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Goma, le 10-10-2008

L'armée Rwandaise présente au combat de RUMANGABO : Eléments de preuve

La bataille de mercredi 08-10-2008 dans le camp de RUMANGABO a fait couler beaucoup de salive au sujet de la présence des éléments de l'armée Rwandaise en ce lieu.

Tenez, la fouille que les FARDC viennent d'opérer à RUMANGABO démontre les preuves qui lèvent toute équivoque.

1. Preuves écrites

- 1 carte d'assurance maladie délivrée par le Ministère Rwandais de la Défense à Mr. NIZEYIMANA Dieudonné

- Des papiers enseignants le plan de tir, l'utilisation des mortiers 82 mm, 60 mm ….

- Une carte Burundaise appartenant à Mr RUVUZIMANA Désiré

2. Preuves matériel

- 6 pèles de couleur verte destinées aux travaux de campagne comme les trous de fusilier

- Un sac au dos avec mention RDF (Rwanda Defense Forces) appartenant à Mr.NIYOMUGABO Pièrre de la compagnie Rwandaise ECOY

- Une grenade de couleur verte jamais retrouvée en RDC

- Deux armes R4 et AK47 dont les séries démontrent que ce type n'a jamais été délivré en RDC

- Des tenues, Képi, … de l'armée Rwandaise ainsi que des imperméables de l'armée Rwandaise.

Voila un échantillon de preuve qui ont été présentées devant la presse nationale et internationale ce vendredi 10-10-2008 pour confirmer la présence de l'armée Rwandaise en RUMANGABO

Tout observateurs comprend pourquoi déjà le jeudi 09-10-2008, les éléments dits du CNDP se sont vite retirés de Rumangabo à l'approche des éléments du contingent de la MONUC.

Selon certaines sources, les éléments CNDP-Rwandais n'ont pas voulu trainer longtemps dans le camp de Rumangabo parce qu'ils ne voulaient pas que la MONUC constate les troupes Rwandaises avec uniformes sur lesquelles il était écrit RDF (Rwanda Defense Forces).

Ces éléments de preuve rencontre la déclaration des Nations Unies selon laquelle 400 éléments Rwandais ont participé au combat de Rumangabo et 2000 autres restés à la frontière.

Il faut noter que depuis le 02-10-2008, les populations de Bunagana et CYANZU à la frontière avec le Rwanda ne cessaient de signaler l'entrée massive des troupes Rwandaises pour appuyer le CNDP de Mr. Laurent NKUNDA.

Le Commandant 8e Région militaire qui a présenté ces preuves devant le Gouverneur de Province et l'équipe de Coordination du programme AMANI (Abbé MALUMALU, Amiral Didier ETUMBA, BIZIMA KARAHA) a déclaré que cela n'était qu'un échantillon.

La plainte déposée par la RDC au Conseil de Sécurité se trouve être étoffée par les éléments probantes qui vont certainement pousser cet organe à envisager des mesures vis-à-vis du Rwanda.

L'on se rappellera que la déclaration faite par NKUNDA avait suscité beaucoup de commentaires sur sa capacité de faire une guerre généralisée sur l'ensemble du pays. Avec ces preuves, tout porte à croire que l'arrogance de Mr. NKUNDA lui était venue des assurances faites par l'armée Rwandaise.

La facilitation internationale, la MONUC et les Nations Unies ont du pain sur la planche face à cette nouvelle donne consécutive à la présentation des éléments de preuve liés à l'implication du Rwanda dans la guerre contre le CNDP.

Désormais, on parlera de la coalition CNDP-RDF, RDF étant entendu comme Rwanda Defence Forces.

La Rédaction

La bataille de mercredi 08-10-2008 dans le camp de RUMANGABO a fait couler beaucoup de salive au sujet de la présence des éléments de l'armée Rwandaise en ce lieu.

Tenez, la fouille que les FARDC viennent d'opérer à RUMANGABO démontre les preuves qui lèvent toute équivoque.

