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Mutinerie en RDC: Kinshasa met en cause le Rwanda

GOMA (RDCongo) (AFP) - 10.06.2012 06:55

La République démocratique du Congo, en proie à une mutinerie dans l'armée dans l'est depuis mai, a affirmé samedi que 200 à 300 mutins ont été recrutés au Rwanda qui "a servi à la préparation d'une conspiration", en accusant son voisin de "passivité".



Des soldats congolais en mai 2012 au Nord-Kivu
AFP/Archives - Phil Moore

La République démocratique du Congo, en proie à une mutinerie dans l'armée dans l'est depuis mai, a affirmé samedi que 200 à 300 mutins ont été recrutés au Rwanda qui "a servi à la préparation d'une conspiration", en accusant son voisin de "passivité".

"Le territoire du Rwanda a servi à la préparation et à la perpétration d'une conspiration qui, après avoir commencé comme une simple mutinerie, évolue dangereusement vers un schéma de rupture de la paix entre deux pays de la région des Grands lacs", a déclaré le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende lors d'une conférence de presse à Goma, la capitale du Nord-Kivu.

Selon M. Mende, parmi les mutins dirigés par le général Bosco Ntaganda et le colonel Sultani Makenga "se sont trouvés quelque 200 à 300 éléments recrutés sur le territoire du Rwanda par un réseau actif dans ce pays voisin".

"Plusieurs combattants ainsi recrutés sont des ressortissants rwandais. Infiltrés en RDC, ils ont subi un entraînement sommaire avant d'être déployés contre les Forces armées de la RDC (FARDC)", dans le parc national des Virunga, au Nord-Kivu, frontalier avec l'Ouganda et le Rwanda, où les mutins sont retranchés, a-t-il précisé.

"Le gouvernement congolais dénonce la passivité des autorités rwandaises face à des atteintes graves à la paix et à la sécurité de la RDC, ourdies à partir de leur territoire", a ajouté M. Mende.

Il s'agit d'un "problème sérieux à résoudre d'urgence dans la synergie entre états de la région des Grands lacs dans leur lutte contre les force négatives", a-t-il déclaré.

"Ce déplorable développement a été au centre de toutes les réunions bilatérales entre experts congolais et rwandais qui se tiennent depuis quelques jours", a précisé M. Mende.

Ces informations sur la présence de Rwandais recrutés au Rwanda étaient connues depuis la fuite récente d'un rapport interne de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), qui avait recueilli et interrogé 11 mutins déserteurs.

Elles avaient été confirmées en détail dans un rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW).

L'ONG affirmait que le général mutin Bosco Ntaganda avait reçu le soutien de responsables militaires rwandais qui l'avaient approvisionné en armes et munitions et lui avaient fourni 200 à 300 recrues venues du Rwanda, dont des civils enrôlés de force et des mineurs.

Kigali avait réagi avant même la publication officielle du rapport de HRW, estimant que "les mots irresponsables de lobbies comme Human Rights Watch ne sont pas moins dangereux que des balles ou des machettes."

"Qui bénéficie de l'instabilité continue dans l'est de la RDC? Pas le peuple rwandais, pas le peuple congolais," écrivait dans un communiqué la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

"Les premiers bénéficiaires sont les terroristes du FDLR qui se nourrissent de l'insécurité", avait ajouté la ministre. Les rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) sont actifs dans l'est de la RDC.

Le général Ntaganda et le colonel Makenga étaient, comme la majorité des mutins, des ex-combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une rébellion tutsi-congolaise intégrée dans les FARDC après un accord de paix le 23 mars 2009 avec Kinshasa.

Différents rapports, notamment d'experts de l'ONU, avaient accusé le Rwanda de soutenir le CNDP.

Les mutins se réclament du M23 (Mouvement du 23 mars), crée par le colonel Sultani début mai après les défections, et revendiquent la pleine application des accords de 2009, notamment en ce qui concerne leur intégration. Ils dénoncent des problèmes de salaires, de nourriture, de santé, d'obtention de grades et de fonctions.

