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Encore un candidat potentiel à la présidence au Congo.

INTERVIEW DU PRESIDENT NATIONAL DU PARTI CONGOLAIS POUR LE PROGRES (PCP), Prof. Rudy R. Chizungu, AVEC CONGO VISION

« Il y a trois ans, en vue de mettre mon expertise au bénéfice de mon pays, j'ai pris congé de la Banque Mondiale, au grade de Spécialiste Senior en Gestion du Secteur Public... »

USA, 22 janvier – Congo Vision. Congo Vision reçoit un candidat potentiel aux prochaines élections présidentielles qui se tiendront avant le 30 juin de cette année en République Démocratique du Congo.

Il s'agit du professeur Rudy R. Chizungu. Il est président national du Parti Congolais pour le Progrès (PCP). Détenteur d'un Doctorat en Développement International et Education (1979) de l'Université de Stanford (Californie, USA), le professeur Rudy R. Chizungu est spécialiste en management de politique économique et en éducation. Aux Etats-Unis où il séjourne, il s'est prêté à nos questions.

Congo Vision  : Allez-vous présenter votre candidature aux prochaines élections présidentielles ?

R.R.C. : C'est notre parti, le Parti Congolais pour le Progrès (PCP) qui, dans quelques jours, va décider de l'opportunité et le cas échéant, de son candidat au regard de la conclusion de la Loi Electorale encore en discussion au Parlement.

Congo Vision : Au cas où la Loi Electorale est concluante et que le PCP vous désigne pour briguer la présidence de la république, considériez-vous que le temps soit venu pour vous de diriger la RDC ? Qu'est ce qui vous distinguerait des autres candidats ?

R.R.C. : Dès que le Parti aura fait son choix, ce sera le tour du souverain primaire, la population congolaise, de décider si ce temps est venu. Une chose est certaine, le mal est très profond dans le pays, ce dernier a besoin d'un vrai changement avec un leadership visionnaire et qui sache prendre des décisions parfois difficiles et redonner l'espoir au peuple congolais.

Quant à ce qui nous distinguerait des autres candidats, nous ne porterons aucun jugement à l'endroit des candidats déclarés ou présumés. D'ailleurs on ne les connaît pas encore tous. Mais nous devons signaler au moins que nous ne nous sommes jamais mêlés de la mal gouvernance du pays, ni pendant cette Transition, ni pendant les régimes qui l'ont précédée ; et pour combattre les antivaleurs érigées en institutions au pays, le leadership du PCP prône la compétence et l'expertise, la crédibilité et la moralité. Nous répondons à ces critères. Et nous éviterons tout aventurisme et tout amateurisme.

Congo Vision : Le 10 Décembre dernier, vous avez fait la une de l'actualité avec la sortie officielle du Parti Congolais pour le Progrès (PCP). Concrètement le PCP, c'est quoi son projet de société et sur quoi met-il l'accent ?

R.R.C. Le Parti Congolais pour le Progrès est un parti de masse, né à Bukavu il y a quelques années ; il s'inscrit dans la dynamique populaire prônant le renouvellement de la classe politique marquée par les tares du passé qui ont eu pour conséquence la débâcle actuelle du pays dans tous les domaines. A ce titre le P.C.P. est un parti réformateur désireux de servir de modèle de gestion transparente de la chose publique conformément à l'esprit et à la lettre de son projet de société qui place le congolais au centre de ses plans d'action, et la femme à la première loge de ses préoccupations en sa triple qualité d'épouse, de mère et d'agent incontournable du développement national.

Au niveau de son leadership, comme je viens de le dire, le PCP prône la compétence, l'expertise, la crédibilité et la moralité pour lutter contre les anti-valeurs ; enfin, le PCP voudrait promouvoir une justice distributive, garante du progrès social. Cette idée de justice distributive qui a été léguée aux Congolais par feu Son Eminence Cardinal Malula, doit interpeller tout dirigeant congolais. C'est pour cette même justice distributive qu'est mort le Prophète Simon Kimbangu.

Bref, notre objectif est d'apporter notre modeste contribution à l'édification en RDC d'une société nouvelle fondée sur les principes du droit et les valeurs démocratiques. Le PCP voudrait doter notre pays des Hommes d'état devant remplacer les politiciens véreux qui ont ruiné le pays. Un homme d'état est celui qui pense d'abord à l'intérêt général avant le sien propre.

Congo Vision   : La création d'un nouveau parti dans un paysage politique dominé par les grands partis comme l'UDPS, le PSC, la DC, ou le PPRD, n'est pas chose aisée, et beaucoup d'autres hommes politiques qui ont tenté cette expérience ont connu un échec. Que comptez-vous faire pour réussir  ?

R.R.C. C'est sur le terrain, que nous découvrirons, sous peu, les grands partis politiques dans notre pays. Effectivement, il n'est point facile de créer un parti politique dans un contexte dominé par des partis au pouvoir ou aux affaires et qui fonctionnent sur le dos du trésor public ; ces partis qui achètent les consciences des congolais et qui distribuent l'argent et d´autres faveurs pour donner l'impression d'être populaires seront démystifiés par le souverain primaire dans deux mois. De toutes les façons, le paysage politique congolais va être assaini positivement petit à petit.