1. Preuves écrites

- 1 carte d'assurance maladie délivrée par le Ministère Rwandais de la Défense à Mr. NIZEYIMANA Dieudonné

Les commentaires restent libres www.provincenordkiv u.org

Kivu : une équation mortelle que nul ne veut briser

Colette Braeckman

Le Soir, vendredi 10 octobre 2008, 07:26

Un million deux cent mille réfugiés, plus qu'au Darfour et dans de pires conditions. Deux Etats en voie de reconstruction, le Rwanda et le Congo, sur le point de partir en guerre. Des milliards de dollars, consacrés au maintien de la paix, à la pacification, aux élections démocratiques, dépensés en vain. Tout cela à cause d'une équation mortelle qui s'est nouée au Kivu au lendemain du génocide rwandais et que la communauté internationale a contribué à poser, comme une bombe à retardement. Après que le régime Mobutu, sous la pression internationale, a accepté d'héberger les auteurs du génocide et leurs suivants, le Rwanda se sentit en droit d'attaquer le Kivu et d'y poursuivre ses adversaires acharnés.

Aujourd'hui, quelques milliers de combattants hutus sont toujours là, ils terrorisent les populations congolaises, exploitent les ressources, les exportent via le Rwanda et servent de justification à Laurent Nkunda, un chef tutsi qui… terrorise les populations congolaises, exploite les ressources, les exporte vers le Rwanda et crée une zone tampon sur la frontière…

Pour tenter de briser ce cercle vicieux, les résolutions de l'ONU n'ont pas manqué, ni les Casques bleus aujourd'hui redéployés dans l'Est, ni les facilitateurs européens et américains, ni les humanitaires, et MM. Solana, De Gucht ou Ban Ki Moon ont fait connaître leur préoccupation. La seule chose qui manque, c'est la volonté de prendre le problème à bras de corps, de le résoudre une fois pour toutes : traquer les Hutus génocidaires et les envoyer chez eux ou ailleurs, neutraliser Nkunda, verrouiller la frontière, bloquer le commerce des minerais.

Qu'ils soient Indiens ou Pakistanais, les Casques bleus ne veulent prendre aucun risque : s'agit-il vraiment des seules troupes disponibles ? Pourquoi l'Europe, qui a financé les élections, n'achève-t-elle pas le travail de pacification en envoyant une force musclée et mandatée, comme naguère l'Opération Artemis dans l'Ituri ? Le peuple du Kivu, chassé de ses terres, est à nouveau en danger de mort (et fait quelquefois penser aux Palestiniens) : serait-il sacrifié, par qui et pourquoi ? Qui ne dit mot consent, qui ne fait rien est complice. Un jour, la communauté internationale devra s'expliquer.

© Congo Vision


Camp de Rumangabo

Nord-Kivu | 10 Octobre 2008 à 12:34:12

Après le retrait des troupes du CNDP, en début de soirée de jeudi, les FARDC ont repris le contrôle du camp de Rumangabo, selon les hauts responsables de l'armée congolaise. Pour le CNDP, son retrait constitue une preuve de sa bonne foi en vue du règlement pacifique de la crise actuelle, rapporte radiookapi.net.

Le retrait des hommes de Laurent Nkunda du camp de Rumangabo est intervenu jeudi vers 17h locales, affirment des responsables des FARDC. Selon les mêmes sources, après leur retrait, les troupes du CNDP ont pris la direction de Bunagana, un des leurs fiefs, à la frontière entre la RDC et l'Ouganda, à l'est de Rutshuru. Ces troupes ont emporté quelques armes individuelles, des munitions et des armes défectueuses, notamment des gros calibres qui étaient entreposées pour la réparation au camp de Rumangabo.

Une dizaine de véhicules personnels des officiers FARDC ont été criblées de balles, des pneus crevés, les maisons des officiers et de certains soldats systématiquement pillées. Des biens de valeur et la ration militaire ont également été emportés, selon un bilan dressé par les responsables du commandement des FARDC. Mais selon eux, le centre de Rumangabo est toujours en bon état. Les bâtiments n'ont pas été endommagés.

Au sujet de l'armement emporté par le CNDP, le porte-parole de ce mouvement, Bertrand Bisimwa, déclare qu'ils ont effectivement pris une importante quantité d'armes lourdes. La base de Rumangabo disposait d'un arsenal important, souligne-t-il.

Sur le terrain, les armes se sont tues, les FARDC ont réitéré leur volonté du respect du cessez-le-feu recommandé par la facilitation internationale. Pour le CNDP, son retrait du camp de Rumangbo est un geste de bonne volonté. Le mouvement de Laurent Nkunda estime donc que le gouvernement trouvera un cadre pour poursuivre les discussions.

Okapi


Combats/RDC: Kinshasa accuse Kigali d'envoyer des troupes sur son territoire

AFP

09 oct. 08 - 15h53

KINSHASA, 9 oct 2008  - Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a ouvertement accusé jeudi le Rwanda d'avoir envoyé des troupes au Nord-Kivu pour appuyer la rébellion de Laurent Nkunda, dans une déclaration à l'AFP.

