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L'APARECO : « POURQUOI NOUS NE PARTICIPONS PAS AUX MANŒUVRES ELECTORALES PRESENTES AU CONGO-KINSHASA.»

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Samedi 11 mars 2006 , plus de 300 personnes sont venues dans la Salle du spectacle de la Ladywood Arts et Leisure Centre à Birmingham, dans le Midlands, en Grande Bretagne, pour écouter Monsieur Paul AKANGA, coordonnateur de l'APARECO pour le Nord de l'Europe et membre de la Cellule d'analyse et de réflexion du Comité national de l'APARECO, venu spécialement du Bruxelles à Birmingham, pour raviver les membres d'APARECO du Royaume Uni et surtout pour expliquer pourquoi l'APARECO refuse de participer au processus électoral en cours au Congo-Kinshasa et continuer à faire des révélations sur les enjeux politiques en RDC.

Président Pamphile Widila

 

Dans son mot de bienvenue, le président de l'APARECO-Midlands, Pamphile WIDILA-di-Lutete, hôte et organisateur de la conférence, s'est dit flatté par cette présence dans son fief de monsieur le Coordonnateur, mais aussi de toutes ces personnes nombreuses, curieux, chevaliers de la plume venus de toute l'Angleterre et même du pays de Galles, venu spécialement écouter le conférencier. C'est que, à ajouté monsieur Samy DJUNGA, président régional de l'APARECO Royaume-Uni, le message de l'APARECO fait boule de neige, l'APARECO, surtout après la sorti des ouvrages de son président et surtout la publication de ses interviews, mobilise et convainc plus d'un congolais qui pourrait encore être hésitant sur les enjeux actuels dont le Congo-Kinshasa se trouve être au centre. L'APARECO Royaume Uni continue à informer et à mobiliser et les résultats sont palpables, a-t-il martelé.

S'affirmant n'être qu'une plate-forme politique qui se veut un cadre de concertation et d'action entre les partis politiques, les associations et les personnalités congolaises qui partagent la même vision patriotique qu'elle, l' Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo , APARECO, a expliqué, d'entrée de jeu Monsieur Paul Akanga, a comme premier objectif la conjugaison des synergies entre tous les patriotes congolais en vue de mettre fin à l'occupation et à la manipulation de notre pays et de ses institutions à tous les niveaux. Ce qui pour l'APARECO est une condition sine qu non de la prise en main du pays par les congolais eux-mêmes. Dès lors, affirma le conférencier, l'APARECO cesse d'être un mouvement de monsieur Honoré Ngbanda seul, pour devenir un vrai pool de ralliement de tous les patriotes congolais, qui se disent congolais, et qui veulent lutter pour la patrie, pour cette prise de conscience surtout des enjeux nombreux et surtout pour un appel à une vigilance quotidienne à ce que les options fondamentales de la républiques ne soient, en aucun cas aliénées.

Si le président de l'APARECO, Monsieur Ngbanda, qui n'a pas participé aux accords de Sun City et de Pretoria, avait cependant soutenu cette démarche, tout en lui accordant toutes les chances, sans pourtant être dupe ni avoir les yeux fermés, dès le moment qu'il apparaissait clairement que le processus symbolisé par le schémas 1+4 était une manigance des ennemis de la patrie, pour continuer à chercher des voies et moyens pour continuer à diriger le pays, par des personnes interposées, il était impérieux pour Monsieur Ngbanda, vues les informations et le réseau qu'il maîtrisait, de pouvoir tirer sur la sonnette d'alarme en mettant à la disposition de l'opinion publique toutes les informations dont il disposait. La publication de ces deux importants ouvrages que tout congolais doit aujourd'hui chercher à lire pour comprendre ce qui est arrivé et ce qui va arriver, « Ainsi sonna le glas. Les derniers jours du Maréchal Mobutu » et « Dossiers en Afrique Centrale » , répondaient à cet impératif de rompre le silence et d'appeler à une mobilisation nationale. Monsieur Ngbanda, a souligné encore Akanga, ne se soustrait certes pas dans un ponce-pilatisme sur la crise d'hier, mais affirmant s'être tu et avoir refusé toute sollicitation de pouvoir participer à la gestion du pays après la mort du Mobutu, par que la gestion mobutienne n'a certes pas été à la hauteur des attentes, pouvoir parler aujourd'hui lui devient un devoir patriotique. Parce que la patrie est menacée et occupée, l'appel est certes de pouvoir d'abord taire les dissensions et y revenir une fois la patrie sauvée.

Préférant parler peu pour donner plus de temps aux questions des journalistes présents et de l'assemblée, Monsieur Paul Akanga a tout simplement expliqué en substance que le processus électoral en cours est une vraie mascarade. D'abord, à commencer par les préalables que les signataires des accords eux-mêmes s'étaient données, rien ne montre le sérieux du processus et surtout tout porte à croire qu'on voudrait à tout prix imposer au peuple un schémas décidé ailleurs. Comment comprendre que les messieurs qui eux-mêmes avaient fixé les élections au 30 juin 2005 se soient octroyés un prolongement sans pouvoir imposer des conditions restrictives à ce prolongement ? Comment comprendre qu'on va aller aux élections sans avoir eu ce brassage d'une armée unique ? Comment expliquer qu'on parte aux élections sans que les autres aventuriers notoires, les Nkuandabatware et autres ne soient inquiétés de rien mais poursuivant et continuant à faire des incursions en RDC ? Pour plus d'un qui doutait encore des manœuvres du Rwanda, la récente affaire Minembwe, déjà révélée jadis par Honoré Ngbanda, dans son ouvrage et dans plusieurs dépêches de presse, en est une preuve, s'il en fallait encore une. Devant ce dilemme, dit en substance l'APARECO, il faudra continuer à mobiliser et à dire non au processus. D'ailleurs l'UDPS et Etienne Tshisekedi qui avaient jadis la même position que l'APARECO s'en pendra à son dépend, dès lors qu'ils deviendront les vrais dindons de la farce.