Le PCP est un parti des masses, qui ne cesse de grandir et de s'implanter à travers le pays.Les congolais ne tarderont à le découvrir à travers son projet de société et à se rendre compte que c'est ce qu'ils attendaient pour sortir de l'hécatombe actuelle. A bon vin, dit-on, point d'enseignes. Nous nous en rendons compte tous les jours sur le terrain dans nos contacts avec la masse. La population congolaise voudrait doter la Troisième République des dirigeants dignes qui mettent l'homme, le bien être de la population et le développement du pays à l'avant plan et au centre de leur action. Le PCP répond à ce souhait.

Que comptons-nous faire pour réussir ?

Tout d'abord, nous avons une obligation et une volonté de réussir. Dans notre parti nous croyons fermement pouvoir réussir tant que nous serons assurés de l'appui de notre peuple à travers des suffrages préférentiels qu'il aura bientôt à exprimer à notre endroit pendant les consultations populaires à venir. En acceptant notre programme de gouvernement dont l'idée-force demeure le respect des normes de bonne gestion et des lois réprimant le crime sous toutes ses formes en passant par la lutte contre le clientélisme et l'impunité, notre peuple se rendra compte que tout est finalement possible avec son concours intéressé. Dans le cadre de la gestion transparente, nous accepterons de pouvoir rendre compte à tout moment, d'informer et d'accepter d'être contrôlé et sanctionné ; et nous mettrons en place ces mécanismes d'information, de contrôle, de vérification et de sanctions.

Ensuite, la réussite est garantie par la détermination de nos militants, la première ressource du Parti, leur courage et tous les sacrifices qu'ils sont prêts à consentir pour opérer les changements attendus par tous. Nous sommes convaincus qu'avec notre détermination et avec le temps nous réussirons.

Enfin, dans le contexte politique actuel de la RDC, aucun parti politique ne peut réussir seul les élections. Le PCP va s'allier avec d'autres formations politiques qui défendent le même idéal et qui constituent les forces vives du vrai changement.

Congo Vision : Avec quel cartel le PCP va-t-il se retrouver éventuellement? Le PPRD, le RCD/Goma, le MLC, l'UDECO, l'UDPS, la DC, …?

Le Directoire national du PCP est en train d'analyser cette situation pour voir le cartel ou les partis politiques avec lesquels notre Parti peut s'allier ; la préférence sera donnée au cartel ou partis politiques qui défendent le même idéal que le PCP, celui du changement positif en faveur de la RD Congo et de sa population, son bien être et sa sécurité sur tous les plans. Pour le moment le PCP est totalement indépendant et il reçoit déjà bien de sollicitations dans ce sens là. Son Directoire National va trancher sous peu.

Congo Vision : Comment évaluez-vous la situation en RDC ? Le pays est-il prêt pour les élections libres, transparentes et démocratiques, avant le 30 Juin 2006 ?

R.R.C. : La situation de la RDC est une catastrophe humaine, entretenue par la mal gouvernance, l'égoïsme des dirigeants, leur manque d'amour pour le pays, leur choix des mauvaises politiques et leurs alliances mafieuses. Trois millions de congolais sont morts, directement ou indirectement des effets de la guerre et mille meurent encore par jour jusqu'aujourd'hui. Cette situation résulte de l'œuvre, non pas de la nature comme Katrina aux USA ou comme Tsunami en Asie, mais c'est l'œuvre des êtres humains qui ne rendent compte à personne.

Des êtres humains et responsables ont pris la décision de changer le système en utilisant des méthodes qui nous ont amenés à la catastrophe d'aujourd'hui. La situation est très précaire sur tous les plans, sécuritaire, économique, social, infrastructurel, etc.…Certes, les conditions du pays ne sont idéales pour l'organisation des élections avant le 30 Juin 2006 mais il va falloir faire avec et essayer d'avoir le cadre nécessaire pour réaliser ce que l'on peut. Il est vrai que dans des telles conditions, on ne peut pas s'attendre à des élections à 100% libres, transparentes et démocratiques. Mais il va falloir vigiler et tout faire au niveau de la Commission Electorale Indépendante (CEI), de la communauté internationale (à travers le CIAT), des partis politiques et de la population, pour que ces élections ne soient pas une panacée, un trompe l'œil, une simple occasion pour faire du business et pour justifier le status quo, mais une occasion pour la population congolaise de se doter, cette fois, les dirigeants de son choix, et une occasion aussi pour la communauté internationale de s'amender honorablement de ce qu'elle avait contribué à la situation qui prévaut en RDC aujourd'hui. La RDC et la communauté internationale ne peuvent pas rater cette chance.

Si 25 millions de congolais sur les 28 millions attendus se sont enrôlés pour le referendum c'est la preuve que la population congolaise veut les élections mais pas n'importe lesquelles.

