai remis le dossier de Ngbanda. Dans ce dossier figuraient l'attestation de réussite sanctionnant ses études de Philosophie à Lubumbashi et un CV spécifiant un titre de réussite en hautes études en communication à Lovanium. Le président a suivi avec grande attention mon argumentation en faveur de Ngbanda. Le président me promit une réponse dans les deux semaines. Deux semaines après, l'administrateur provincial de la sécurité du Katanga, Ikolo Mboloko, m'appellera pour me dire que la réponse du président est arrivé par un message de l'administrateur général Mokolo. J'ai informé Ngbanda de la réponse positive du président. Ngbanda était engagé à l'AND (Agence nationale de documentation), avec affectation à la documentation extérieure. J'ordonnai de payer son décompte final. Je lui ai fourni un billet d'avion pour Kinshasa. Je l'ai remplacé par M. Kazadi Mutunda qui fut chef du service de la jeunesse et des sports à l'hôtel de ville de Lubumbashi. Arrivé à Kinshasa, Ngbanda sera logé durant plusieurs mois dans ma maison de Lemba, sise, avenue Lutshatsha n° 128, avec mon frère Baramoto Zonganda (connu sous le nom de Zing Zong). Lorsqu'il a quitté ma maison de Lemba, il s'est installé comme locataire à Ndolo, Quartier Bon Marché, où je lui ai rendu visite accompagné de Ngoto Ngalingi (Joseph). Je tiens à rappeler que lorsque Ngbanda a fini ses études, le général Tukuzu n'était plus en fonction pour jouer un quelconque rôle en sa faveur.
2. Le cas Tshisekedi
Je tiens à répondre aux propos tenus par Ngbanda dans le journal « Le Potentiel » n°3506 du 22 août 2005. Il y déclare que M. Tshisekedi a failli être éliminé en douceur. Voici le film de cet événement. Lors de son interpellation par les services de l'ordre et de sécurité, M. Tshisekedi, avant son transfert dans la province orientale, était placé en détention sous l'autorité du général Mahele (responsable du SARM -Service d'actions et de renseignements militaires à l'époque) dans le cadre de l'opération décidée par le Conseil national de sécurité. Arrivés sur place, nous avons trouvé le professeur Mongala dans le bureau du général Mahele. J'ai alors demandé au général Mahele ce que le professeur faisait dans son bureau. Il me dira qu'il a été accusé par un de ses frères qui exerçait la fonction de secrétaire général à l'AND (chez Ngbanda) d'être responsable d'une cellule de l'UDPS. Nous demanderons alors au général Mahele de nous indiquer où Etienne Tshisekedi allait passer la nuit. Il était hors de question qu'il passe la nuit dans un bâtiment prévu pour la détention de militaires. On lui suggéra de prendre contact avec Ngbanda pour que M. Tshisekedi soit transféré à l'AND, lieu prévu pour de telles détentions. Le général Mahele refusera d'entrer en contact avec Ngbanda. C'est pourquoi nous lui avons demandé d'utiliser son directeur de cabinet, le colonel Moliba, neveu de Ngbanda. Le général Mahele nous dira que 0h00 passé, il ne pourra plus rien faire. Quelques instants plus tard, le général nous appellera pour nous dire que Ngbanda est d'accord pour que M. Tshisekedi soit transféré dans ses services à l'AND. Prétendre que le général Mahele voulait injecter le virus du Sida à M. Tshisekedi est faux. Le président, s'étant rendu compte du manque d'objectivité des rapports de l'AND sur M. Tshisekedi, a chargé Goga, le général Mahele et moi, en tant que membres du Conseil national de sécurité, de prendre ce dossier en main et de lui faire des rapports impartiaux. J'ai mis, à la disposition de Tshisekedi, le capitaine médecin Kovangbandi Koyalibo, alors médecin militaire de 2 ème classe. C'est grâce aux différents rapports de cet officier que le président Mobutu a été amené à libérer Tshisekedi. Celui-ci avait notamment fait une grève de la faim de 11 jours. Le président Mobutu fera venir de Kinshasa à Gbadolite Madame Marthe, épouse Tshisekedi. Je me suis rendu avec Goga à Buta à bord d'un avion Kinger pour chercher la sœur de Tshisekedi et son mari (le magistrat) et les amener à Gbadolite. Une réunion sera organisée par le président Mobutu avec M. Tshisekedi, Madame Marthe, la sœur de Tshisekedi et son mari (le magistrat). Le général Mahele, Goga et moi avons assisté à cette réunion. Si Ngbanda souhaite un rapprochement avec Tshisekedi, il doit agir différemment. Il ne doit pas attaquer les morts parce qu'ils ne peuvent pas se défendre.