"Il y a des preuves réelles de l'implication du Rwanda dans les combats qui opposent notre armée aux éléments du CNDP (Conseil national pour la défense du peuple)", a affirmé le ministre congolais des Affaires étrangères, Antipas Mbusa Nyamwisi.

Le chef de la diplomatie congolaise a indiqué qu'"un officier de l'armée rwandaise a même été capturé" lors de combats de mercredi dans le territoire de Rutshuru, frontalier du Rwanda.

"Il s'agit d'un lieutenant qui sera présenté au public", a-t-il ajouté sans donner plus de détails.

Le CNDP de Nkunda s'est emparé mercredi du camp militaire de Rumangabo, à environ 50 km au nord de la capitale provinciale Goma, après d'intenses combats à l'arme lourde. Ce camp, situé dans le territoire de Rutshuru, constitue un verrou important pour les Forces armées de la RDC (FARDC).

Selon des sources militaires contactées jeudi par l'AFP, "l'attaque "suicide contre les positions de l'armée à Rumangabo a été menée par un bataillon du CNDP appuyé par des militaires rwandais".

"Face à la supériorité numérique des assaillants, les FARDC ont été contraintes à se retirer du camp", a expliqué à l'AFP un responsable militaire engagé dans les opérations au Nord-Kivu.

Mercredi, la RDC a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur les combats dans l'est de son territoire, accusant le Rwanda de se préparer à attaquer Goma, selon son ambassadeur à l'ONU.

"Nous avons saisi le Conseil de sécurité pour lui demander d'exercer la pression qu'il faut sur le Rwanda afin de prévenir une nouvelle agression de la RDC par ce pays", a déclaré à l'AFP l'ambassadeur, Atoki Ileka.

Des combats opposent régulièrement depuis le 28 août l'armée congolaise à la rébellion du CNDP, en violation d'un cessez-le-feu consécutif à l'accord de paix de Goma, signé par les différentes parties au conflit en janvier 2008.


Guerre de l'est : le CNDP se retire de Rumangabo

Est de la RDC | 10 Octobre 2008 à 09:20:47

Des concertations ont eu lieu à Kirolirwe entre la facilitation internationale et le CNDP. Ces concertations consistaient à négocier le retrait du CNDP des positions des FARDC à Rumangabo. Le porte-parole du Cndp joint par Radiookapi.net, a confirmé le retrait de ses troupes du camp militaire de Rumangabo, sur demande de la Monuc.

Bertrand Bisimwa a aussi indiqué que ce geste traduit la volonté de son mouvement à s'engager sur la voie de la paix : « Le CNDP a décidé sur demande de monsieur Alan Doss de se retirer de la base de Rumangabo et pour qu'elle puisse la laisser entre les mains de la Monuc pour qu'elle assure la sécurité dans ce lieu-là. Il s'agit là, encore une fois, de la volonté du CNDP de vouloir démontrer réellement qu'il est engagé pour la paix. Je crois que c'est une concession assez importante. Le CNDP pense que le gouvernement congolais pourra finalement arrêter ses offensives et pourra choisir la voie pacifique pour faire la paix. Les conditions que le CNDP a données, c'est que le gouvernement puisse s'engager dans la voie de la paix, que le gouvernement fasse signe de bonne foi. Que ce genre d'attaques ne puisse plus jamais se répéter. Nous avons expliqué ça à tout le monde. Nous voulons que les congolais puissent finalement voir en ce geste du CNDP, sa détermination à ramener la paix à l'Est de la République Démocratique du Congo. »

Le camp de Rumangabo a été pris mercredi dernier par le CNDP après des combats avec les FARDC. Le CNDP avait annoncé par la même occasion la saisie d'un important lot des minutions et d'armement.