En résolvant les problèmes de logistique qui ont prévalu pendant l'enrôlement pour le referendum sur la constitution, je pense qu'il serait possible d'organiser les élections générales avant le 30 Juin 2006. Les élections municipales et législatives sont déjà programmées pour Mars et Avril 2006, les présidentielles pour Avril et Mai 2006 avec le premier tour de la présidentielle et les législatives, le 29 Avril 2006 et le deuxième tour de l'élection présidentielle, le 2 Juin 2006. La prestation de serment du Président élu le 15 Juin 2006. Ce calendrier reste encore à confirmer par qui de droit.

Congo Vision : La loi électorale est en cours de discussion au Parlement. Cette loi réglementera l'organisation des élections au Congo. A quoi doit-elle ressembler, à votre avis ?

R. R. C : Cette loi, comme toute loi, est un instrument juridique pour résoudre un problème. La loi électorale doit prendre toutes les dispositions légales régissant l'organisation des élections générale en RDC, à la grande satisfaction des congolais. Elle doit se dépouiller de toute close qui donnerait l'impression de porter le costume de certaines personnes au pouvoir ou celui des belligérants mais elle doit renforcer l'esprit de l'inclusivité. Par exemple, exiger aux candidats une forte caution (par exemple $50.000 aux présidentiables) que seuls ceux qui sont au pouvoir ou qui ont puisé dans la caisse de l'Etat peuvent réunir, ne serait pas démocratique ; ce serait une approche pour exclure les meilleurs candidats sans revenus financiers.

Le paiement de la caution est pratiqué dans quelques pays du monde mais pas de la manière que la RDC veut le faire : Australie (250 $Au) ; Canada (200 $Can) ; Grande Bretagne (500 Sh ou 800$US) ; Inde (500 roupies) ; Namibie (170 $). Pour encourager les femmes à briguer des postes de haut niveau, Haïti a même réduit de moitié leur caution. En Haïti, on compte 30 candidats aux prochaines élections présidentielles de Mars 2006. D'où vient le chiffre exorbitant de $50.000 proposé par le Gouvernement congolais ? On semble avoir perdu le sens de la mesure chez nous.

Par ailleurs, le Parlement devrait décider en toute souveraineté de ce qu'il estime être juste et bon pour les congolais sans se faire influencer par des forces extérieures qui ont toujours été présentes dans les drames imposés aux congolais depuis des décennies

Congo Vision : Quelle est votre position par rapport à la décision de la Commission Electorale Indépendante (CEI) de ne pas ouvrir des nouveaux bureaux de vote pour enrôler les membres de l'UDPS, parti d'Etienne Tshisekedi ?

R.R.C. : Selon la déclaration de Mr. L'Abbé APOLLINAIRE MALU MALU, Président de la CEI, celle-ci ne pourra pas procéder à l'ouverture d'autres centres d'enrôlement à cause des contraintes de temps mais que les personnes désireuses de se faire élire seront autorisées d'inscrire leurs noms sur les listes électorales ; ainsi tout candidat qui ne s'était pas fait enrôler pourra le faire au moment du dépôt de sa candidature. Dans ce cas, si le problème est résolu pour TSHISEKEDI lui-même, il reste posé pour ses militants qui comptent voter pour lui et qui sont éparpillés à travers le pays.

Congo Vision : Votre parti a son siège national à Bukavu. Comme vous le savez, l'Est du pays est en état quasi permanent de guerre. Si vous êtes élu, quelle stratégie mettrez-vous en place pour pacifier ce coin du pays ?

R.R.C : Le problème fondamental, c'est le contrôle de la terre et des ressources de cette partie du pays, appelée par certains «  le Congo Utile  », et le manque de gestion démocratique dans les pays de la sous région dont les conséquences néfastes sont exportées, par osmose, dans cette partie du pays. Aussi cette partie du pays a toujours servi de marche pieds pour arriver au pouvoir mais après on la laisse à son triste sort.

La pacification de cette partie du pays proviendra de la solution à ce problème fondamental, et la stratégie est de s'attaquer aux vraies causes du problème et non à ses symptômes comme on le fait actuellement. Il faudra appliquer la devise du PCP à la lettre : « Justice, Démocratie, Travail », pour combattre l'impunité, y étendre ainsi l'autorité de l'Etat et y favoriser l'intégration économique régionale, non par le fusil mais par des échanges économiques et commerciaux bénéfiques à tous, par des relations de bon voisinage avec les pays voisins, y favoriser le travail et ainsi on trouvera des solutions aux problèmes socio-économiques des populations de la sous région.

Pour le reste, l'armée républicaine devra jouer son rôle de défense de l'intégrité du territoire national. La même stratégie devrait profiter à tout le Kivu, à la Province Orientale et au Katanga.

Je suis pour des telles solutions au détriment des approches militaristes en vigueur dans la région depuis plusieurs années. On sait toujours quand on commence une guerre mais on ne sait jamais quand elle va se terminer.

Congo Vision : Quelles seraient vos priorités en matière de reconstruction socio-économique du pays et d'éducation nationale, et comment pensez-vous atteindre vos objectifs ?