Personnes à consulter en cas de contestation :
- le professeur Nzege, député PPRD
- le professeur Ndolela, sénateur MLC
- l'ambassadeur Kokule
- l'ambassadeur Nzapa
- l'ambassadeur Bongo Lega
Le 18 juillet 2006.
Congoindépendant
© Congo Vision
DROIT DE REPONSE A MR BARAMOTO
A Mr AMBA WETSHI
Rédacteur en chef de Congoindépendant
Monsieur,
Je vous saurai gré de publier dans vos colonnes, en guise de droit de réponse, ma réplique à l'article de Mr BARAMOTO KPAMA intitulé «Devoir de vérité», lequel article m'a nommément et exclusivement visé.
Vous aurez constaté, en bon journaliste, qu'une grande campagne de dénigrement vient d'être déclenchée ces derniers jours contre ma personne dans différents réseaux internet et ce, à travers des faux témoignages fabriqués par l'ANR à la demande de Joseph KABILA, sous la plume des congolais qu'on a payé, et qui se font passer pour des hommes ou des femmes très proches de moi, mais qui malheureusement n'ont pas le courage de décliner leurs véritables identités en publique, se cachant sous les pseudonymes, tantôt de Désiré KIMPESE, tantôt de « Corbeau », ou encore de Sœur Marie Jeanne B.
Mais vous aurez aussi constaté qu'à toutes ces feuilles de choux signées par des lâches qui n'ont pas le courage de décliner publiquement leurs véritables identités parce qu'ils ont honte de leur travail, j'ai répondu par le mépris du silence. Cependant, si j'ai décidé de réagir aux élucubrations de Mr. BARAMOTO, c'est pour deux raisons. D'abord parce que, contrairement à ses autres « frères » ngbandi et autres de l'Equateur que le chef de l'ANR NDJOKU MIRA a réussi à corrompre pour me salir par toutes sortes de mensonges, lui au moins a eu le courage de mettre sa signature au bas du texte français qu'on lui a rédigé pour m'attaquer. Ensuite, parce que ce texte a été publié dans votre siteweb www.Congoindépendant.com dont les élites congolaises apprécient, à juste titre, le sérieux dans le combat patriotique qu'il mène pour la défense des intérêts du peuple congolais. Votre siteweb étant l'une des sources précieuses où l'élite congolaise vient quotidiennement s'abreuver pour connaître les réalités du combat pour la libération de notre pays, je me sens dans l'obligation d'empêcher que les agresseurs et les ennemis du peuple congolais utilisent leurs agents congolais pour venir polluer ce site avec des sujets qui distraient et embrouillent inutilement les patriotes congolais dans leur combat.
En effet, après la lecture de «Devoir de vérité » de Mr. BARAMOTO, je m'imagine que le peuple congolais et son élite ont du se poser, comme moi, deux questions principales : la première, pourquoi l'intéressé a attendu 8 ans après que j'aie publié mon livre « Ainsi sonne le glas. Les derniers jours du Maréchal MOBUTU » pour réagir seulement maintenant; la deuxième question et la principale : en quoi la présentation de NGBANDA à MOBUTU intéresse-t-elle les Congolais qui sont plutôt préoccupés par la situation grave de leur pays qui se trouve aujourd'hui dans une crise profonde à cause justement des erreurs que lui BARAMOTO et moi-même avons commises, entre autres responsables de la 2 e République, dans l'exercice de nos fonctions passées ?