Répondant aux nombreuses questions, d'abord de la presse, et du public, monsieur Paul Akanga est revenu sur le principe premier de cette conspiration : le système 1+4 qui est une vraie piste d'athlétisme avec bandes, le peuple qui n'y a pas trouvé son compte, ne le trouvera pas aux élections. D'ailleurs, attaquant le système de l'intérieur, il s'est appesanti sur la grande mascarade que constituent, pour l'APARECO, les opérations d'enrollement et surtout les résultats officiels du référendum. Les chiffres obtenus des agents de la DGM qui fournissent un rapport interne aux instantes dirigeantes de la république sont révélateurs. Revenant encore sur le référendum, comment comprendre que le peuple qui devait voter un tel texte n'y a pas eu accès, s'il n'y avait pas volonté manifeste d'une mascarade ? Comment expliquer par exemple que les partisans du « non » n'ont pas eu accès aux médias publics alors que ceux du « oui » en faisaient usage à volonté ? Ce sont là les préludes aux élections, déjà amorcées avec un congrès du PPRD qui a connu une mobilisation des médias publiques alors que les autres acteurs et partis n'y ont pas droit de cité.

Revenant sur les élections futures elles-mêmes, comment justifier l'envoi d'une force internationale pour sécuriser les élections si celles-ci étaient bien organisées selon les vœux du peuple ? C'est qu'on veut forcer le peuple à avaler les résultats dictés. D'ailleurs, ne pas y croire est de l'utopie : la communauté internationale ne s'y pas investi pour rien. Alors, se demande l'APARECO, qu'arrivera-t-il après le départ de cette force ?…

Vigilance tous azimut !

Pour l'APARECO, l'année 2006 st année de vérité. Aussi, le chemin est plein d'embûches comme ces tentatives d'assassinat de son président, Honoré Ngbanda, par un commando spécial et même les accusations d'un Dungia (paix à son âme, a dit monsieur le coordonnateur Akanga) ne sont que des tentatives de règlements de compte entre individus. Il faudra relire ces allégations, nous a-t-il confié à la fin de la conférence, pour se rendre compte de la profondeur de leur inexactitude. Lorsque monsieur Dungia écrit que monsieur Ngbanda a forcé l'entrée au petit séminaire, c'est mal connaître ces institutions où, surtout à cette époque-là des vieux missionnaires belges, la rigueur, l'intelligence, la probité morale, étaient de mise, et surtout lorsqu'on y entrait à 12 ans, on ne pouvait, en aucun cas, contraindre et faire la ruse pour y entrer.

Attitude d'un participant posant une question au Coordonnateur

L'APARECO a-t-elle des alliances avec des forces étrangères ? L'expérience de Mobutu devrait aujourd'hui inspirer plus d'un dans ces jeux d'alliance. Pour monsieur Akanga, l'APARECO sait que notre pays est entouré de 9 voisins, nos frontières ne seront jamais fermées pour autant, nous allons, comme l'a toujours fait le peuple congolais, à accueillir nos voisons, même tout étranger voulant investir et travailler voire vivre au Congo, mais nous devons certes mettre quelques procédures et surtout des lois. Même aux Etats-Unis, a-t-il rappelé, n'importe qui ne peut pas devenir président. Même étant américain, il fallait être né aux USA et être américains de père et de mère et y avoir réside pendant un bon moment. Pourquoi, dès lors au Congo-Kinshasa, laisse-t-on des étrangers diriger le pays ? Pour preuve James Kabarebe, actuel chef d'Etat major du Rwanda, a été chef d'Etat Major au Congo.

Myriam Luzeka
vendant les ouvrages de Ngbanda arrachés comme des petits pains – le message passe…

 

Pour monsieur Paul Akanga, les congolais doivent aujourd'hui prendre conscience des différents enjeux et surtout se mobiliser pour sauver la patrie en danger. D'ailleurs, est revenu un interlocuteur, il est temps de passer à l'action, car, on se fatiguerait à continuer à avoir des conférences et des réunions sans solutions. Quant aux stratégies de l'APARECO, monsieur Paul Akanga s'est limitée tout simplement à dire que cette année 2006 sera une année de vérité. Qui vivra verra, a-t-il conclut.

Avant d'inviter les invités à un rafraîchissement, Madame Myriam Luzeka, modératrice et secrétaire de l'APARECO Midlands et responsable du service protocolaire de la conférence, a remercié les uns et les autres, au nom de l'APARECO et surtout les a priés de passer par la table du secrétariat retirer les différents documents et bulletins d'information de l'APARECO et surtout de ne pas oublier d'acheter, pour archives et pour lecture, les deux ouvrages de Monsieur Honoré Ngbanda, président de l'APARECO, exposés pour la circonstance. On devra peut-être revenir sur le service protocolaire qui, de l'avis de toute la presse présente et des invités, s'était illustré d'une efficacité déconcertante au point de penser que tout tournait sur les roulettes. Jamais, de l'avis de tous, la communauté congolaise de Grande Bretagne a eu droit à un tel service de protocole lors des réunions politiques et manifestations communautaire, même à Londres. Même la prise de paroles par les intervenants n'a donné lieu à aucun incident. On ne le fait trop souvent…

Reportage de Norbert X MBU-MPUTU
Freelance journalist and Writer (norbertmbu @yahoo.fr)

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