R.R.C. : Et en termes de priorités, nous allons : (i) rétablir la paix et la tranquillité sur toute l'étendue du territoire, (ii) introduire la bonne gouvernance dans la gestion de la chose publique ; endiguer la fraude fiscale et renflouer ainsi les caisses de l'Etat, (iii)avec les ressources récupérées, remettre les congolais au travail, par la motivation et l'amélioration des conditions de travail ; la présente clochardisation des fonctionnaires et agents de l'état, spécialement les enseignants, le personnel médical et les magistrats, est inacceptable ; les résultats au premier point permettront d'honorer les Accords de Mbudi avec les enseignants, et ; (iv) revaloriser le secteur privé qui doit être le moteur de l'économie ; ceci exige l'amélioration du cadre légal et réglementaire pour attirer les investisseurs nationaux et internationaux ; tout ceci devra se faire ensemble avec (v) la réforme du secteur de la justice de manière à garantir l'indépendance de la magistrature aux fins d'avoir au pays une justice exemplaire et équitable. C'est bien cela la Vision que nous avons pour notre pays. Et nous sommes convaincus que c'est réalisable en moins de cinq (5) ans.

Les résultats positifs de ces priorités permettront donc:

Au niveau politique et social, la refondation de l'Etat de droit moderne avec des institutions opérationnelles et crédibles, une administration publique fiable avec des fonctionnaires au service de la nation, une armée républicaine, une police efficace et une livraison des services sociaux (santé et éducation) à la majorité des congolais qui croupissent actuellement dans une misère indescriptible.

Au niveau économique, la réforme de l'économie extravertie pour être au service de la majorité des congolais ; c'est la lutte pour une indépendance économique qui n'est pas encore acquise depuis l'accession de ce pays à son indépendance théorique le 30/06/1960.

Le cheval de bataille du PCP sera la réforme des secteurs de l'éducation, de l'agriculture et développement rural. Les réformes proposées par le PCP pour l'agriculture et le développement rural démontreront combien la RDC peut effectivement devenir le grenier de l'Afrique.

Au niveau de l'éducation nationale, l'objectif majeur de ce secteur est rendre adéquat le système éducatif aux défis de développement du pays. Le PCP a adopté les axes stratégiques envisageables pour le secteur de l'éducation dans le cadre de la Stratégie de Réduction de la Pauvreté et les objectifs de développement du Millenium et agréés avec les bailleurs de fonds ; il y a lieu de cibler les priorités suivantes :

- Promouvoir l'éducation préscolaire et l'éveil de la petite enfance ;

- Améliorer la qualité de l'éducation de base ;

- Accroître de 38% à 99% le taux net de scolarisation de deux sexes,

d' ici 2015 ;

- Réduire de 11% a 1% le taux d'abandon scolaire, d'ici 2015 ;

- Garantir l'effectivité de l'obligation et de la gratuité de l'éducation de

base formelle dès l'année 2006-2007 ;

- Promouvoir l'enseignement professionnel ;

- Augmenter le taux net d'admission à 100%, d'ici 2015 ;

- Organiser et développer des programmes spéciaux du niveau primaire à l'intention de tous les enfants de 8 à 14 ans n'ayant jamais fréquente l'école ou l'ayant quittée à la quatrième année primaire, d'ici 2015, en vue de leur insertion dans le système éducatif formel ;

- Pourvoir le pays en ouvriers qualifiés en maçonnerie, menuiserie, plomberie, cordonnerie, jardinerie et moniteur agricole ;

- Garantir la qualité et la pertinence de l'éducation et de la formation ;

- Augmenter de 50% les niveaux d'alphabétisation des adultes et notamment des femmes d'ici 2015, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d'éducation de base et d'éducation permanente ;

- Assurer la formation et le renouvellement des enseignants ;

- Réhabiliter et procéder à l'extension des infrastructures de l'enseignement Supérieur et Universitaire ;

- Renforcement des capacités à l'enseignement Supérieur et Universitaire ;

- Accroître l'accès à l'enseignement des enfants des familles pauvres.

Le PCP a mis en place un plan d'action pour la création des filières d'emplois en faveur des finalistes de nos universités et instituts d'enseignement supérieur ainsi que pour les jeunes non diplômés qui ont abandonné l'école. Un projet pour encadrer les enfants de la rue est déjà prêt ; ce dernier attend le financement nécessaire pour démarrer. Ce projet est conçu de manière à s'auto suffire financièrement après trois (3) ans d'activité. Le modèle peut être répliqué sur toute l'étendue du territoire national.

Notre Unité d'encadrement pour l'auto prise en charge va aider d'autres jeunes à élaborer des projets générateurs de revenus à financer par des micros crédits. Nous devons donner espoir à notre jeunesse abandonnée dans les anti-valeurs et la conscientiser. Nous estimons qu'il est important de reprendre à enseigner le Cours de moral à tous les niveaux d'enseignement, du primaire à l'université. Nous devons continuer à enseigner les règles de bonne conduite à nos élèves et le Professeur devrait redevenir le modèle de ses élèves.