Quant à moi, je n'ai jamais prétendu que j'étais un saint. J'ai au contraire reconnu, à travers tous mes écrits et toutes mes interventions publiques, mes erreurs du passé, et j'ai publiquement assumé devant Dieu et devant le peuple congolais les responsabilités de mes fonctions et de mes erreurs passées. Seuls les joueurs sur le terrain du jeu sont exposés aux fautes et aux critiques, tandis que les spectateurs assis sur le gradin ne courent aucun risque d'erreur ni de critique ! Telle est la réalité de la vie dans nos sociétés. C'est pourquoi, je n'ai pas eu honte de demander pardon à mes frères et sœurs congolais pour toutes mes erreurs passées, et je me suis résolument engagé dans un combat pour prévenir la jeunesse montante de ne pas copier nos erreurs, mais de les éviter et de s'engager plutôt dans une nouvelle voie de l'amour du pays et du prochain, dans la voie du pardon et de combat patriotique pour sauver notre pays et notre peuple. J'aurais donc aimé que le « devoir de vérité » et les critiques de BARAMOTO relevassent les erreurs ou les mensonges qui seraient contenus dans les nombreuses révélations que j'ai faites au peuple congolais concernant les causes de la chute du pouvoir de MOBUTU, ainsi que la part des responsabilités qui revient aux principaux dignitaires de ce régime, parmi lesquels figurent BARAMOTO et moi-même. Quand j'ai vu le titre « Devoir de vérité », je m'étais attendu à ce que BARAMOTO dévoile au peuple congolais les mensonges contenus dans mes écrits et mes nombreuses révélations concernant le complot dont notre peuple est victime aujourd'hui de la part des agresseurs et des occupants rwandais et ougandais. Mais franchement, en quoi le débat sur la bonne personne qui aurait introduit NGBANDA auprès de MOBUTU intéresse-t-il le peuple et l'élite congolais aujourd'hui ? Les propos de BARAMOTO démontrent qu'il n'a aucune considération, ni pour son pays, ni pour l'élite intellectuelle congolaise !
Si Mr. BARAMOTO avait engagé le vrai débat sur la justesse de mon combat politique, je lui aurai demandé d'expliquer aux Congolais le rôle qu'il a joué auprès des autorités de Kinshasa pour saboter l'effort que j'avais entrepris dès l'été 2004 pour regrouper les ex-FAZ de la diaspora en vue d'accélérer le processus de la constitution d'une armée nationale congolaise pour libérer notre pays. Je lui aurai demandé à cet effet d'expliquer aux Congolais le but de son audience chez l'ancien ministre OLENGANKOY, qui était descendu à Bruxelles avec une mallette de la part de Joseph KABILA pour « démonter l'opération NGBANDA », et lequel ministre l'avait fait poiroter pendant plus de trois heures à la réception de son hôtel à Bruxelles. Je lui aurai demandé d'expliquer au peuple congolais ses nombreux déplacements clandestins à l'Est du pays. Mais dommage, le débat est descendu trop bas pour que je m'y prête !
Et supposons que ce fut réellement BARAMOTO qui m'ait introduit auprès du Président MOBUTU, ce qui n'est pas le cas, quel mérite en tire-t-il et en quoi cela change-t-il toute ma carrière due à mes efforts personnels ? En quoi cela affecte-t-il mon combat aujourd'hui ? Et comme le traducteur de mon interview au journal Le Potentiel n'a pas donné les détails exacts des dates à Mr. BARAMOTO, je lui rappelle donc que c'est en 1969, et non en 1972 comme il prétend, que le Général TUKUZU, alors Colonel et Administrateur général du CND, m'a conduit auprès du Président MOBUTU au Camp Tshatshi à la demande de ce dernier, après la rencontre qu'il avait eu avec tous les comités de la JMPR estudiantine de Lovanium et des Instituts supérieurs à la cité du parti à Nsele. Je conseille donc à Mr. BARAMOTO, si la chose l'intéresse toujours, de se renseigner auprès du général TUKUZU qui est à Kinshasa. Celui-ci lui révélera en plus que c'est lui qui a acheté pour moi, sur ordre du Président MOBUTU, la vespa bleu ciel dont beaucoup de mes camarades de promotion à Lovanium se souviennent encore certainement ! Et quant à l'histoire de TSHISEKEDI, je regrette encore que Mr. BARAMOTO n'ait aucun sens des dates et de l'histoire, et qu'il confonde grossièrement la relégation de TSHISEKEDI avec son arrestation après le premier meeting de l'UDPS au Pont Kasa-Vubu le 18 janvier 1988, alors que le Président MOBUTU se trouvait en visite à Bujumbura. Je