La Monuc confirme le retrait du CNDP de Rumangabo

La Monuc invite par ailleurs le CNDP à réintégrer le programme Amani et d'accepter le plan de désengagement. Michel Bonnardeaux, porte-parole de la Monuc : « Sur place, le CNDP avait pris l'engagement, jeudi soir de se retirer de Rumangabo vers 11 heures aujourd'hui. C'est ce qui a été fait. Le camp est donc passé aux les mains de la Monuc. Et la Monuc l'a remis aux FARDC sur place. Le fait de se retirer du camp militaire de Rumangabo n'implique pas nécessairement un retour au programme Amani. C'est ce qu'on souhaite évidemment. Ce qu'on demande au CNDP, c'est de revenir au sein du programme Amani, d'accepter le plan de désengagement, les zones de séparation et la suite du programme qui, comme vous le savez, n'est pas un programme strictement militaire mais qui inclus un relais de développement. »

Par Okapi


Joseph Kabila appelle les Congolais à un sursaut de patriotisme pour conjurer la déstabilisation de la Nation !

Kinshasa, 10/10/2008 / Politique

« Par de-là tout clivage politique, mobilisons-nous comme un seul homme derrière nos Forces armées et les élus de la Nation pour préserver la paix chèrement acquise, sauvegarder l'unité difficilement établie de notre pays, décourager toute velléité d'atteinte à l'intégrité du territoire national », dixit Joseph Kabila. Le président de la République a adressé jeudi soir un message à la Nation dans lequel le Chef de l'Etat appelle tous les Congolais à demeurer vigilants face au danger à nouveau brandi par l'ennemi de la Nation, tout en se mobilisant derrière les forces de défense du pays et les institutions qui garantissent la bonne marche des affaires publiques. Voici, in extenso le texte de cette adresse du premier des Congolais.

“  Mes chers compatriotes,

Une fois encore, notre pays se trouve à un tournant de son histoire, à un de ces moments où se testent la solidité d'une Nation, la détermination d'un peuple à forger son destin et le patriotisme des citoyens. En effet, alors que nous croyions à jamais tourner la page des guerres de rebellions, les bruits de bottes et de canon ont repris dans la province du Nord-Kivu depuis le 28 août dernier, faisant même récemment des émules en Ituri pourtant hier totalement pacifié.

Des fils du pays au service des forces étrangères, aussi invisibles qu'obscures ont, à nouveau, choisi de faire couler le sang de leurs frères et sœurs, reniant leurs paroles. Ils ont violé les actes d'engagements de Goma ainsi que tous les autres engagements librement souscrits par eux de ne plus jamais recourir aux armes comme mode de règlement des conflits. A l'origine cachées, les véritables intentions des ennemis de la paix et de leurs commanditaires viennent d'être explicitées.

Il ne s'agit ni plus ni moins que de nous installer, à nouveau, dans l'incertitude du lendemain, de remettre en cause la volonté du Souverain primaire telle qu'exprimée dans la Constitution du 26 février 2006 et lors des dernières élections présidentielle, législatives et provinciales. C'est donc un défi à l'ensemble du peuple congolais et à ses institutions légitimes, et cela est inadmissible. Et nous avons le devoir patriotique de nous y opposer de toutes nos forces.

A ce sujet, je voudrais en votre nom à tous, féliciter les Forces armées de la République démocratique du Congo, en dépit de leur jeunesse et des impondérables d'une guerre non conventionnelle, elles ont globalement résisté aux attaques de l'ennemi avec bravoure. Elles ont mérité de la nation que ce n'est pas par faiblesse mais plutôt par sagesse que le gouvernement de la République privilégie le dialogue et la conciliation dans la recherche d'une solution à la crise dans la partie orientale du pays. Je voudrais aussi les encourager à continuer à résister avec héroïsme et à les rassurer quant au soutien sans faille de 60 millions de congolaises et congolais. Ils sont et seront toujours pour elles une arrière-garde sûre, fidèle et irréductible.

Mes chers compatriotes,

L'heure est grave. Chacune et chacun de nous est en conséquence interpellé. Hier, par votre patriotisme, vous avez fait échec au plan de ceux qui ne rêvent que de la balkanisation et de la soumission de notre pays. Je vous exhorte cependant à demeurer d'une vigilance sans faille. Car, la renaissance de la République démocratique du Congo contrarie beaucoup d'intérêts, attise des convoitises et suscite conspiration et agression. Par de-là tout clivage politique, mobilisons-nous comme un seul homme derrière nos Forces armées et les élus de la Nation pour préserver la paix chèrement acquise, sauvegarder l'unité difficilement établie de notre pays, décourager toute velléité d'atteinte à l'intégrité du territoire national et garantir la stabilité des institutions nouvellement mises en place.