Le M23 a toujours nié farouchement tout lien avec Ntaganda, recherché depuis 2006 par la Cour pénale internationale (CPI) pour enrôlement d'enfants soldats au début des années 2000 quand il était dans une autre milice.

Il nie également être soutenu par le Rwanda.

Depuis mi-mai, les mutins résistent aux attaques fréquentes des FARDC contre leurs positions dans le parc des Virunga.

M. Mende à déclaré que le gouvernement n'envisait pas de négociations avec les mutins ni avec aucun des groupes armés, locaux ou étrangers comme les FDLR, présents dans le Nord et le sud-Kivu.

Les violences déclenchées par la mutinerie et le regain d'activité des groupes armés dans la région ces dernières semaines ont forcé plus de 100.000 personnes à fuir leur foyer, et plus de 20.000 autres à se réfugier au Rwanda et en Ouganda.

© 2012 AFP


RDC : les évêques appellent à rétablir la paix avant le 30 juin sur l'ensemble du territoire national

( Xinhuanet 09/06/2012)

KINSHASA -- Les évêques de la province ecclésiastique de Bukavu (est de la RDC) ont exhorté le gouvernement congolais de tout mettre en oeuvre pour rétablir la paix sur l'ensemble du territoire national avant le 30 juin 2012, date à laquelle le pays fêtera le 52ème anniversaire de son indépendance, pour que la célébration se déroule dans la dignité et la paix.

Dans une déclaration parvenue vendredi à l'agence Xinhua, les prélats ont, après examen de la situation actuelle dans leurs diocèses, salué les efforts fournis dans le sens de la bonne gouvernance et exhorté le gouvernement et le peuple congolais à demeurer vigilants vis-à-vis des forces centrifuges internes ou externes "qui sont portées à balkaniser le pays".

Ils ont recommandé à la classe politique et aux populations à demeurer attachés à l'unité nationale, l'intégrité du territoire national et la souveraineté du pays.

Pour les évêques, la mauvaise gestion des réfugiés rwandais par la communauté internationale sont parmi les causes lointaines et immédiates qui sont à l'origine de la reprise de la guerre dans cette partie de la RDC.

Les évêques sont des ecclésiastiques chargés de veiller sur son église locale, d'assurer la liturgie, l'enseignement de la foi catholique et le service aux plus démunis. La majorité de la population de la RDC est catholique.

La province ecclésiastique de Bukavu regroupe les diocèses des provinces administratives du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema, soit au total six diocèses.

© Copyright Xinhuanet


Lancement des coupures de 1 000, 5 000 et 10 000 Fc : Masangu rassure

( Le Potentiel 09/06/2012)

L'injection dès le 2 juillet 2012 de nouvelles coupures de franc congolais (1 000, 5 000 et 10 000 Fc) a été commentée en sens divers au sein de l'opinion nationale, craignant une résurgence des tensions inflationnistes. Il était donc temps pour la Banque centrale du Congo (BCC), autorité monétaire de la RDC, de calmer le jeu. C'est l'exercice auquel s'est livré hier vendredi le gouverneur de la BCC, Jean-Claude Masangu Mulongo, devant la presse.

Entouré de son état-major, dont le vice-gouverneur Bondombe, les deux directeurs généraux, Muderwa et Kayembe, ainsi que le directeur de l'Hôtel des monnaies, Ngonga, le gouverneur Masangu a été plus que « rassurant » devant la presse réunie dans la salle de réunion de l'Institut d'émission. «Je veux tout faire pour que nous puissions garantir la stabilité du cadre macroéconomique», a-t-il dit, comme pour barrer la route à tous les pêcheurs en eaux troubles qui prédisent déjà des flammées des prix de biens et services à la suite de l'injection de ces nouvelles coupures.

Selon lui, tous les scenarii possibles ont été imaginés à la Banque centrale pour éviter que la mise en circulation de ces billets soit porteuse d'inflation. C'est notamment, a-t-il indiqué, le temps mis par son institution pour procéder à ces injections, soit sept (7) ans dans la mesure où ces billets ont été imprimés et gardés en sécurité dans les coffres forts de la Banque depuis février 2005.