lui conseille donc, une fois de plus, d'aller poser la question au colonel MOLIBA qui est encore en fonction au sein des FARDC, et qui avait débarqué chez moi tard après minuit pour dénoncer le projet de son chef, car c'est à lui que la sale besogne avait été confiée par son chef! Mais tout compte fait, en quoi tous ces bêtisiers intéressent-ils l'élite et le peuple congolais aujourd'hui ? Que leur apportent-ils d'important dans la recherche de solution à leurs problèmes si non la distraction ? C'est pourquoi, je n'entends pas tomber dans le piège et me rabaisser pour engager un débat de bas étage sur des sujets aussi vils que vides. Je m'en tiens à la sagesse de cette anecdote reçue de mon père : si l'aigle se chamaille avec le moineau, c'est l'aigle qui a un problème, car s'il gardait son altitude de vol, le moineau n'engagerait jamais un débat avec lui, parce qu'il ne saurait jamais s'élever et atteindre son altitude. Et si l'aigle descend au niveau du moineau, c'est lui qui court le risque de se faire prendre ses ailes dans les branches des arbres à travers lesquelles le moineau, lui, évolue allègrement !
Ainsi, j'exhorte plutôt Mr. BARAMOTO, ainsi que certains cadres originaires de l'Equateur dont j'ai la liste complète, et à qui NDJOKU MYRA a remis des sommes d'argent pour qu'ils me salissent avec des articles calomnieux dans les réseaux d'internet, je les exhorte tous à abandonner ces sales pratiques d'autres temps, pratiques de mensonge et de calomnie, pour s'engager dans la nouvelle voie du combat patriotique pour le salut et le bonheur de notre peuple. Je connais bien les identités de tous ces cadres et anciens cadres congolais que l'ADG de l'ANR utilise à son gré contre ma personne et qui écrivent des pamphlets contre moi sous des pseudonymes. Ceci démontre une grande lâcheté de leur part, car ils ont peur d'opérer à visage découvert de peur que le peuple congolais ne les identifie ! Je les exhorte à s'inspirer plutôt du courage et du patriotisme des deux autres cadres de l'ANR, tous originaires de Lisala. En effet, ces deux patriotes, Mr. MBUDI, chef de poste de l'ANR pour la commune de Kasa-Vubu, et Mr. BULA, Chef de poste de l'ANR pour la commune de Kalamu, viennent d'être révoqués de leur fonction par NDJOKU MYRA et ils risquent même l'emprisonnement, parce qu'ils ont courageusement refusé de rédiger, comme les autres, des faux témoignages contre moi, et parce qu'ils ont brûlé des tracts injurieux contre ma personne, tracts que leur patron leur avait ordonné de jeter la nuit à travers leurs juridictions dans la ville de Kinshasa.
Je voudrais saisir cette occasion pour prévenir tous mes détracteurs qui ont reçu l'argent des Rwandais pour me salir en s'attaquant à mon passé, qu'ils perdent leur temps. Car mon passé ne m'intéresse plus ! La Bible dit : «mieux vaut la fin d'une chose que son commencement»! Mes erreurs du passé, celles que j'ai réellement commises, loin de me paralyser dans une culpabilité morbide, me servent plutôt d'expérience et de référence pour rectifier ma démarche aujourd'hui et demain. Ainsi, chaque fois qu'ils écriront des calomnies et des insanités sur mon passé, qu'ils sachent qu'ils sont en train de perdre leur temps, car en ce qui me concerne, je marche désormais dans cette vision de l'apôtre Paul qui a dit : « …mais je fais désormais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant , je cours vers le but… !(C'est moi qui souligne) » (Philippiens 3 :13). Et j'exhorte mon frère BARAMOTO à bien méditer positivement cette autre exhortation de Paul et à l'appliquer pour lui-même : « Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le prix ? Courrez de manière à le remporter…. Moi donc, je cours, non pas comme à l'aventure, je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite durement mon corps, et le tiens assujetti, de peur d'être moi-même rejeté, après avoir prêché aux autres. » Je souhaite donc vivement que chacun de nous qui avons été autour du Maréchal MOBUTU, arrêtions cette guerre idiote et fratricide d'égoïsme, de jalousie et de haine permanente qui a amené notre peuple dans la misère et la honte et qui ne lui apporte rien de bon aujourd'hui ! La vraie compétition et la bonne rivalité consistent à se dépasser soi-même et à dépasser ses propres records dans la direction du bien.