Nos structures d'enseignement supérieur devraient produire non pas seulement des demandeurs mais aussi et surtout des créateurs d'emplois ; des citoyens utiles à eux-mêmes et à la société.

C'est de cette manière que nous allons organiser la reconstruction socio économique de notre pays.

Congo Vision : La reconstruction socio-économique exige une démarche technique : Avez-vous de l'expertise pour pouvoir faire cela ?

R.R.C.: Je vous ai dit que pour son leadership, le PCP prône la compétence, l'expertise, la crédibilité et la moralité. Notre parti dispose de l'expertise nécessaire pour exécuter son projet de société et son plan d'action ; il regorge de cadres et experts dans tous les secteurs de la vie nationale. Nos experts ont déjà eu à concevoir des tels programmes pour d'autres pays et même de l'Afrique centrale. Personnellement, je suis spécialiste en management de politique économique et en éducation ; avec un Doctorat en Développement International et Education (1979) de l'Université de Stanford (Californie, USA), un Master en Sociologie (1977) et un Master en Développement International et Education (1975) de la même université, une Licence en Psychologie (1972) et un Graduat en Pédagogie (1970), de l'Université de Kisangani et Lovanium.

Il y a trois ans, en vue de mettre mon expertise au bénéfice de mon pays, j'ai pris congé de la Banque Mondiale, au grade de Spécialiste Senior en Gestion du Secteur Public (Unité de Gestion du Secteur Public et de Renforcement des Capacités, Département de Développement Economique et Réduction de la Pauvreté, Région Afrique, Banque Mondiale, Washington, DC.,USA); c'est dans ce cadre que j'ai eu à préparer, entre autres, les opérations de gestion du secteur public financées par la Banque Mondiale, entre autres, au Burundi, Congo Brazzaville, Sierra Leone, Guinée Conakry, Rwanda et Centrafrique :

Au Burundi après la guerre: «  Le projet d'appui à la gestion économique »  (2003) mettant l'accent sur la gestion transparente des finances publiques avec pour objectifs: (i) la restauration de l' orthodoxie et la discipline dans la gestion financière et la gestion du personnel de l' Etat; (ii) l' instauration de la transparence dans la gestion financière et la gestion des ressources humaines; ceci suppose la modernisation et l' amélioration de l' efficacité de la gestion par la révision de la réglementation, la simplification des procédures et la réforme des structures en les appuyant sur une informatique intégrée; et, (iii) l'intégration de la gestion macroéconomique et la gestion budgétaire;

Au Congo Brazzaville, aussi après la guerre :je suis initiateur et concepteur/chef du projet «  Le projet de renforcement des capacités de transparence et de gouvernance  ”(Cr.3600-COB) approuvé par le Conseil d' Administration de la Banque Mondiale, le 8 Février 2002, pour accroître l'efficacité : a) des opérations pétrolières, b) des opérations financières du Ministère de l'Economie, des Finances et du Budget ; et c) du programme de réforme des entreprises publiques et du processus de privatisation. Toujours au Congo Brazzaville, je viens de doter ce pays d'un Plan d'action pour le renforcement des capacités de gestion budgétaire et fiscale des Collectivités locales dans le cadre de la politique de décentralisation. J ? 'y ai aussi contribué à la conception et à l'identification du «  Projet d'Appui à l'Education de Base  », financé par un don de la Banque mondiale de $27 million.

En Sierra Léone, aussi après la guerre: je suis initiateur et concepteur/chef du projet “ Le Deuxième projet d'appui au management du secteur public ”(PSMS II: Cr.3462-SL) , approuvé par le Conseil d' Administration de la Banque Mondiale, le 15 Février 2001, pour reconstruire et renforcer les structures du gouvernement devant appuyer sa reprise et sa réhabilitation économiques, après la guerre, en se concentrant sur les institutions-clé de planification, de formulation et d' exécution de politique économique, notamment: l' organisation du Bureau du Président de la République, l' informatisation de la Banque Centrale, la réorganisation du Bureau Central des Statistiques, la mobilisation et gestion des recettes, la passation des marchés et le prix du carburant, et le renforcement de la Commission de Réforme des Entreprises Publiques;