Le lancement de ces billets est donc, à en croire le gouverneur de la BCC, un processus mûri qui aura franchi toutes les étapes pour tout retournement brusque de la conjoncture, marquée depuis trois ans par une stabilité du cadre macroéconomique.

Pour l'essentiel, la rencontre de Masangu avec la presse s'est voulue avant tout pédagogique. Aussi, s'est-il attardé sur les raisons qui ont milité en faveur de l'élargissement de la structure fiduciaire de la monnaie nationale en insistant, notamment sur la nécessité et l'opportunité de cet élargissement, la stratégie de lancement de nouveaux billets ainsi que les mesures d'encadrement et les avantages attendus de cette restructuration.

D'entrée de jeu, il a fixé l'opinion sur les prérogatives dévolues à la BCC telles que définies par la loi n° 005/2002 du 7 mai 2002 relative à sa constitution, à son organisation et son fonctionnement. Il a fait savoir que la mise en circulation de nouvelles coupures au 2 juillet 2012 tient à une logique. Il s'agit, note-t-il, de répondre aux besoins de monnaie nationale au sein de l'économie nationale. Dans sa démarche, il a fait remarquer que la BCC n'évolue pas en solitaire. Car, «cette décision intervient après que l'institut d'émission a entrepris depuis 2002 plusieurs études sur l'opportunité de réformer l'éventail fiduciaire. Elle intervient aussi après avoir sollicité et obtenu du gouvernement l'accord de concrétiser ladite réforme».

Les raisons de la réforme

Plusieurs opportunités ont légitimé cette démarche, a dit Masangu. C'est essentiellement «l'aggravation de la dollarisation de l'économie à concurrence de 89,0% ; la déformation du processus de détermination des prix des biens et services ; la réduction de l'éventail fiduciaire de la monnaie nationale, lequel ne compte à ce jour que quatre coupures, à savoir les coupures de 50, 100, 200 et 500 Fc alors qu'il en comptait 11 en 1998 quatorze ans plus tôt ; l'aggravation continue du coût de fabrication et de distribution des billets de banque actuellement en circulation ; la réduction de la portée de la politique monétaire, car ne visant qu'une masse monétaire résiduelle en Franc congolais».

Pour le gouverneur Masangu, il y avait urgence. Et le choix de la période actuelle, marquée par une consolidation de la stabilité macroéconomique, était bien propice pour le lancement d'une telle opération. «L'environnement macroéconomique est au beau fixe à la faveur des réformes structurelles opérées dans des secteurs clés de l'économie ainsi que du renforcement du cadre de mise en œuvre des politiques budgétaire, monétaire et de change», a-t-il relevé.

En effet, le taux de croissance est entre 5 et 7%. Ce qui accroît la demande de monnaie ainsi que les besoins des agents économiques en billets de banque adaptés pouvant faciliter le dénouement de leurs transactions. Le taux de change est, quant à lui, remarquablement stable autour de CDF 920 — 925 le dollar sur les trois dernières années. Les réserves de change s'élèvent à 1 424,0 millions Usd, soit 8,06 semaines d'importation de biens et services à la date du 6 juin 2012. Et enfin, les finances publiques affichent un solde consolidé excédentaire sans précédent. Un autre fait important est l'expansion de l'activité financière ainsi que sa pénétration progressive dans différents coins du territoire national à travers l'introduction de nouveaux produits et services, notamment la monnaie électronique ou Mobile Banking.

Autant des raisons qui, pour le gouverneur Masangu, militaient en faveur du lancement de ces coupures en cette période précise. «Le contexte ci-dessus constitue donc le moment propice pour une mise en circulation des billets à valeurs faciales adaptées», a-t-il alors renchéri.

Stratégie de lancement

Mais, comment la BCC compte s'y prendre pour éviter tout effet surprise ? A cet effet, Masangu a décliné la stratégie de lancement de ces nouvelles coupures et les mesures d'encadrement prises au niveau de son institution.