Au lieu de me demander de suivre l'exemple de mes aînés qui ont choisi de se taire devant le danger et la mort qui guettent tout notre peuple et notre postérité, j'invite mon frère BARA à réfléchir plutôt sur ce que chacun de nous devrait faire. Je l'invite au pardon et à la repentance sincère de nos fautes. L'erreur est humaine. C'est la persévérance dans l'erreur qui est diabolique ! Si MOBUTU est tombé, BARA et moi partageons, avec tous les autres collaborateurs, des lourdes responsabilités dans cette chute. Aujourd'hui, l'heure n'est plus à la diabolisation mutuelle ni à l'autojustification. Cela n'apporte rien au peuple congolais. Celui-ci attend de nous plutôt notre repentance dans l'humilité, ainsi que le changement sincère de notre ancienne mentalité. Nos enfants et nos jeunes frères attendent plutôt que nous leur apportions notre expérience pour les aider à sortir de l'abîme dans laquelle nous les avons plongés. Ils attendent plutôt que nous les aidions à dissiper les inquiétudes du lendemain.
Mais si les vérités contenues dans mes livres ou dans mes interventions publiques ont blessé Mr. BARAMOTO dans son amour propre, je m'en excuse sincèrement auprès de lui, et je le rassure que mon intention n'a jamais été de blesser, ni d'humilier, ni encore moins de condamner qui que soit. Je n'en ai pas le droit. Cependant, mon seul souci est de partager avec mes compatriotes Congolais, surtout les jeunes, mon analyse, mon autocritique sur notre parcours et sur notre gestion commune et individuelle de la res publica. Mon seul souhait est qu'à travers mes réflexions et mes analyses, j'apporte un peu de lumière à mes frères et sœurs congolais sur les perspectives d'avenir pour notre pays. Je peux me tromper comme tout être humain car je n'ai pas le monopole de la vérité, et je souhaite donc être corrigé et complété à tout moment par d'autres analyses dans un débat constructif et de haute qualité pour aider à la libération et à la reconstruction de notre pays et au bonheur de notre peuple.
Cher Monsieur AMBA WETSHI, je vous remercie d'avance de la publication de ce droit de réponse dans vos colonnes, et je vous prie de croire à mes meilleurs sentiments patriotiques.
Honoré NGBANDA –NZAMBO KO ATUMBA
Paris, le 24 juillet 2006
© Congo Vision
Diffamation
Louis Michel a finalement assigné le représentant de l'UDPS au Benelux en justice
L'audience en référé est fixée le 27 juillet prochain devant le tribunal de première instance de Nivelles, Brabant wallon. Les observateurs s'attendent à assister à la « lutte finale » entre le commissaire européen Louis Michel et l'UDPS d'Etienne Tshisekedi. Nombreux sont aujourd'hui des Congolais qui dénoncent l'ingérence à peine voilée de certains milieux francophones belges dans les affaires congolaises.
« Procédure tendant à obtenir rapidement du président de la juridiction compétente ou du premier président de la Cour d'appel une décision appelée ordonnance ayant un caractère provisoire ». Telle est la définition du mot « référé ». De retour d'un voyage de trois jours, le représentant de l'Udps au Benelux, François Tshipamba Mpuila a trouvé dans sa boîte aux lettres, un courrier inédit. En effet, Louis Michel, le commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire vient de concrétiser sa menace de porter plainte contre l'UDPS pour diffamation sur Internet. Lors d'une intervention sur la chaîne privée luxembourgeoise RTL-Tvi, dimanche 18 juin, Michel exprimait sa volonté de saisir la justice pour obtenir réparation des propos « diffamatoires » contre sa personne abondamment distillés dans l'opinion par le représentant du parti de Tshisekedi wa Mulumba au Benelux.