En Guinée Conakry, je suis initiateur et concepteur/chef du projet “ Le Projet de renforcement des capacités institutionnelles pour une meilleure livraison des services à la Base : é ducation-santé-développement rural et justice”( Cr.3111-GUI) , approuvé par le Conseil d' Administration de la Banque Mondiale le 19 Décembre 1999, pour appuyer la politique de décentralisation du Gouvernement et renforcer la capacité et la responsabilité des services publics à répondre efficacement aux besoins de la population rurale qui constitue 87% des pauvres en Guinée. Grâce à ce projet, (i) la chaîne des dépenses publiques a été informatisée et les comptes publics audités, ce qui a permis de rétablir la confiance avec les bailleurs de fonds et rapporter à l'Etat environ 8 milliards de francs guinéens; (ii) Une étude situationnelle de base (ESB) relative aux aspects financiers et à la planification du développement socio-économique des préfectures et des collectivités décentralisées a été effectuée en 2001. Cette étude examine les méthodes d'élaboration et d'approbation des budgets de développement des Préfectures, Communes urbaines et Collectivités Rurales de Développement (CRD), ainsi que les procédures de transfert, d'exécution et de contrôle budgétaires. Elle a apporté des éclaircissements sur la fiscalité locale et sur le fonctionnement des services financiers et comptables des collectivités; (iii) Au niveau déconcentré (préfectures, sous/préfectures), les crédits délégués pour les services prioritaires (notamment éducation et santé) se sont soldés par un accroissement réel de l'autonomie dans la gestion des ressources à la base . Les modifications de la clé de répartition des impôts locaux ont aussi augmenté l'accès des Collectivités Rurales de Développement à des ressources propres et leur capacité à mobiliser ces dernières.

Au Rwanda après le génocide de 1994, j'ai travaillé sur Le Premier Projet d'Education (Cr.2227-RW), Le Projet d'Etudes Sectorielles et de Pré investissement (1996) (SPN-RW-PE-2227-Sectoral and Pre; ERA-RW-44994-PER-Rwanda; SPN-3A-LL-51096), sur L' Evaluation des capacités nationales (1997); et sur élaboration du programme de renforcement des capacités du Ministère de l' Economie et des Finances, et de la Banque Centrale, en collaboration avec le Fonds Monétaire International (FMI).

J'ai été Chef de Projet et exécuté les évaluations des Capacités nationales au Bénin, Tchad ( en plus du Projet de Renforcement de Capacité de Gestion Economique: PE-485565S) et Gabon ; puis, j'ai installé le Secrétariat National de Renforcement des Capacités Nationales (SENAREC) dans chacun de ces mêmes pays, ainsi qu'au Rwanda et en République Démocratique du Congo. En 2002, j'ai, en outre, contribué à la formulation de la Stratégie Conjointe de Renforcement des Capacités entre la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et la Banque Mondiale. En 1998, j'ai participé à l'Elaboration, de la Stratégie et Directives pour Revitaliser les Universités Africaines. Au Malawi , j'ai travaillé, en 1997, sur le Deuxième Projet de Développement Institutionnel (MW-PE-1657) avec comme résultats:(i) la restructuration des composantes du projet; priorisation des activités à entreprendre avec le solde du crédit, et (ii) la mise en place du Fonds d'études pour renforcer la capacité des institutions clé de formation au Malawi, notamment l'Institut de Management du Malawi.

Très récemment, en 2005, après la guerre et les élections en République Centrafricaine , nous avons eu, pour le compte de la Banque mondiale, à évaluer les besoins et à élaborer un Plan d'action en renforcement des capacités de l'administration des finances du pays, spécialement les régies financières, douanes, impôts, trésor et budget.

Les pays de mon expérience professionnelle comprennent : l'Afrique du Sud (où nous avons vécu pendant 4 ans), l'Angola, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Cape Vert, le Congo Brazzaville, le Congo Kinshasa, la Côte d'Ivoire, l' Ethiopie, le Gabon, la Gambie, le Ghana, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry, la Guinée Equatoriale, le Kenya, le Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, la République Centrafricaine, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Léone, la Tanzanie, la Tunisie, le Tchad, l'Uganda, la Zambie et le Zimbabwe. Dans l'exercice de mes fonctions, j'ai eu souvent à rencontrer et à interagir avec non seulement les cadres professionnels de ces pays mais aussi avec les plus hautes autorités gouvernementales, Ministres, Premiers Ministres et Chefs de l'Etat. Je vais me limiter à ces quelques éléments pour le moment.

Disons, par ailleurs, que contrairement aux pays de la sous région, la RDC dispose les ressources humaines nécessaires pour son développement. Il faut simplement leur créer le cadre d'intervention. Et pour réussir le pari de la reconstruction socio-économique, notre Gouvernement fera le choix des politiques appropriées, viables et réalistes et opérera les réformes socio économiques nécessaires en collaboration avec la Société Civile et le Secteur Privé.

Congo Vision : Si vous êtes élu Président du Congo, voyez-vous la nécessité d'instituer une commission Vérité et Réconciliation pour une vraie réconciliation au Congo après tout ce qui s'est passé au pays ?

R.R.C : Bien sûr que oui car il faut privilégier la paix par tous les moyens. Tous les efforts dans ce sens en vue d'une paix véritable devront être encourages. Par ailleurs, une vraie réconciliation ne sera possible que quand justice aura été faite et quand le coupable se sera repenti ; autrement ce sera de l'hypocrisie. Nous devrons éviter de nous faire justice ; il faudra donner l'occasion à ceux qui ont commis des crimes de se repentir et de se réconcilier avec leurs victimes. Il faudra bien sûr adapter le processus « Vérité et Réconciliation » aux réalités sociales et culturelles de la RDC et pas simplement copier l'Afrique du Sud.

Congo Vision : Quelle est la politique du PCP en matière de recherche scientifique et des technologies nouvelles ?