La stratégie de lancement consistera, a-t-il révélé, en leur mise en circulation de manière graduelle tout en tenant compte du contexte et des cycles de l'économie congolaise, sans oublier l'état psychologique de la population. En début d'opération, le volume des billets de banque à émettre sera faible – soit 20 milliards jusqu'à fin 2012 - et ne touchera que les grandes villes, particulièrement dans les principaux pôles d'activité économique. Ces émissions se feront uniquement à travers les banques commerciales et non aux guichets de la Banque centrale, avec possibilité de poursuivre progressivement vers les autres centres urbains et ruraux, assorties d'émission de coupures de 50 et 100 Fc.

L'impact de ces nouvelles coupures sur le PEG 2 et la programmation monétaire a été également pris en compte, a rassuré Masangu. Tout repose, a-t-il déclaré, sur les garanties d'une parfaite coordination dans la mise en œuvre des politiques budgétaire, monétaire et de change avec pour objectif de «pérenniser la stabilité du cadre macroéconomique, de préserver le pouvoir d'achat de la population et de stopper toute forme de spéculation».

C'est par les avantages qu'offrent ces nouvelles coupures que le gouverneur Masangu a bouclé sa conférence de presse. Ces avantages se résument notamment à la réhabilitation de la monnaie nationale dans ses trois fonctions traditionnelles (unité de compte, réserve de valeur et intermédiaire des échanges) ; la lutte contre la dollarisation de l'économie nationale par l'incitation du public à utiliser le Franc congolais ; la réduction des coûts de production, de stockage, de transport et de distribution des billets de banque que supporte l'Institut d'émission.

Par Faustin Kuediasala

© Copyright Le Potentiel


RDC: les fonds de connexion à la fibre optique ont été détournés, selon le ministre Kin-Kiey Mulumba

publié il y a 15 heures, 7 minutes, | Denière mise à jour le 10 juin, 2012 à 12:13

Lors de son interpellation à l'Assemblée nationale jeudi 7 juin, le ministre des Postes et télécommunications a avoué que la connexion de la RDC à la fibre optique est bloquée suite au détournement des 3 millions de dollars destinées à cette opération. L'Assemblée nationale a décidé de mettre sur pied une commission d'enquête pour démêler cette affaire.

« Un certain Kalala Martin, avec un permis de conduire, a retiré en pleine journée 3 millions de dollars à la Biac [Banque internationale pour l'Afrique au congo] », a affirmé le ministre des Postes et télécommunications, Kin-kiey Mulumba.

L'homme, qui aurait agi sous les ordres de l'Administrateur délégué général de la Société commerciale des postes et télécommunications (SCPT), a été interpellé, de même que son parrain, assure le ministre.

Cependant, seuls 10% de la somme détournée, soit 300 000 dollars, ont été récupérés, a-t-il ajouté.

Pour le député Emery Okundji, auteur de la question orale adressée au ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba, les réponses du ministre ont rajouté des zones d'ombres au lieu d'élucider cette affaire.

Puisqu'il s'agit d'une question de détournement des fonds, il estime qu'il faut mettre en place une commission d'enquête parlementaire, afin de démanteler toute la filière responsable de ce détournement, et qui « est en train de saigner à blanc le trésor public».

Une proposition approuvée par de nombreux députés, dont ceux de la Majorité présidentielle (MP), plate-forme de soutien au chef de l'Etat Joseph Kabila, et qui sera mise en place par le bureau de l'Assemblée nationale.

La RDC est le seul des quatorze pays participant au projet WACS qui n'a pas été connecté e à la fibre optique le 15 mai dernier, à l'occasion du lancement de ce projet.

radiookapi.net

REACTION

C'est bien triste. La RDC est toujours ce pays ou n'importe qui peut se présenter a la banque et retirer l'argent au nom d'une personnalité politique ou militaire du régime. A-t-on arrêté ce fameux Martin Kalala? Que fait-on pour que ce genre de bavure ne se répète plus ?

Pepe Amisi

 

 
 
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