Du berger à la bergère, dès mardi 20 juin, Mpuila adressait à l'ex-chef de la diplomatie belge une lettre ouverte. « J'attends impatiemment la notification de la plainte dont vous avez parlé à la télévision RTL-Tvi, dimanche 18 juin 2006, dans l'émission “L'Invité” du journaliste Pascal Vrebos et dans le Journal La Libre Belgique de ce lundi 19 juin 2006 ». « C'est tout ce que moi-même et tout notre Peuple , ajoute-t-il, avions toujours souhaité et qui se réalise aujourd'hui grâce à notre détermination dans les dénonciations de vos crimes contre notre Patrie et contre notre Peuple. Le dossier sur vos crimes contre notre Patrie et contre notre Peuple est prêt depuis bien longtemps » .
En vérité, personne n'imaginait sérieusement que l'homme fort du parti libéral francophone allait descendre de son piédestal européen pour « punir un simple » représentant d'un parti politique congolais qui ne fait que son travail d'opposant. Plus les jours passaient plus l'opinion commençait à oublier la fameuse menace.
Convaincu que ses écrits faisaient mal à Louis Michel, Mpuila est passé à la vitesse supérieure via le « Net » en dénonçant notamment les « esclavagistes » et leurs « kapitas médaillés ». La suite est connue. Michel a saisi son avocat, Me Pierre Legros. Dans la citation dont copie nous transmise par le bureau de l'UDPS à Bruxelles, il est indiqué que le procès aura lieu le jeudi 27 juillet 2006 au tribunal de première instance de Nivelles (Brabant wallon), sis Palais de Justice, Place Albert Ier. Le motif de la plainte est libellé comme suit : « Faire interdire au cité de diffuser, par quelques moyens que ce soit, des écrits qui mettent en cause l'honneur ou la réputation du requérrant ou contenant une quelconque autre accusation de nature à le discréditer publiquement, sous peine d'une astreinte de 2.500 euros par violation de cette interdiction, à dater de la signification de l'ordonnance à intervenir et condamner le cité aux tiers dépens en ce qui compris l'indemnité de procédure »
Cette plainte de Louis Michel appelle quelques observations. La date retenue n'est pas un hasard : elle est à trois jours de la tenue des élections présidentielles et législatives en RD Congo. En outre, le risque pris par le commissaire Michel est grand par rapport à son parti politique, le Mouvement des réformateurs, MR qui est en pleine campagne en perspectives des élections communales belges du 8 octobre prochain. La secrétaire d'Etat belge à la Famille, Gisèle Mandaila, étiquetée MR-FDF, aurait été chahutée le week-end dernier, au Quartier Matonge, par des activistes du Groupe de pression « Bana Congo ». Une manière d'exprimer le désaccord de la diaspora congolaise par rapport à la politique du commissaire Michel en RD Congo que d'aucuns qualifient d' « ingérence ». L'action en justice intentée par l'ancien ministre Michel risque d'aggraver le désamour entre le MR et d'importants segments de la communauté congolaise de Belgique. Le lieu du procès, la ville de Nivelles, prête aussi à confusion.
En principe, au nom de la compétence territoriale, le procès devrait avoir lieu soit à Leuven, lieu de résidence du défendeur, en l'occurrence Mpuila, soit à Jodoigne où est domicilié le demandeur, Louis Michel. L'autre élément et non de moindre, c'est le facteur temps entre la date de signification de citation, le 20 juillet, et celle de l'ouverture du procès le 27 juillet 2006 soit une semaine seulement pour une affaire qualifiée, à tort ou à raison, au Quartier Matonge de Bruxelles, comme le « procès du siècle ».
Ce délai donnera-t-il à l'UDPS, dont le siège se trouve à Kinshasa, le temps nécessaire pour dépêcher ses avocats, éventuellement à Bruxelles. En attendant le début du procès, certains Congolais exhortent les membres de la communauté congolaise « de bonne volonté » à apporter un soutien financier à la représentation de l'UDPS au Benelux via le compte de ce parti ouvert à la Dexia Banque.
Jean-Willy Bondjala Bo Sisimi
24/7/2006
© Congo Vision