R.R.C. La promotion de la recherche scientifique et des technologies nouvelles est un secteur très important du Projet de Société du PCP. Le Plan d'Action prévoit un programme promotionnel pour : (i) favoriser la contribution de la recherche scientifique aux problèmes de développement national ; (ii) financer les activités de recherche scientifique par les institutions d'enseignement supérieur et universitaire du pays et par les structures privées de recherche , à travers une augmentation significative du budget national au secteur de la recherche scientifique  et aussi par des mécanismes de financement extra budgétaires, notamment la création d'un Fonds de Recherche et des Technologies Nouvelles alimenté par une taxe à prélever sur un produit ou article commercial donné ; (iii) valoriser les compétences nationales dans ce secteur par la motivation, l'amélioration des conditions de vie, la formation et le perfectionnement dans les centres de recherche de la sous région et à travers le monde, selon la spécialisation, et freiner ainsi la fuite des cerveaux . Il est prévu d'intéresser les universités et instituts d'enseignement supérieur du pays à motiver leurs étudiants finalistes à faire leurs travaux de fin de cycles sur des sujets utiles pouvant contribuer à la recherche des solutions pertinentes aux problèmes du pays. Un appel d'offres des projets de recherche sera organisé pour motiver les chercheurs privés et leur permettre d'obtenir des financements pour les projets sélectionnés.

Congo Vision : Le président Joseph Kabila sera peut-être le candidat de son parti, le PPRD. Qu'arriverait-il à son statut de Général de Corps d'Armée ?

R.R.C. : Je pense qu'officiellement sa candidature n'est pas encore déclarée. La question sur la controverse autour de son statut de Général de Corps d'Armée et de candidat aux prochaines élections présidentielles m'a déjà été posée par votre collègue d'HEBDO DE L'EST, à Kinshasa, en Juillet de l'année dernière ; voici ce que je lui avais répondu. Les contours juridiques de la question ne sont pas clairs en ce qui me concerne. Mais quand on regarde ce qui passe dans d'autres pays, on constate que cette question de forme et le statut de Général d'armée des candidats à la présidence de la république n'ont pas tellement préoccupé les citoyens de bien de pays , notamment le Congo Brazzaville, avec le Général SASSOU-NGUESSO, la Centrafrique avec le Général BOZIZE, le Tchad avec le Général IDRIS DEBIS, le Rwanda avec le Général KAGAME, le Nigeria avec le Général OBASANJO, l'Egypte avec le Général MUBARAK (avant lui, SADATE mais qui n'avait pas été élu), la France avec le Général De GAULLE et les USA avec le Général EISENHOWER. J'ose croire que s'il y avait un problème de procédure juridique, il doit peut-être avoir été déjà résolu. En résumé, personnellement, je n'en fais pas un problème.

Congo Vision : Lors de sa première et récente visite à Bukavu, le président Joseph Kabila a promis aux habitants de déplacer son Etat Major Général à Bukavu et d'y ? séjourner jusqu'à la sécurisation totale de la province et des environs. Que pensez-vous de cette promesse ? Réussira-t-il à la réaliser ?

R.R.C. : Je pense qu'il vient de déclencher ici l'un des plus grands tests de sa carrière politique. La réussite ne sera pas facile. Mais, de prime abord c'est une excellente stratégie, tant sur le plan de son engagement en tant que Chef de l'Etat à sécuriser une partie du pays qui était, jusqu'alors, abandonnée à elle-même, que sur le plan de la campagne électorale. Pour ce dernier aspect, c'est un couteau à double tranchant ; car d'un côté s'il réussit, tant mieux pour lui, il va récupérer des adeptes et des voix qu'il était déjà en train de perdre à cause de la présence des forces négatives dans cette province et les crimes horribles et exactions de tout genre des groupes armés rwandais et autres contre nos populations, surtout dans les territoires de Kalehe, Kabare et Walungu, spécialement dans les localités de NÍNDJA, KANIOLA et autres. Les groupes du FDLR se prétendent proches de la composante Gouvernement. L'ex ministre MWENZE KONGOLO a déjà expliqué publiquement comment il les entretenait pour le compte du Gouvernement KABILA.

Donc, tant mieux s'il réussit à sécuriser la région; mais s'il échoue, la situation risque de se retourner contre lui. Le défi majeur est de faire rentrer les FLDR et autres groupes armés rwandais chez eux, au Rwanda, et non de les disperser dans les forêts congolaises et autres recoins comme c'est la situation actuellement.

Mais l'occupation, depuis ce 20 Janvier 2006, des localités de TONGO et BUNAGANA, dans le Nord Kivu, par l'intouchable ex-général sous « mandat d'arrêt international », NKUNDABATWARE, complique encore l'équation, et pour JOSEPH KABILA, et pour RUBERWA (et son RCD) et pour les élections ; je dirais même pour le CIAT. Il faut bien noter la coïncidence entre cette attaque de NKUNDABATWARE avec le débat au Parlement sur la loi électorale, spécialement sur le rejet du vote proportionnel (avec listes bloquées) ; selon les informations des FARDC, des infiltrations des troupes en provenance des pays voisins était déjà signalées depuis quelques jours ; un hélicoptère est venu approvisionner NKUNDABATWARE en armes. On attend les commentaires de la MONUC qui est basée à quelques kilomètres et qui probablement « n'a rien vu et n'a rien entendu ». Un chantage militaire soutenu de l'extérieur ne serait pas acceptable. Ce serait, encore une fois, un mauvais choix comme stratégie.