Dans cette optique, j'en appelle à la responsabilité de l'Assemblée Nationale et du Sénat ainsi que des exécutifs et des organes délibérant provinciaux. La cause du Congo ne peut faire l'objet de marchandage, sa défense ne peut s'accommoder de rouages ou d'ambiguïte. C'est en présentant un front uni que nous la ferons triompher. A toutes les brebis égarées, je lance ainsi un nouvel appel pour revenir à la raison. Le programme Amani, fruit du consensus dégagé à la Conférence de Goma est et demeure l'unique cadre pour le règlement de toutes les revendications. C'est alors, dans la mise en application de la mise en oeuvre de ce programme que la Nation les jugera.

A la Communauté internationale, je dis, une fois encore, notre gratitude pour son assistance multiforme. Je lui rappelle que sa crédibilité en matière de maintien de la paix et de la stabilité internationale est menacée par la persistance des conflits qui prévaut à l'Est de notre pays. Je l'invite à veiller au strict respect par tous des principes qui fondent la cohabitation pacifique entre les peuples et à opérer au niveau de ces mécanismes d'intervention sur le terrain, les ajustements que nous posent les exigences de justice et d'efficacité.

Quant à la République démocratique du Congo, je réaffirme qu'en tant que membre responsable de cette communauté, elle est déterminée à coopérer avec tous les pays du monde, singulièrement ceux qui l'entourent dans le respect des principes du ban voisinage et sans chantage. Entre Etats, le respect mutuel est de règle internationale. L'intangibilité de la dignité de chacun et la prise en compte des droits et intérêts vitaux des parties sont, en effet, des conditions indispensables de paix et de stabilité qui déterminent la qualité des relations et en prendre conscience est le début de la solution au déficit de confiance et aux conflits récurrents dans notre sous-région.

Mes chers compatriotes,

Je ne puis terminer cette adresse sans évoquer la démission récente du Premier ministre et rendre un hommage mérité à ce monument de notre histoire. Cinquante années durant, il a fait preuve d'une constance remarquable et livré le bon combat, celui de l'indépendance de notre pays et de la souveraineté de notre peuple.

Dans les heures qui viennent, je vais designer un nouveau Premier ministre et le charger de former un Gouvernement des missions. Face aux défis de l'heure, j'attends de ce Gouvernement qu'en priorité, il mette fin aux poches résiduelles d'insécurité à l'Est du pays et rétablisse l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national.

A cette fin, seront mobilisées toutes les ressources de la République aux plans politique, diplomatique et militaire. J'attends aussi que le nouveau Gouvernement oeuvre sans relâche à l'accélération de grands travaux de cinq chantiers de la République, mettant à profit les ressources financières et les équipements déjà mobilisés. Il devra donc rapidement apporter des réponses appropriées aux attentes de la population en termes d'amélioration des conditions salariales et de vie et produire sur le terrain les résultats concrets, mesurables en nombre de bornes fontaines de micro-centrales électriques, de nouvelles écoles, d'hôpitaux et de kilomètres de routes construites et mises en service. Il devra, en outre, poursuivre et faire aboutir es réformes engagées dans plusieurs domaines vitaux et exécuter avec succès les programmes économiques convenus avec les partenaires au développement de notre pays.

Réaliser cet objectif est nécessaire pour nous permettre d'obtenir à terme un allègement substantiel de notre dette extérieure, libérant ainsi des ressources financières importantes au profit du valet social de l'action gouvernementale. Dans cette optique, les réformes les plus urgentes concernent le système de sécurité, la justice, le portefeuille de l'Etat, le secteur des mines et les hydrocarbures. Il concerne aussi au double point le secteur prive à la faveur des conclusions du dernier forum économique et celui du secteur agricole pour se prémunir contre la crise alimentaire. Elle concerne tout autant le grand chantier de la décentralisation, pierre angulaire de gouvernance de proximité, synonyme d'efficacité. Pour être un succès, la mise en oeuvre de cette décentralisation exige beaucoup de sagesse et un sens élevé des enjeux.

Le nouveau gouvernement est donc tenu d'agir en profondeur et dans l'urgence. Le temps lui est compté, il n'a pas non, plus droit à l'erreur. Il a besoin pour réussir du concours de toutes les institutions de la République et par-delà tout, le concours de tout le peuple congolais. C'est en effet à celui-ci qu'il revient en dernier ressort de défendre et de reconstruire notre pays. Je ne doute pas que notre cause étant juste, avec notre peuple totalement mobilisé, nous gagnerons les deux batailles. Que vive la République démocratique du Congo ! ”.

(DN/Yes)

 


 

 
 
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