Sachant que l'intouchable ex-général sous « mandat d'arrêt international » n'agit pas seul, les congolais, dont beaucoup se faisaient encore des illusions jusqu'aujourd'hui, ne tarderont plus à découvrir soit l'incompétence soit la complicité, à quelque niveau que ce soit dans la gestion très laxiste de cette situation très gravissime et à tirer les conclusions qui s'imposent pour l'avenir de leur pays.

Congo Vision : Comment voyez-vous l'avenir de la République Démocratique du Congo ?

R.R.C. : Personnellement je pense que l'avenir de la RDC est prometteur surtout si le pays a la chance d'être dirigé par une équipe compétente et crédible, sans alliances mafieuses, capable de prendre des décisions parfois difficiles, de choisir des politiques efficaces et d'opérer des réformes socio-économiques adéquates. La RDC qui est le champs de bataille et de lutte d'influence entre le monde anglophone et le monde francophone doit cesser de donner au monde la seule image de réservoir de matières premières où vient puiser qui veut à tour de bras, pour enfin devenir un petit paradis sur terre non seulement pour sa population mais aussi pour tout citoyen du monde qui l'aura choisi comme sa seconde patrie ou tout simplement pour y faire des affaires, dans le respect des us et coutumes et des lois et règlements qui régissent celle-ci.

Dans quelques années, après son décollage économique, la RDC, va reprendre la place qui lui revient dans le concert des nations, comme un pays stable, fort, prospère et où règne la démocratie. Les congolais doivent travailler beaucoup pour cela.

Congo Vision : A la veille des élections historiques dans notre pays, quel est le message de votre parti pour notre peuple ?

R.R.C. : Il faut maintenant voir l'avenir et voir comment de reconstruire tout ce qui a été détruit pendant ces dernières années. Comme le dit souvent mon collègue et ami, le Docteur MIATUDILA MALONGA, il ne sert à rien de continuer à se plaindre et à pleurnicher, il faut s'organiser. En politique, il n'y a pas de cadeaux. Que le peuple congolais saisisse cette occasion historique pour se prendre en charge, se mobiliser et se rendre en masse aux urnes pour élire les dirigeants de son choix, qui devront lui rendre compte de leur gestion quotidienne de la chose publique. C'est l'occasion unique pour reprendre son destin en mains et transformer l'indépendance théorique obtenue en 1960 en une indépendance réelle qui lui permet d'exploiter rationnellement et de jouir des richesses de son pays et d'éradiquer l'extrême pauvreté.

Ces élections historiques sont une occasion propice d'apprentissage démocratique dans notre pays. Mobilisons nous tous pour qu'elles soient effectivement libres, transparentes et démocratiques. Si elles sont crédibles, le peuple congolais doit accepter le résultat des urnes, c'est le « fair-play » attendu de tout le monde pour ce jeu démocratique.

Bref, j'exhorte le peuple congolais à adopter une attitude responsable avant, pendant et après les élections. Au cas bien sur où ces élections sont organisées.

La lecture des ouvrages, ci-dessous, par les congolais qui ne l'ont pas encore fait, est recommandée pour mieux comprendre l'histoire de leur pays.

Adam Hochschild : Les fantômes du Roi Léopold II, un holocauste oublié, Edipresse Inc., Montréal, 1998. (ISBN 2.7144.3613.7)

Daniel Monguya Mbenge : De Léopold II à Mobutu : une conspiration internationale, Bruxelles, 1993.

Daniel Monguya Mbenge : Histoire Secrète du Zaïre. Editions de l'Espérance 1997.

Honoré N'Gbanda Nzambo Ko Atumba : Crimes organisés en Afrique Centrale ; Révélations sur les réseaux rwandais et occidentaux. Editions Dubois, Paris 2004. (ISBN ;2-9513159-9-6).

Honoré N'Gbanda Nzambo Ko Atumba : Ainsi Sonne le Glas : Les Derniers Jours du Maréchal Mobutu, Editions Gideppe, Paris, 1998 (ISBN : 2-9512000-2-1)

Isidore Ndaywel è Nziem : Histoire du Zaïre: De l'héritage ancien à l'âge contemporain. Duculot-Afrique Editions, Louvain-la neuve, 1997.

Ludo De Witte : L'assassinat de Lumumba, Editions Karthala, Paris, 2000. (ISBN : 2-84586-006-4).

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Propos recueillis par Sylvestre Ngoma

22 Janvier 2006

Contact:

RUDY R. CHIZUNGU
Président National du Parti Congolais pour le Progrès
chiwens@aol.com

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